Résumé - Chap 1.

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Bonjour ✨ Salam Aleyckom ✨

Pour celles qui arrivent à peine, bienvenue dans mon monde 💫
Pour celles qui ont lu le tome I, oubliez, on repart de 0.
Je l'ai écrit en 2019, nous sommes en 2023 et ma plume a grandement changé.
De base, j'inventais un scénario pour passer le temps quand je m'ennuyais. Mais aujourd'hui je ressens le besoin de vous écrire certains faits qui se sont déroulés, pour apaiser un coeur qui saigne, tout en modifiant les éléments de sorte à ce qu'on ne reconnaisse pas les personnes concernées 💓
Ce n'est pas une histoire vraie, mais des faits modifiés.
Si vous acceptez de me suivre dans cette aventure, je vous en remercie, et je vous souhaite une bonne lecture ✨

Chapitre 1 - Plus haut dans le ciel.

La lune est d'une beauté inégalable, et ce, sous toutes ces formes. J'aimais particulièrement être dans ce petit village en hauteur, où mon père travaillait, car le ciel n'était pas du tout pollué. En pleine ville, les étoiles se cachent derrière un amas de particules, qui empêchaient nos yeux de voir un tel spectacle. Mais certains endroits étaient encore épargnés. Ainsi, chaque fois que nous prenions la route, j'avais des étoiles dans les yeux, jusqu'à les voir se refléter dans le ciel.

Mon père et moi n'étions pas proches. À vrai dire ce n'était pas mon père. C'était l'homme qu'avait épousé ma mère, après la disparition de mon père biologique. J'étais si jeune, qu'appeler cet homme papa m'était tout naturel. En grandissant, j'ai cessé de l'appeler ainsi. Pour moi, c'était faire disparaître le souvenir de celui qui était réellement mon père.
Après tout, les absents vivent à nos côtés à travers les souvenirs.

Ma mère était avec un homme depuis son adolescence, ils ont eu deux enfants. Ils se sont quittés, car il la battait. Elle a rencontré mon père, est tombé enceinte de lui en deux semaines. Je suis née, il est resté quelques mois et s'est volatilisé. Suite à ça, le père de ses garçons est revenu, soi-disant plein de regrets, et elle l'a laissée faire. Plus tard, elle m'avait confié qu'elle avait eu peur de finir sa vie seule, alors elle l'avait laissé revenir. Ça m'avait étonné. Du haut de mes 7 ans, je me demandais comment pouvait-elle préférer un homme violent, à la tranquillité et la solitude ? Je finirais peut-être par la comprendre un jour.

Au tout début de mon enfance. J'admirais énormément chaque adulte. Je me disais qu'ils étaient grands et forts, avaient la science infuse sur tous les sujets. J'ai dû me faire une raison lorsque j'ai compris que personne n'était comme ça, et encore moins mes parents, que j'idolâtrais tant.
Chaque humain, aussi âgé soit-il, tente jusqu'à la fin de ses jours, de mener sa barque du mieux qu'il peut. Mais personne n'est épargné des doutes, des difficultés, des souffrances et des remises en cause.

Mon père s'était garé, et je courais déjà à l'intérieur de la maison, pour monter sur le toit, et m'approcher au maximum de ces étoiles que j'aimais tant.

D'une telle hauteur, j'admirais la création de Dieu, en le remerciant de m'accorder le privilège de m'émerveiller devant ce paysage.
J'avais envie d'aller bien plus haut dans le ciel, pour les voir de plus près.

Je n'avais que 15 ans. Je pensais déjà être une femme. Je pensais avoir déjà vécu les périodes les plus dures de ma vie. Mais j'étais bien loin de la vérité..

Ce soir-là mon monde s'est effondré. Et ce n'était que le début d'une succession d'événements.

J'ai grandi dans un quartier populaire. Où les gens sont plus soudés que nul part ailleurs, mais également où les langues de vipères prospèrent tous les jours.
Je pensais que nous venions ici pour le travail de mon père. Habituellement, il ne me prête même pas attention, au point d'en oublier que j'existe.
Mais ce jour-là, à peine arrivée sur le toit, je l'entendais hurler mon prénom.

"Ysraa" entendais-je.
"Dépêche toi de descendre".

Ce jour-là. Je suis descendue.
Et ce jour-là, mon père m'a attachée. Frappée jusqu'à me casser les côtes. Brûlée jusqu'à voir ma chaire, à l'aide de cigarettes qu'il allumait et éteignait sur ma peau. Ce jour-là, mon père m'a condamnée.
Ce jour-là, j'ai eu envie d'aller bien plus haut dans le ciel, pour échapper à la douleur physique et mentale qui me dévorait à cet instant-même.
Ce jour-là. J'ai eu envie d'aller bien plus haut dans le ciel, pour rejoindre ma mère.

Ce qui expliquait les coups de mon père, c'était que le test de virginité qu'il m'avait forcée à faire ce jour-là s'était avéré négatif. Test qu'il m'a forcé à faire suite aux médisances d'une femme du quartier, disant qu'on n'avait rien entendu sur moi, mais que les plus discrètes étaient les plus "utilisées".

Un énièmes coup me sortait de mes pensées. Cette fois, une de mes molaires s'était arrachée.
Ah oui, on en est là, car le test de virginité est négatif.
Mais je peux vous jurer, sur tout ce que j'ai de plus cher, que jamais un homme n'avait posé ses mains sur mon corps avec mon accord.
Le seul à l'avoir fait ne m'avait pas demandé si je le voulais, et il s'agissait de mon propre grand frère.

Ysraa : Le combat d'une vie Where stories live. Discover now