Chapitre 8 Incroyable découverte

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À une heure de route à peine de Catane, à Syracuse, une femme se promène tranquillement en compagnie de son chien au Lago di Lentini . Comme tous les matins elle y vient pour se détendre avant de commencer sa journée. C'est une habitude qu'elle a prise depuis la mort de sa jumelle, elle vient avant le lever du soleil. Sauf qu'aujourd'hui, ce n'est pas un jour comme un autre, et son chien le sait lui...

À peine Pupuce fût libéré de sa laisse, qu'elle s'échappa à toutes vitesse en pleurant. Sa maîtresse n'a pas l'habitude de voir sa boule de poile dans un état pareil elle se mit à lui courir après et quelques secondes après, c'est un cri effroyable qu'elle poussa avec un recul. Ce qu'elle vient de découvrir est horrible, c'est si répugnant qu'elle en vomit la totalité de son petit déjeuné.

Elle ordonne à sa chienne de venir au pied et lui remet sa laisse avant de contacter la police.

La victime, découverte par une promeneuse, est méconnaissable. Il est impossible de dire s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme. Le corps a été entièrement brûlé par l'acide, le visage défiguré. Les dents ont été arrachées, tout comme les yeux. La peau tailladée, laissant des marques profondes et sanglantes.

La témoin attend la police, elle est vraiment sous le choc elle fait les cent-pas non loin du corps en attendant que la police arrive et là, un autre choc, elle découvre avec horreur une main, tellement abîmé et ensanglantée que la promeneuse ne serait dire s'il s'agit de la main droite ou gauche. La pauvre femme est dans tous ces états, elle ne cesse ne jurer et de pleurer quand enfin elle entend au loin les sirènes de police.

Dès que la femme aperçut les secours elle se mit à courir en leur direction, décidément elle ne s'en est pas remise et cela se comprend, elle a été témoin d'une scène macabre digne d'un film d'horreur.

— Bonjour, je suis le commissaire Falcone de Syracuse, c'est vous qui avez appelé ?

— Oui... Je... J'ai... Ma chienne à couru comme une petite folle dès que je l'ai détaché, alors je l'ai poursuivi et je suis tombé sur ça, dit-elle en montrant le lieu d'un signe de tête.

La pauvre est vraiment mal, voilà qu'elle vomit encore. Le commissaire s'approche et lui aussi recule de dégoût pourtant il en a vu des horreurs. Il se saisit de sa radio afin de contacter ses collègues, lorsqu'il se rétracte deux secondes après avoir vu une rose noire non loin du corps.

— Allô, ici le commissaire Falcone, faites venir une équipe pour sécuriser les lieux, mais l'affaire ne va pas être de notre ressort, appeler immédiatement les collègues de Catane et dites leurs qu'on a une rose noire sur les bras, ordonne-t-il à son interlocuteur avant de raccrocher.

Le commissaire est à présent aussi mal que la promeneuse, il doit se ressaisir pour ne pas inquiéter davantage cette femme qui regrette déjà de s'être levé ce matin.

— Je suis vraiment désolé que vous ayez vu ces horreurs madame ?

— Paula Mina, oui que vous dites, qui est aussi fou pour faire des choses aussi dégueulasses, pourquoi couper la main ?

— La main ? De quelle main parlez-vous ?

— Beurk c'est répugnant, une main a vingt pas au nord du cadavre, répond-elle avec cette envie soudaine de recracher ses tripes.

— Avez-vous vu ou entendu quelques choses ?

— Non vous savez je viens ici tous les jours et à la même heure, il fait encore nuit, je viens là avec mon chien pour regarder le soleil se lever. Je suis seule ici à part les oiseaux qui chantent et les rongeurs qui courent à travers les buissons je n'ai rien vu du tout, rétorque la bonne femme en s'effondrant.

Après avoir pris ses coordonnés et posé quelques questions supplémentaires il laissa partir cette Paula. Un collègue se joint à lui.

— Alors ? Que font les collègues de Catane, le soleil se lève on ne va pas laisser cette horreur ici cinq ans, peste le commissaire.

— Ils arrivent, j'ai directement eu le commissaire Difredi, ils seront là dans moins de vingt minutes.

— Parfait, bon on va leur filer un coup de main, parce que ça fait des siècles qu'on n'a pas vu ce genre de bain de sang.

— Je sais, la dernière date d'y a douze ans commissaire, je m'en souviens je venais de débarquer ici, rappelle l'inspecteur.

***

Lac artificiel situé près de Lentini, province de Syracuse

Doppio GiocoWhere stories live. Discover now