𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 18 ☀︎ La plainte

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𝕷𝖆 𝖏𝖔𝖚𝖗𝖓é𝖊 de cours fut longue. Et épuisante. Malheureusement, la fatigue mentale ne pouvait se guérir avec du repos, mais plutôt avec la respiration d'un air nouveau. 

Et cela, Adhit semblait l'avoir remarqué sans même connaître la cause. Peut-être pensait-il que son rhume n'était pas encore totalement passé ? Ou alors, c'était tout simplement, car il la comprenait mieux que n'importe qui ? Pour les garçons, si elle n'a pas été présente ce début de semaine, c'était car la maladie l'avait attrapé d'un geste vif. 

Aucun d'eux ne se fit donc apercevoir en cours la dernière heure. A la place de rester assis contre une table à écouter un professeur parler, ils restèrent assis près d'une piscine à s'entendre bavarder.

- On peut fêter ça ! Il faut être heureux et reprendre les anciennes habitudes, les gars !

Son corps paraissait disproportionné avec le reflet de l'eau. 

- Merci de ne pas me rajouter dans ce groupe, Adhit.

- Non mais sérieusement. Plus personne ne s'intéresse à la zone interdite, les recherches pour découvrir qui y est entré sont vraiment minimes. Plus personne n'en entend parler. Tout le monde est préoccupé par la mort de Mya et celle du mec retrouvé sur la plage par les Hovsas. Et maintenant avec en plus la disparition de l'insupportable Feyre Kohler, personne n'y pense ! 

Les pieds dans l'eau, Ismyni sentait la chaleur la frapper avec plus de puissance maintenant que le bas de son corps avait une température normale. Elle frissonna quand des gouttes atterrirent sur ses mollets.

A chaque prononciation du prénom de sa soeur, elle se concentrait sur les alentours.

- Quand les responsables seront trouvés, la zone interdite va sans doute revenir au-devant de la scène.

La posture d'Ismyni s'affaissa. Elle ne pouvait lui donner tort.

- Pas sans doute, c'est sûr. Le tueur de Mya est une des personnes dans la voiture. S'ils les attrapent, ils vont vite faire le lien avec ce qui s'est passé dans la zone interdite. L'heure du décès correspond à l'heure du début du feu, il y a seulement des minutes qui les séparent. Ils ont déjà fait des tests, Mya n'a pas pu toucher ou déclencher le feu. 

- Si c'est aucun de nous, ça veut dire que ce sont ces fous avec des armes qui l'ont déclenchés, conclu Cyrus en remontant sur son nez ses petites lunettes de soleil.

- Ou alors la deuxième voiture. Il ne faut pas oublier qu'elles étaient deux. Elles se poursuivaient l'une l'autre avant qu'on apparaisse dans le jeu.

- Dans tous les cas, reprit Ismyni en voulant finir d'exprimer son hypothèse. Mya n'a pas pu faire partie des gens qui sont entrés et qui ont été vus. C'est passé aux infos, elle est plus petite que moi.

- Qui ne l'est pas ? remarqua Cyrus en penchant sa tête sur le côté. A part toi, Monsieur botte.

Adhit soupira en enchainant une longueur. Il vit plus loin de la mer et du fleuve que ses deux amis, sa piscine est donc bien plus grande. Et onéreuse. Son père fait partie des plus grands vantards du monde.

- J'aime toujours pas ce surnom.

- Ils peuvent toujours dire notre nom si tu préfères. On sait qu'ils connaissent notre identité. 

- J'aime pas non plus dire ça... Mais il y a peu de chances qu'ils soient attrapés. Quels indices pourraient mener à eux ? Même nous, qui les avons croisés deux fois, on ne sait rien. Alors la police ? Ils n'y arriveront pas.

- Alors autant les aider. Vous n'en avez pas marre que ce soient toujours eux les intouchables ? On fait partie des plus puissantes personne sde Shoresborn, émit Ismyni pour les faire réagir. Même des îles Rouges. Qui peut nous empêcher de mener l'enquête pour savoir qui ils sont ?

Du sang aux larmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant