Chapitre 10

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Will entra dans le bureau du directeur de la compagnie des Indes orientales, avec un air déterminé sur le visage.

« - J'ai ce que vous m'aviez demandé. Maintenant, libérez Elizabeth.
- Quel plaisir de vous voir, monsieur Turner. Gardes ! Allez chercher Elizabeth Swann. »

Deux des quatre soldats qui gardent la pièce sortirent.

« - L'échange s'effectuera dès l'arrivée de votre fiancée. Je suppose que vous êtes impatient de vous marier. Je dois dire que vous avez choisi un très bon parti en vous fiançant à elle.
- Elle est plus qu'un simple moyen de vivre confortablement au cours d'une vie.
- Je n'en doute pas... . Sinon, je suis curieux de savoir comment vous avez fait pour obtenir le compas de votre ami. »

Se remémorant de la veille, Will rougit.

« - Il n'est pas mon ami. Et je ne pense pas qu'il vous soit utile de savoir. Dit-il sèchement.
- Voilà qui est intrigant. Bien, et où est ce cher Sparrow ? »

« Derrière toi. »

Sur le plancher se trouvait le corps des deux soldats assommés. À l'entrée se trouve Gibbs, Marty et Jack épées en main. Jack et Beckett échangèrent un sourire de défi.

« - Je ne vois pas ton bras droit, où est-il ?
- Parti, en mission. »

Le Lord pointa son pistolet vers l'homme en face de lui et chargea son arme. Le capitaine rangea son épée et avança doucement vers Beckett.

« - Fiston, range ça tu veux ? On sait tous les deux que tu ne tireras pas.
- C'est vrai, mais sur lui, si. »

Il redirigea son arme vers Will. C'est à ce moment que des bruits de pas sur le plancher en bois retentirent dans le couloir. À peine entrés, les deux gardes se firent maîtriser par Gibbs aidé par Marty. La jeune femme poussa un cri de surprise avant de réaliser que Will est sous la menace d'un pistolet.

« - Will ! Ne le tuez pas !
- Au contraire tue-le, c'n'est qu'un traître de toute façon.
- Comment ?! Cria mademoiselle Swann.
- Il a volé mon compas.
- Emprunté ! Renchéri Will.
- Oui, tu l'as emprunté sans ma permission, c'est bien ça ?
- Exactement.
- Arrêtez vos chamailleries. Je sais que tu tiens à lui, inutile de le nier. Je souhaiterais donc marchander. Je veux le compas et tes loyaux services. Travaille au service de l'Angleterre en tant que corsaire. En échange je te laisse à toi et à tes amis la vie sauve.
- Et vous libérerez Elizabeth.
- Il veut que tu libères Elizabeth.
- Et je la libérerais.
- Qu'est-ce qui te garantit qu'une fois sur le navire, je ne m'enfuirai pas comme il y a tant d'années ?
- Ne t'en fait pas, tout sera bien encadré, il sera donc impossible pour toi de t'échapper. »

Impossible ?

Cette phrase provoqua une certaine confusion chez Jack, qui approcha son visage à l'oreille de Beckett, le sourire aux lèvres.

« - N'oublie pas que je suis le capitaine Jack Sparrow, savvy ? »

Will profita de ce moment de distraction pour attraper le poignet de Cutler Beckett et le leva au dessus de lui. Les muscles de Beckett se contractèrent par surprise et il appuya sur la gâchette, faisant s'écrouler des morceaux de plafond. Ensuite, le dénommé traître arracha son arme des mains et mit ses bras derrière son dos. Jack prit les anciennes menottes d'Elizabeth -qui fut libérée par Marty durant l'agitation- et les passa aux poignets de son ancien amant.
Elizabeth sauta dans les bras de son fiancé.

« - Oh, Will ! Je suis si heureuse de te voir !
- Moi aussi. »

Ses mots sortirent de sa bouche telle le son d'une vague calme, venant se glisser doucement sur le sable, pleine de tendresse.
Ne pouvant en supporter plus Jack détourna le regard et lança des instructions.

« - Gibbs ! Emmène-le aux fers du navire. Il fera connaissance avec les requins des Bermudes. Nous lèverons l'ancre à l'aube.
- Tout de suite, capitaine. »

Le capitaine s'apprêta à partir avant que Will ne l'interpella.

« - Attendez, Jack. Désolé de vous l'avoir... emprunté.
- Tu peux le garder j'en ai plus besoin.
- Comment vous avez fait pour parvenir jusqu'ici ?
- C'était simple. Je suis entré avec ces deux-là en prétendant que Beckett souhaitaient me voir pour marchander. Et ces deux troufions bourrés d'orgueil postés à l'entrée nous ont escortés. Dès qu'il n'y avait plus de gardes dans les couloirs nous les avons assommés. Si jamais on avait le malheur qu'il nous arrive quelque chose, le piaf aurait donné l'alerte à l'équipage posté à l'extérieur.
- Comment saviez-vous que votre plan allait fonctionner ? »

Jack marqua une pause, fixant du regard son ancien subalterne, avant de lâcher :

« - Je n'le savais pas. Dit-il en prenant un ton plus bas. »

Sparrow remarqua que Turner parlait formellement avec lui mais ne dit rien. Avec un regard rempli de regrets et d'amertume, et ses lèvres scellées de façon à retenir le moindre mot qui pourrait sortir, il suivit les trois hommes et sortit du bâtiment, tout en tenant Beckett avec son fusil sur la tempe, empêchant aux soldats d'effectuer le moindre geste. Me voilà donc à présent seul avec Elizabeth.

« - Je dois prévenir père de préparer les festivités de nos fiançailles ! Tu m'as tellement manqué. »

À bord du Black Pearl [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant