Chapitre 21 : Fusain.

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buona lettura🩵🪼

Ils allaient faire une putain de course.

-Ça sera sans moi haha ! Disais-je tout en descendant de la voiture sous le regard déstabilisé d'Adam.

Hors de question que je meure de la même manière que mes parents. Les souvenirs douloureux de leur tragique accident me hantaient encore. Je ne voulais pas risquer ma vie de la sorte.

-Monte, vite, j'ai pas le temps avec tes gamineries, lança Adam, impatient et pressé par l'événement à venir.

-Non, hors de question que je monte dans cette putain de voiture, répétai-je, déterminé à ne pas céder à la pression.

-Tu préfères rentrer à pied ? J'en connais un qui aimerait bien te ramener, dit-il avec un sourire moqueur, faisant référence au mec bizarre de tout à l'heure.

Je montai à contrecoeur, sentant une boule au ventre grandir en moi. Putain, je ne veux pas mourir maintenant. Le trajet promettait d'être périlleux, et je n'avais aucune confiance dans la conduite imprudente d'Adam.

-Le siège de ta voiture n'est pas confortable, lançai-je, cherchant désespérément une façon de le faire changer d'avis, ou du moins de le provoquer.

Face à ma remarque, ce fameux sourire apparut sur le visage d'Adam, le sourire du "je vais sortir une grosse connerie."

-Ah Miller, tu ne peux pas savoir à quel point j'ai envie de te buter pour avoir critiqué la chose que j'aime le plus au monde, ma voiture. En revanche, si tu trouves que mes sièges sont inconfortables, j'ai une autre option pour toi...Il acheva sa phrase avec un sourire qui s'accentuait de plus en plus.

Je pivotai la tête en arquant un sourcil, ne comprenant pas de quelle «option» il parlait. Mais je finis par comprendre lorsque son regard descendit vers ses genoux, camouflés par son pantalon noir.

Ah, le bâtard..

-Mh, plutôt m'asseoir sur une chaise recouverte de clous, lançai-je avec sarcasme.

-Tu sais peut-être bien te défendre avec une arme, mais au niveau de la parole...
Sa pique verbale ne me toucha pas, j'étais habitué à ses tentatives de déstabilisation.

Soudain, il m'empoigna et me colla contre le siège alors qu'il démarrait à toute vitesse. La course commençait, et Adam maîtrisait parfaitement son véhicule. Il maniait le volant avec une aisance professionnelle, utilisant seulement une main tandis que l'autre lui permettait de faire des doigts à Jim, le conducteur de la voiture voisine.

Le gamin.

Alors que la course se poursuivait, mon cœur palpitait à un rythme effréné, mon esprit balançant entre la peur et l'excitation. Les sensations fortes m'envahissaient, mélangeant l'adrénaline de la compétition et la terreur de l'inconnu.

Malgré ma crainte, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une pointe d'admiration pour la maîtrise d'Adam au volant. Son assurance et sa précision étaient incroyables, et il semblait dans son élément sur la piste.

Je m'accrochais fermement au siège, observant avec appréhension les deux voitures se frôler dangereusement sans jamais se toucher. La tension était palpable, chaque virage était négocié avec une habileté redoutable.

Mes yeux étaient rivés sur la route qui défilait à une vitesse folle, les couleurs se mélangeant en un tourbillon flou.

Je sentais les vibrations du moteur résonner dans tout mon corps, me rappelant à quel point cette compétition était intense et risquée. Malgré tout, je m'efforçais de garder mon calme, de rester concentré sur la course, même si la peur tentait de s'emparer de moi.

ADAM Where stories live. Discover now