05. 𝙇𝙖 𝙫𝙚𝙣𝙩𝙚 𝙖𝙪𝙭 𝙚𝙣𝙘𝙝𝙚̀𝙧𝙚𝙨

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Ace

Je ne suis pas quelqu'un qui angoisse.

Quand tu es Prince, promis à de grande chose, beignant depuis que tu sais marcher dans les choses stressantes de la vie, tu finis par vivre de cette angoisse. T'en imprégner. Elle devient ta meilleure amie, au point de ne plus te faire de mal.

Je suis adepte, à l'angoisse d'une vie, donc elle ne me fait plus vraiment peur.

Pourtant, il existe bien une chose que je n'ai pas réussi à gérer, c'est bel et bien celle qui me tuerait si elle savait que je venais de la considérer comme une chose.

-Tu penses qu'elle va s'habiller comment ? Je paris que ce sera super drôle.

Ma sœur, allongée sur mon grand lit, me regarde me préparer depuis une heure, mais j'ai l'impression qu'elle est surtout là pour me faire chier, comme toujours.

-Je n'en sais rien, Meredith lui a envoyé une robe...

-Une de nos robes ? Tu crois que Rubia va porter ça ? Tu la connais mieux que moi, normalement.

Je coiffe mes cheveux en arrière à l'aide de gel puis me parfume un coup, avant d'etre sur d'etre parfaitement parfait pour cette soirée imparfaitement imparfaite, qui va encore me filer un mal de crane que seule la morphine pourrait combattre.

-Elle va retourner la toile, internet, les journalistes... je ne sais pas si Rubia sait qu'elle va devenir l'objet numéro un du pays.

-Pas à ce point, Lou...

Elle pousse un petit cri en se redressant, pour se rapprocher de moi presque en courant, enfilant mes chaussures cirées à la perfection.

-Tu ne te rends pas compte, Ace. Le prince a enfin une petite amie, une fiancée, au bout de vingt trois ans de vie. Ton célibat fait la une depuis toujours, tu crois que tes fiançailles ne le seront pas ?

J'angoissais à l'idée de devoir affronter Rubia pour de vrai, au bout de tout ce temps, et maintenant, j'angoisse de ce qu'elle pourrait subir à cause de moi.

Et j'ai dit que je contrôlais mon angoisse ?

Directement, j'ai l'impression d'étouffer.

Comment une seule personne peut provoquer autant dans un corps tout entier ?

-Mais Rubia est forte. Elle est le genre de femme à envoyer chier l'humanité entière. Enfin bref, ne met pas cette veste, Ace, l'autre est mieux.

Ma sœur disparait dans mon immense dressing, et je me retrouve bête devant mon propre reflet, à visualiser la une de demain matin, quand je me serais enfin affiché avec une femme.

Lou a raison, les médias vont foncer dessus. Et Rubia est la femme parfaite à mes yeux, certes, mais je peux déjà prédire ce que les gens diront sur le genre qu'elle est.

Les humains sont mauvais. J'adore gouverner, j'adore avoir cette place dans la société et j'adore mon rôle, mais ce sont les humains qui me dégoutent de ce que je suis censé etre.

Je déteste les journalistes, bien qu'ils fassent leur métier, prêt à sauter sur la moindre chose pour t'anéantir.

Je déteste les médias, qui pourraient te détruire par leur simple mot s'ils en avaient envie.

Je déteste ceux qui, derriere leur écran, se cachent pour déverser une haine injustifiée contre des êtres humains, qu'ils pensent si haut placé dans la société que les mots ne les toucheraient meme plus.

Ils oublient que nous restons des humains avec un cœur et des sentiments, et que ce n'est pas parce que ma petite sœur est une princesse, que les remarques sur son physique ne la touchent pas.

THE SCOTTISH DEAL ( en contrat d'édition chez collection&h numérique) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant