Chapitre Quatorze

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Point de vue de Billy :

"Tout le monde à son matériel ; tout le monde à pris un pull chaud ; un sac de couchage ; des vêtements de rechanges ?" demandai-je à l'attention de mes élèves.

Les fêtes approchaient à grands pas, leurs douces promesses emplissaient l'air d'une fébrile excitation. Au sein de l'école, une effervescence contagieuse s'était emparée des élèves et des enseignants. C'est alors qu'une idée lumineuse naquit dans l'esprit de quelques âmes rêveuses : pourquoi ne pas célébrer cette période enchantée dans les vastes étendues majestueuses des montagnes ?

La proposition fit son chemin, s'insinuant telle une étoile filante au milieu des conversations fiévreuses. L'enthousiasme grandissait, les esprits s'embrasaient de cette idée folle et merveilleuse à la fois. Bientôt, un projet se dessina, s'affinant au gré des sourires échangés et des rêves tissés. Ce serait un week-end hors du temps, un voyage au cœur des sommets altiers, une escapade hors des sentiers battus pour forger des souvenirs impérissables.

Une équipe de professeurs dévoués s'attela à l'organisation, mettant en place un itinéraire unique qui conduirait les jeunes âmes en quête d'aventures vers ces contrées enneigées. Des autorisations furent sollicitées, des lettres de consentement signées par les parents, car ce périple en montagne serait bien plus qu'une simple escapade scolaire, il deviendrait le voyage initiatique de toute une génération.

Alors que je m'affairai dans le comptage des élèves, je vis du coin de l'oeil le commissaire d'État, ayant donné le relai à une collègue, j'allai vers sa hauteur :

"Vous allez quelques part M.Jones ?" me demandait-il sous un ton suspicieux "tenteriez-vous de fuir quelques choses ?"

"Je n'ose rien tenter, Monsieur, je me contente simplement d'accompagner des élèves en excursion, car au cas où cela vous aurait échappé, je suis instituteur !" lui répondis-je d'un ton déterminé, soutenant son regard avec une fermeté sans équivoque.

"Mais puisque vous êtes là, Monsieur, votre présence même laisse entrevoir des avancées concernant l'incendie qui a dévoré ma demeure ?" ajoutai-je, affichant un grand sourire empreint de curiosité et d'appréhension mêlées.

Le commissaire, surpris par ma répartie inattendue, me dévisagea un instant, ses yeux traduisant une légère perplexité. Il sembla presque déconcerté par ma réaction empreinte de candeur et de courage. Néanmoins, l'homme de loi se ressaisit rapidement, son visage reprenant son expression impassible habituelle.

"Détrompez-vous, monsieur," répondit-il d'une voix calme et posée, "je suis venu ici pour vous informer que l'enquête suit son cours. Nous rassemblons toutes les preuves nécessaires afin de déterminer l'origine de cet incendie dévastateur. Soyez assuré que nous mettrons tout en œuvre pour élucider cette affaire au plus vite."

Un instant, je crus déceler une pointe d'empathie dans ses paroles, comme si cet homme austère derrière son uniforme arborait une facette plus humaine, presque compréhensive. Mais aussitôt, il se replia dans sa carapace d'officier de justice, laissant entrevoir seulement une neutralité professionnelle.

"Je vous remercie pour cette mise à jour, Monsieur," répondis-je poliment, malgré le tourbillon d'émotions qui agitait mon être. "Je reste confiant quant à la diligence de vos investigations.

"Néanmoins" me coupait-il poliment, "Auriez-vous une idée de ces initiales C J ? Pour être plus précis, auriez-vous un membre de votre famille ou une connaissance qui porterait ces initiales ?"

"Eh bien j'ai bien une personne oui mais je ne l'ai jamais rencontré" dis-je avec une pointe de surprise dans la voix.

"Et qui est cette personne je vous prie ?" s'exclamait-il en relevant un sourcil.

Les Aventures De Billy JonesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant