𝐃𝐈𝐑𝐓𝐘 𝐈𝐌𝐀𝐆𝐈𝐍𝐄

𝐇𝐄𝐘 𝐏𝐈𝐀𝐍𝐎𝐌𝐀𝐍

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𝐀𝐮𝐭𝐡𝗼𝐫 𝐩𝗼𝐯.
𝗺𝐮𝐬𝐢𝐜
[𝐟𝐞𝐞𝐥 𝐠𝗼𝗼𝐝]
𝐌𝐢𝐜𝐡𝐚𝐞𝐥 𝐁𝐮𝐛

Dans l'énorme salle de réception, du majestueux hôtel Le Palace, Julia dévorait des yeux la décoration, la musique, et toutes ces femmes si élégamment vêtues, parées de leurs plus beaux bijoux, et coiffées sans qu'un seul épi ou une seule mèche rebelle ne vienne brouiller ou gâcher leur apparence si parfaitement soignée.

Les hommes étaient tout aussi élégants, avec leurs costumes trois-pièces taillés sur mesure, leurs chaussures en cuir cirée à la perfection, et leurs montres imposantes, révélant ostensiblement leur fortune.

Et il y avait Julia, petite étudiante en art, dans sa robe verte bouteille, en soie, qui laissait son dos totalement nu, et sa cuisse droite découverte par la fente sensuelle de sa robe. De longues manches larges virevoltaient sur ses poignets, légères comme des plumes.

Elle avait revêtu sa plus belle robe, et ses escarpins blancs à la fameuse semelle rouge, ainsi que sa parure que son très fortuné père lui avait offert lors de l'un de ses anniversaires.
Elle avait soigneusement tenté de coiffer sa chevelure rousse folle, bouclée dans tous les sens, dans un chignon faussement sophistiqué, mais elle commençait déjà à avoir mal à la tête.

Elle espérait ressembler, du moins au loin, a toutes ces femmes plus belles et charismatiques les unes que les autres.
L'hôtel ne donnait que rarement des réceptions, et elle avait voulu y faire honneur, alors même que son père, le propriétaire de cet hôtel, n'était pas là.

Julia profitait simplement d'unes des plus petites chambres... pile au dessus de la salle de réception. Autant dire que si la fête se finissait tard, elle de fermerait pas l'œil de la nuit.

Seule, les mains moites, elle tentait de saluer les personnes qu'elle reconnaissait d'un geste poli, tout en essayant de s'intégrer à ce beau monde.
Et même si, du haut de ses 23 ans, elle avait toujours eu l'habitude de ces mondanités, elle était toujours autant timide devant autant de gens.

Elle se dit que l'alcool, bien que ce soit une très mauvaise réflexion, l'aiderait sûrement à se détendre.
Elle attrapa une coupe d'un soit disant excellent champagne sur le plateau d'un des serveurs, et s'en arma, afin de continuer à saluer le reste de ces gens-là.

Son père, très cher paternel, l'avait prévenue qu'une illustre connaissance a lui, prendrait part à cette réception. Qu'il était un grand avocat, le meilleur dans son domaine.
Julia devait donc le saluer, puis repartir poliment.

Sauf que son père n'avait pas daigné lui donner plus d'informations, et évidemment, elle ne connaissait pas tous les avocats de ce pays!

Et bien sûr, ce cher homme ne se promenait pas avec l'étiquette « je suis votre homme! » et sa robe d'avocat.
Restait donc plus qu'à saluer ceux qui répondront à son salut, puis finir devant un vieux téléfilm dans sa petite chambre avec un pot de glace.