6. Le Clocher des Enfers

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Kim Hongjoong








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Je ne sens plus rien.

Ni mes mains. Ni mes pieds.

Ni mon corps d'une légèreté accablante.

Je me sens si bien.

Pourtant mes oreilles bourdonnent.

Le clocher des Enfers résonne.

Il tape si fort contre mes tempes que ça en devient nauséeux. Je me sens partir.

J'ai froid.

J'ai du mal à comprendre ni à ressentir quelque chose à cet instant, mais la seule chose que je sais est que j'ai froid.

Très froid.

Un froid qui me paralyse les organes.

Je n'arrive pas à bouger. Mon cerveau me fait mal et le bruit de mes oreilles bourdonnantes commencent à sérieusement me faire tourner de l'œil.

Est-ce seulement le clocher qui m'anéantit, n'est-ce pas également le son des tambours de la libération qui fait vibrer chaque parcelle de mon corps.

Est-ce de la joie ou du regret.

Je sens que je vais m'évanouir.

Et mon âme partira simultanément.

Mais je ne veux pas.

Je ne veux plus.

Je crois que c'est encore trop tôt.

Je ne lui ai pas tout dit.

Je ne peux pas me volatiliser maintenant. Mes propres pensées
me font rire. Un rire bien jaunâtre.

Moi qui avais toujours voulu mourir.

Moi qui voulais ne plus jamais revoir une seule fois la lueur du jour.

Regardez qui regrette maintenant.

C'est seulement sur le point de mourir que je me rends compte de la vie.

Et de sa précieuse valeur.

Je l'affirme clairement maintenant.

Je ne veux pas mourir.

Mais le clocher des Enfers pèse contre moi, si fort, qu'il pourrait m'engloutir.

Tout entier.

Serait-ce un sentiment de liberté intense ou d'un regret immense ici présent ?

Du regret évidemment.

Je refuse.

Et pourtant.

Tout le froid de la neige qui m'ensevelît me monte au cerveau, j'ai mal.

Une lumière blanche plane au fond d'un long et étroit tunnel. Loin, si loin.

Je n'arriverai pas à l'atteindre. Elle est bien trop loin pour mon être affaibli.

Des cheveux noirs, mi-long, soyeux.

L'image de Park Seonghwa souriant légèrement s'imprègne subitement de mon subconscient.

Pourquoi ?

Pourquoi à ce moment-là, je me mets à penser à lui. Celui que j'ai tant essayé de repousser. Celui auquel j'ai fuit jusqu'à me couper le souffle. Celui dont je ne voulais pas infliger ma douleur.

Celui à qui je refuse de faire du mal.

Pourtant, celui à qui je fais du mal.

Inconsciemment.

Park Seonghwa, l'être angélique.

Park Seonghwa.

Celui qui enivre mes rêves.

Park Seonghwa.

Celui dont j'ai besoin.

J'ai besoin de lui.

Je ne veux plus l'avoir loin de moi.

Je veux Park Seonghwa.

Mon corps n'a plus de force pour faire quoi que ce soit. Je ne peux bouger.

Dans un souffle coupé inaudible et faible, je prononce son nom. Lentement.


Seong...

... Hwa


– Seonghwa.

Mes lèvres semblent trembler, mes paupières se fermer à leur tour.

Noir.

Plus rien.


Je ne vois ni ressens plus rien.

Tout paraît si calme.

C'est donc ça, la vraie sérénité.

Je suis léger.


C'est agréable.




Mais je me rends vite compte.





De la réalité.



Mon âme éteint sa lanterne.

Et aucun retour en arrière est possible.






2e échec.








Est-ce donc la fin pour moi ?












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m'en voulez pas trop je vous aime

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drums of liberation slay

Cold Like Winter [ SeongJoong ] Where stories live. Discover now