Gojo Satoru : Il était mon premier amour.

22

Satoru était assit dans la salle d'attente, secouant nerveusement sa jambe sur le sol à devoir attendre sans la moindre nouvelle de l'état de la jeune femme.

Kamato se trouvait à l'autre bout de la pièce et était étrangement silencieux depuis tout à l'heure, réfléchissant encore et encore à ce qu'il n'avait peut être pas vu de la santé de sa compagne.
Son regard fini par se lever vers celui qui l'insupportait le plus sur cette terre malgré qu'il le vénèrait presque il y a seulement une semaine.
"Tu sais que tu n'as aucune raison de rester ici. Elle ne voudra pas te voir..."

"Fermes la." Répondit Satoru d'une voix ténébreuse sans relever ses yeux vers lui.

Le téléphone de l'exorciste se mit à sonner, il décrocha rapidement.

"Allo, Shoko ?... tu as vu mon message ? ... j'en sais rien moi, elle est tombée d'un coup, j'ai rien compris...hein ? .... depuis presque 2 semaines ?! Tu te fous de moi ...OK... je te tiens au courant quand j'ai des nouvelles, bye."

Le châtain fixa intensément Satoru, il avait l'air de savoir quelque chose que lui ne savait pas et cela avait le don de le frustrer.
"Dis moi."

Satoru daigna enfin à le regarder, un grand sourire aux lèvres.
"Pourquoi ? Je pensais que je n'avais aucune raison d'être ici."

Kamato soupira, il l'avait peut être un peu cherché celle là.

"Ça fait 2 semaines qu'elle se plaint, elle devait voir Shoko demain pour investiguer sur ses douleurs."
Reprit Satoru, se disant que Lyanne l'aurait frappé de torturer son compagnon.

2 semaines ? Kamato n'en revenait pas, comment avait-elle pu passer 2 semaines malade sans rien lui dire, n'avait elle pas confiance en lui ou juste rien à faire de le tenir au courant ? Il n'aurait pas su dire laquelle des deux situations était la pire.

Un médecin qu'ils ne connaissaient pas venait enfin d'arriver dans la salle d'attente.

"Pas de stress, elle est sortie d'affaire."

Kamato se releva pour s'approcher, la pression venait enfin de retomber alors que Satoru passa sa main dans ses cheveux de soulagement.

"Qu'est-ce que c'était ?"
Demanda son compagnon.

"Une sténose de presque 80 pourcent d'une de ses coronaires principales, cela à beaucoup trop ralentit l'afflux de sang au muscle cardiaque lui provoquant un début d'infarctus."

"Mais... comment ça se fait... elle est en bonne santé, elle mange bien et fait du sport."

"Ce n'était pas une plaque de cholestérol ou autre mais simplement un caillot qui c'était déplacé jusque là suite à un choc physique... si j'ai bien compris elle n'a pas un métier de tout repos.
Un grand stress à du faire empirer la situation... je ne sais pas si il c'est passé quelque chose d'angoissant mais en tout cas elle va mieux."

Satoru se mordit la lèvre alors que Kamato se frotta nerveusement la nuque en repensant à la scène qu'ils ont tous les deux fait plus tôt.

"Vous pouvez allez la voir, elle est encore un peu anesthésiée, elle ne devrait pas tarder à se réveiller, ne vous inquiétez pas pour l'oxygène qu'on lui a placé, c'est normal après ce genre d'intervention."

Les deux ne se firent pas prier et s'avancèrent rapidement jusqu'à la chambre où elle se trouvait à présent.

Elle était dans ce lit blanc, ses cheveux collés sur son front par la sueur que toute cette douleur lui avait provoqué plus tôt.
Elle dormait paisiblement, son visage enfin soulagé alors qu'une perfusion d'hydratation et des lunettes à oxygène l'aidait à reprendre des forces.

Elle allait passer 1 ou 2 nuits ici pour surveiller son état mais tout devrait s'arranger à présent.

Kamato attrapa une chaise qu'il mit à côté du lit pour s'installer dessus en glissant les quelques mèches rouges de sa compagne hors de son visage.

"Mon amour... je suis là..."

Elle ne répondait pas, encore trop endormie par l'anesthésiant.

Satoru se posa contre le mur face au lit pour ne pas déranger le couple, il était hors de questions pour lui de partir d'ici sans avoir vu de ses propres yeux qu'elle allait mieux.

Sa mâchoire se ressera en voyant toutes les petites attentions du châtain envers celle qui le déstabilisait depuis ses 15 ans mais il c'était promis de ne plus être un gamin, il voulait prouver à Lyanne qu'il avait changé et qu'il était devenu un adulte responsable.

Elle plissa plus fort les yeux, remuant doucement sa main, signe qu'elle commençait doucement à émerger.
Kamato souria et posa un baiser sur son front avant de lui prendre la main, caressant sa paume pour la réconforter.

"Je t'aime tellement Lyanne." Dit-il amoureusement.

Les lèvres de la jeune femme bougeaient en lui resserrant sa main mais il était difficile de comprendre ce qu'elle disait.

"Quoi ?" Demanda Kamato.

"S...ru... " Continua-t-elle a dire.
"Sa...to...ru..."

Une vague d'effroi venait de passer dans le regard du garçon, il avait envie de vomir... venait elle vraiment de lui répondre le nom de son ex compagnon alors qu'il lui disait je t'aime ?

De son côté Satoru sentit son cœur s'envoler vers une autre dimension, ne sachant pas cacher son regard satisfait. Il ne passait donc pas inaperçu pour elle alors qu'elle aimait faire croire le contraire.

Kamato se releva dépité, un regard noir se dirigea vers l'exorciste qui semblait prendre son pied en silence.
"Vas en enfer..." dit-il avant de sortir prendre l'air.

Il ne connaissait rien d'elle, elle lui cachait pleins de choses alors qu'ils vivaient ensemble et maintenant elle venait de lui briser son cœur sans même le savoir, il allait lui falloir beaucoup de temps pour digérer ça.

Satoru en profita pour prendre la place du garçon sur la chaise.
Il caressa la joue de la jeune femme qui semblait replonger dans un sommeil profond.

"Si tu savais comme je t'aime... j'ai jamais réussi à t'oublier, pourtant je te jure que j'ai essayé mais sans succès... aucune ne te ressemble ou te surpasse.
J'ai toujours regretté amèrement de t'avoir laissé filer entre mes doigts même si tout ce qui se passait à cette époque nous dépassait..
J'espère sincèrement qu'un jour tu arriveras à m'apprécier à nouveau... voir même... à m'aimer."

Au bout de 30 minutes, Kamato venait de remonter, la tête un peu plus légère d'avoir prit un peu l'air.
En ouvrant la porte, il retrouva Satoru, la tête appuyé contre le matelas, toujours assit sur la chaise entrain de dormir avec elle alors qu'elle avait posé sa main dans ses cheveux blancs, toujours endormie aussi.
Il souria, un sourire qui pourtant montrait tant de tristesse, il avait perdu.