42. Confession .

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Me voilà étalée à même le sol avec un parfait inconnu.

J'ai apparemment été plus légère que lui car au lieu de tomber sur lui __malgré l'élan que j'ai pris__ c'est l'inverse qui se produit ; je ne sais toujours pas comment : depuis quand suis-je aussi maladroite que ça en fait ?

Plus grand et costaud que moi , mon agresseur me couvre presque totalement ; je suis presqu'invisible vue de haut .
Je ne peux pas beaucoup bouger , mais je fais un effort pour qu'il se dépêche de se lever : il m'écrase là. 

Malgré la situation pour le moins gênante, je ne manque pas de humer au passage son doux parfum . Je le reconnais presque ce parfum ; il sent tellement bon que d'un côté, je ne veux pas vraiment qu'il se lève.

Quoi ? Je n'ai plus le droit de flirter maintenant ?

Bref il se lève enfin et au moment où je veux partir en courant :

     - On s'excuse au moins vous savez ?

Je me retourne tête baissée .

     - Pardon monsieur.
Je réponds avec la peur au ventre .

Puis , réfléchissant une seconde aux signaux : ce parfum , cette voix...

Ça ne peut pas être une coïncidence quand même !

Je lève la tête pour le voir en face et là , je suis bloquée .

     - M... monsieur ?

     - Mademoiselle... Shiva ? C'est bien vous ?
Fait-il aussi étonné que moi .

     - Je crois bien . ( je souris tellement je suis soulagée que ce ne soit pas un psychopathe qui a envie de s'amuser ) mais... que faites-vous ici ?

Il sourit un peu .

     - Je suis à une fête.

Ah oui ! Sa conversation me revient d'un coup ; c'est lui l'inconnu qui manque de style.

Il a osé insulter ma fête en plus !

Une colère plutôt justifiée m'envahit tout à coup .

     - Bien sûr ; vous êtes l'inconnu bizarre !

     - Pardon ?

     - Non rien . ( et puis merde ; je ne me tairais pas, non . ) En fait vous disiez au téléphone...

     - Au téléphone ? ( il me coupe carrément ) Vous écoutez aux portes maintenant ? C'est donc ça l'éducation des riches ! 

Je ne perçois pas directement cette ironie et m'enflamme .

     - Ne parlez pas de mon éducation ( il arque un sourcil . Je crois que j'ai oublié que c'est mon professeur ; et puis il a raison ; écouter aux portes c'est mal . Je terni l'éducation que mes parents m'ont donné ) Pardon ( je fais honteuse ) . Je... je n'aurais pas dû je le sais . E... en fait je... voulais juste respirer un peu...

     - En m'écoutant !

     - Non ; ça c'était un accident .

     - Alors vous écoutez les conversations des autres par accident !

     - À la base je voulais juste marcher un peu ; l'air de la fête pesait un peu trop sur moi vous comprenez ?
    
Il soupire doucement.

     - Bien sûr cette fête est d'un ennui... legendaire ! Mais que faisiez-vous à une fête d'en...

     - Comment ça d'un ennui... légendaire ?!! Ma fête est tendance compris ?

Liaison secrète avec mon professeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant