𝘓à 𝘰ù 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘢 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦𝘯𝘤é...

Chapitre 6 : Épreuves.

  Rehman.

Assise sur mon lit, je fixai mon écran de téléphone. J'attendais Hélia qui devait venir chez moi, pour qu'on fasse la route ensemble.

Ce qui est très bizarre, car sa maison est la plus proche de l'école, et logiquement, c'est moi qui devais aller chez elle.

Mais Madame voulait venir à la maison pour voir ma mère, apparemment.

Donc, j'ai fermé ma bouche en hochant la tête.

  — REHMAN, mon frère crie.

Je pris mon sac et descendis. Comme je le pensais, Hélia était déjà là. Elle discutait avec ma mère et ma sœur.

Mon frère, comme s'il n'avait pas cours, ne s'était même pas préparé.

Tant pis.

C'est son problème.

  — Salam, ai-je salué tout le monde.

  — Salam.

Je regardais ma mère et vis qu'elle était très souriante ce matin. Tant mieux.

Peut-être que tout s'est passé pour le mieux. Je ne pus m'empêcher de sourire bêtement.

  — Pourquoi tu souris comme ça, Rehman, me demande Sarah, ma petite sœur.

Je cessais immédiatement de sourire, prise en flagrant délit. Je ne lui répondis pas, et continuai à manger dans le calme.

*~*~*~*

  — Je n'ai pas très bien dormi, hier, me confia Hélia en bâillant.

Je n'étais manifestement pas la seule à avoir passée une mauvaise nuit. Toutefois, j'avais la ferme intention de ne rien lui raconter.

Elle ne devait absolument pas savoir que j'avais passé une horrible nuit à cause de Jebir.

Je pensais beaucoup trop à lui. J'ai un sérieux problème, et je devais à tout prix le régler.

Il voulait qu'on soit ami.

Soit. Ça ne me dérange pas du tout.

Il était sympa, calme et très beau. Enfin, ce détail était inutile…

  — Pourquoi ?, lui demandai-je.

Elle bâilla encore une fois, et dit :

  — Mon petit frère ne voulait pas dormir.

J'éclate de rire en la regardant. Son petit frère de deux ans, — adorable —, aime beaucoup trop sa sœur.

Il ne dort presque jamais la nuit,  — étant un enfant doté de beaucoup d'énergie —, juste pour parler à sa sœur.

Contrairement à Hélia, Kaïr, son petit frère n'allait pas à l'école, et pouvait donc dormir le matin.

Hélia me donna un coup de coude en souriant malgré elle.

*~*~*~*

Arrivées à l'école, un attroupement attira notre attention.

Vu que nous n'avions pas envie de nous mêler à toute cette mascarade, nous décidions d'aller en classe.

Mais vu que nous n'avions pas réfléchi, nous nous sommes pointées devant une classe fermée.

Faisant demi-tour, je vis Jebir et Karim du coin de l'œil.

Mais je fis comme si je ne les avais pas vus, je n'ai pas très envie de croiser le regard vert de Jebir. Néanmoins, je les vis se diriger vers nous.

  — Salam, dit Karim.