Chapitre 19

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L'homme se figea et tomba lourdement sur le sol, avant même qu'il n'ait pu comprendre ce qu'il se passait. Devant lui, il vit des chaussures qui couraient dans tous les sens, en même temps que des flashs de couleur. 

-Aurores ! Ne bougez plus !

Évidemment, l'ordre hurlé par Amanda ne fut pas très efficace. Les hommes et les femmes se mirent à courir dans tous les sens, certains lançant des sors, et quelques moldus commencèrent même à sortir des armes à feu. Heureusement, les premières balles tirées rebondirent sur les boucliers de protections dont ils s'étaient entourés, leur laissant le temps d'agir, et de répliquer.

Le but n'était pas de blesser, mais bien d'arrêter. Pourtant, les cris ne cessaient depuis le début, et les caisses explosaient de façon régulière.

-Là-haut !

Deux silhouettes sortirent d'un bureau, têtes baissées, fuyant agilement les combats. L'un des deux avait sorti une baguette, et commençait à lancer des sorts à tout va. Pendant quelques secondes, Harry observa la scène. 

Finalement, il trouva une faille dans leur défense, et attaqua. L'homme faisait plus attention à la femme qu'à son environnement, alors il n'avait pas été difficile d'attaquer au moment où elle manqua de tomber.

L'homme s'écroula directement sur la femme, la bloquant de son poids. Harry s'approcha, baguette en main.

-Putain de sorcier de merde. Espèce d'incapable, bouge de là ! Je ne vais quand même pas me faire arrêter à cause d'un idiot pareil. 

La femme se débattait comme elle pouvait, mais le stupéfix pouvait donner l'impression que la personne pesait une tonne. Elle s'arrêta dès qu'elle aperçut l'aurore à côté d'elle. 

-Bonjour, elle tenta avec un sourire. 

Harry dégagea l'homme, et l'aida à se relever. Son regard était froid, le visage sérieux, les muscles tendus, il était prêt à attaquer et à se défendre à tout moment. La femme épousseta sa robe à fleur, qui lui arrivait aux genoux, replaça une mèche rousse derrière son arrière, et fit un grand sourire.

-Bonjour. Adalyn Olsen. Et vous êtes ?

-Harry Potter.

Elle le regarda un instant, confuse, avant de reprendre son petit speach.

-Je suppose que vous êtes des aurores. Excusez-moi, je n'en ai jamais rencontré de ma vie.  

-Que faites-vous ici dans ce cas ?

-Je suis une pauvre victime des sorciers bien sûr.

-Evidemment. Je ne voulais rien sous-entendre d'autres.

Le visage d'Harry se détendit soudainement, et il ouvrit son plus beau sourire à la femme. Enfin, cela était vrai pour qui ne connaissait pas réellement l'aurore. En vérité, l'homme était toujours très tendu, et le sourire qu'il affichait n'avait pas atteint ses yeux.

-Venez avec moi. 

o0o0o0o

-Et c'est comme ça qu'on a découvert cette organisation !

-Mais.. Je ne comprends pas. Quel était le rôle de cette Adison ?

-Adalyn.

-Oui, oui, on s'en fout, râla Draco.

Harry souri tendrement. Il attrapa la bouteille posée devant eux, sur la petite table, et servit deux nouveaux verres de whisky pur feu, avant de poursuivre son récit.

-C'est là que ça se complique un peu. Il se trouve qu'Adalyn, bien que moldu, connaissait le monde des sorciers par un premier mari, qui lui avait parlé de ce qui se déroulait dans notre monde. Après sa mort, elle a décidé qu'elle se ferait bien un peu d'argent sur le dos des sorciers. Seulement, les sorciers ne font pas confiance aux moldus aussi facilement. 

-Enfin, ceux qui ont du bon sens. 

Bien que le brun lui lança un regard en biais, il continua son récit comme si l'interruption n'avait pas eu lieu. 

-Elle a fait la rencontre de Barrow Bucks, l'homme qui tentait de la faire sortir de l'entrepôt. Et ensemble, ils ont imaginés un trafique qui ferait se croiser les deux mondes. Vu que les moldus ne connaissent pas notre existence, et que les sorciers refusent de se mêler aux moldus, ils ont pu prospérer pendant des années !

-Il faut avouer que c'était quand même assez malin.

Le silence s'installa entre eux, alors qu'ils buvaient tranquillement leurs verres. Draco avait rejoint Harry dès le week-end arrivé. Évidemment, l'aurore lui avait envoyé un hibou le soir même afin de lui dire que tout était réglé, et, surtout, qu'il n'avait pas une seule égratignure.

-Pourquoi ils t'ont oubliettes ?

-Parce qu'avec Amanda, on avait enquêté sur l'affaire Auel. Dans le dossier que j'ai retrouvé, celui où je prends des notes, j'avais mit que le symbole sur la caisse me semblait très spécifique, et que ça valait le coup de voir si il apparaissait dans d'autres affaires. Dans l'entrepôt, j'ai reconnu le même symbole que les caisses. Mais entre le bruit, et les sorts qui fusaient dans tous les sens, Amanda a cru que je lui disais de viser les caisses. 

-Oh. 

-Comme tu dis.

Draco resta silencieux un moment. Il tentait de comprendre l'affaire par lui-même également, et de s'habituer au fait que l'homme de sa vie l'avait oublié pour une question de dessin. 

-Je suis désolé Draco.

-Le grand Harry Potter qui s'excuse ? Ce doit être une journée réellement exceptionnelle alors. 

-Je suis sérieux.

-Je sais... Je ne pense juste pas que je sois prêt à l'entendre. 

-Entendre quoi ?

C'était maintenant autour d'Harry d'être perdu.

-Maintenant que ton affaire est terminée, et que tu sais ce qui a causé la perte de mémoire, tu vas me dire que la première chose que tu as faite est d'aller voir le médicomage, qui va t'expliquer que c'est trop tard, et qu'on ne peut récupérer aucun de tes souvenirs. 

-En effet... Mais j'allais aussi ajouter que pour moi ça n'a pas d'importance, et que je t'aime.

Le cœur de Draco rata un battement, alors qu'il regardait son homme dans les yeux. Si il avait été moins bouleversé, il aurait peut-être pensé à essuyer la larme qui roulait sur sa joue, mais c'est Harry qui dû le faire.

-J'ai tellement eu peur de te perdre, murmura le blond.

-Je sais. Je suis désolé. Je suis là maintenant. Et tout le monde sait pour nous, alors ça ne risque pas d'arriver de nouveau.

-Je te préviens, si tu me refais le coup, je t'oubliette la tête moi-même !

Draco tenta de rire, mais la gorge nouée l'émotion, il ne parvint qu'à sortir un son étranglé. Il posa son front contre celui de son petit ami, et soupira de soulagement.

-Je t'aime aussi, crétin.

Harry l'embrassa tendrement. Les deux sorciers restèrent ainsi un moment, appréciant enfin cette paix, et le bonheur d'être ensemble.

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FIN

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Et voilà ! Ceci signe la fin de mon roman !

J'espère qu'il vous a plu, et merci de l'avoir lu jusqu'au bout

Pleiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnnnnnnnn de bisous

Obliviate [DRARRY]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant