3 [version finale]

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ALYA

Je sursaute lorsqu'un coup à la porte retentit. Est-ce que Thomas est déjà revenu ? J'entends la porte s'ouvrir mais je ne bouge pas, je suis trop fatiguée.

— Thomas, tu es là ? demande une forte voix qui m'est inconnue.

Ce n'est pas mon colocataire, c'est sûr. Je vois alors un garçon sûrement du même âge que moi s'approcher du lit de mon colocataire. Il est blond, ou plutôt châtain clair, et grand.

Peut-être devrais-je signaler ma présence. Je racle ma gorge pour attirer son attention. Il se tourne vers moi, tenant un sachet de nounours en bonbons. Je me rappelle alors que je suis en pyjama, probablement avec une tête épouvantable et des traces de mascara sous les yeux. Le silence qui s'installe devient pesant. Ses yeux me transpercent, son regard me met mal à l'aise. Il faut que je dise quelque chose, qu'il arrête de m'étudier de cette manière.

— Salut..., dis-je finalement, lui adressant un petit sourire.

Il me fixe intensément pendant une seconde encore puis me sourit à son tour.

— Salut. Je suis Samuel, mais appelle-moi Sam, dit-il.

— Alya, la colocataire de Thomas. C'est une longue histoire... je complète en voyant son air interrogateur.

— J'ai tout mon temps. Je fais des études de cinématographie, j'aimerais devenir acteur. Et toi, que fais-tu ?

— Je fais des études de droit, j'ai pour projet de devenir juge pour enfants.

***

— Sam ? Qu'est-ce que tu fais là ? demande Thomas en entrant brusquement dans la pièce.

— Je fais connaissance avec ta charmante colocataire, répond Sam avec un sourire franc.

Thomas le regarde d'un air noir tout en tenant une tasse de café qu'il boit rapidement avant de la poser sur son bureau d'un geste brusque. Je lui souris à mon tour, mais il ne me regarde même pas. Pourtant, il n'avait pas l'air froid au début, quoique, si.

— Je suis venu te voir pour savoir si on étudiait ensemble ou pas, ajoute Sam.

— Non, sors d'ici, Sam. Je ne t'ai demandé de ne plus venir ici, répond Thomas avec colère.

— OK, ça va. Tu es d'une humeur de chien aujourd'hui.

Face à cette réplique, Thomas lève les yeux avec irritation. Je les regarde se disputer comme des enfants de primaire. Sam finit par se lever du lit de Thomas et vient s'asseoir à côté de moi. Il me tend son téléphone, je le regarde avec incrédulité.

— Ton numéro. Je peux l'avoir ? me demande-t-il.

— Ah oui, bien sûr, je réponds.

Je note mon numéro dans son téléphone et le lui rends. Je vois Thomas nous fusiller du regard. Je tourne la tête pour regarder Sam. Il me sourit, se lève, fait un signe de main à Thomas, m'embrasse sur la tête et s'en va vers la porte.

— Je t'envoie un message plus tard. Bonne journée ma belle ! annonce-t-il en franchissant l'encadrement.

— Euh, OK, dis-je un peu déconcertée par son baiser et le surnom.

Ce baiser m'a glacé, je me suis sentie étouffée sous son étreinte. Je tourne vivement la tête alertée par un bruit. Thomas vient de donner un coup de pied dans son lit et saute maintenant sur un pied, tenant celui meurtri entre ses mains. Cette scène est assez comique et je ris, ce qui me vaut un autre regard noir. Il m'observe avec une noirceur non feinte dans ses yeux durant un moment. Il a vraiment un problème, il était super sympa il y a trois heures et maintenant il est complètement différent. Je décide de détendre l'atmosphère, je ne veux pas d'une personne boudeuse devant moi.

Secrets bien gardés [Edité sur Amazon]Where stories live. Discover now