🍁Jour 11 - Comment je n'ai pas cuisiné une cuisse de dragon

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Sur scène entrent une ribambelle d'arbres et de plantes, qui rient joyeusement. Ils se positionnent des deux côtés de la scène, la lumière se fixe sur chacun d'entre eux puis c'est le noir.

Un clairon retentit; les lumières se rallument d'un coup et un enfant en costume de chevalier débarque. Il est juché sur un balais transformé en cheval.

Dendedraggon : Hardi, chevaliers !

Derrière lui court un petit enfant essoufflé chargé comme une mule.

Hordmagic : Attendez moi, Messire !

Dendedraggon : Que nenni, tu n'avais qu'à être plus rapide !

Hordmagic ( gémissant ) : Messire...

Il s'effondre.

Dendedraggon : Mais que voilà encore ! Ce troufion s'effondre alors qu'il devrait bondir de joie à l'idée de m'accompagner dans ma quête ! ( au public ) Nous allons à la chasse au dragon !

Un vent de panique parcourt la végétation.

Dendedraggon se rapproche de Hordmagic ; il lui tourne autour puis finit par lui donner quelques coups de pieds dans le ventre.

Dendedraggon : Lève toi, maraud !

Hordmagic ( d'un ton douloureux ) : oui... maître...

Dendedraggon : Mais dépêches toi !

Ils sortent, Dendedraggon d'un ton de parade et Hordmagic plié en deux, gémissant.

La végétation se regroupe au milieu de la scène.

Arbre 1 : Il ne faut pas les laisser faire !

Buisson 1 : Il ne faut pas qu'ils trouvent le dragon !

Buisson 2 : Quel malheur, mes amis !

Arbre 1 : Pourquoi a-t-il fallut qu'il vienne chez nous embêter Henry ?

Arbre 2 : Nous devons les en empêcher !

Buisson 1 : Oui, mais comment ?

Buisson 2 : tendons leur un piège !

Arbre 1 : Des idées ?

Ils se chamaillent, se bousculent, chacun essayemant de parler plus fort que les autres. Au bout d'un moment, un bruit de sabot se fait entendre, de plus en plus fort. Le buisson 2 fait signe aux autres de se taire ; puis tous regagnent leurs places initiales.

Dendedraggon : Mais où est donc passé ce mausit bestiau ?

Hordmagic : Peut-être qu'il a pris peur en entendant parler de vous.

Dendedraggon : Mais je voulais rapporter une cuisse de dragon au cuisinier, il nous avait promis un magnifique et délicieux rôti !

Hordmagic : il faut croire que ce ne sera pas pour aujourd'hui ! ( au public, Dendedraggon ne l'entend pas ) Mais quelle folie à donc touchée mon bon messire ! S'en prendre au maître de la forêt ! Et promettre de rapporter un bout de lui au cuisinier ! ( aux arbres ) Je lui ai dit de se cacher. Il est terré dans sa grotte.

Dendedraggon : Allons, sous-fifre, cesse de rêvasser. Nous repartons.

Ils sortent, Dendedraggon court, Hordmagic va plus lentement. Il revient, en trottinant, quelques secondes plus tard, seul.

Buisson 1 : Es-tu sûr que ton maître n'est pas dans les parages ?

Hordmagic : il chercher dans la fosse à purin. Je lui ai dit avoir senti le dragon par là.

Arbre 2, riant : Ah, çà, pour le sentir, il l'aura senti !

Tous rient légèrement.

Hordmagic : je ne comprend pas son obsession...

Buisson 2 : Nous non plus.

Arbre 1 : Taisez vous, il est là !

Dendedraggon fait son apparition, triomphant, mais couvert d'une substance ressemblant à de l'excrément de dragon. Il tient fermement dans sa main une grenouille qui se débat vivement. Une expression orgueilleuse et fière de lui est étalée sur son visage.

Dendedraggon : le cuistot aura à faire ! Voici sa cuisse de dragon !

Il sort sur son cheval-balais, paradant.

La végétation et Hordmagic se regardent, puis haussent les épaules, résignés. Le noir se fait sur la salle.

On entend une voix nouvelle :

- Comment veux tu que je cuisine ce truc ? Ce n'est pas une cuisse de Dragon ! Arnaqueur !

Un bruit sourd retentit ; puis le côté cour de la scène est éclairé. Une grenouille en jaillit, hésite, puis fait demi-tour.

Rideau. Fin.

( 602 mots )

Un Si Beau Jour | Writober 2023 Where stories live. Discover now