King Of Crime // Bang Chan x Reader (706 Mots)

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La musique résonne tout autour de moi tandis que des corps enlacés se déchaînent sur la piste de danse. Le liquide ambré dans mon verre vibre légèrement sous les basses amplifiées qui s'échappent des haut-parleurs. Ma tête en arrière, je profite du moment. Cela doit bien faire trois ans que je n'ai pas remis les pieds dans une boîte de nuit parisienne et ça me fait tout drôle de retrouver cette ambiance fêtarde après trois ans à vivre dans la peur constante d'être rattrapée par mon ex petit-ami violent et toxique.

Aujourd'hui, enfin, j'avais appris que la police l'avait coincé et j'avais donc décidé de sortir pour fêter ça. J'étais enfin libre, délivrée de cette peur. Il ne me ferait plus jamais de mal. J'étais libre. Je pouvais de nouveau vivre.

Mes pas m'avaient guidé d'eux-mêmes à cette boîte chérie et maudite à la fois. En effet, c'est ici que je l'avais rencontré, ici que j'avais, quelques mois plus tard, découvert son côté violent, ici qu'il m'avait frappé pour la première fois, ici que je venais me libérer de tous mes sentiments réprimés, ici que j'avais perdu ma meilleure amie. A cause de lui.

«Il est temps, soufflais-je, temps de recommencer à zéro.»

Sur ces paroles remplies d'espoir, je vide mon verre d'un trait, laissant l'alcool se répandre dans mon organisme électrisé par la musique. Puis je rejoins la piste et me déhanche.

                                                                                       🌹

Les lumières explorent toutes les couleurs possibles et inimaginables, l'alcool coule à flot, les corps se livrent à une danse sensuelle, certains accomplissent même une danse secrète connue d'eux seuls et moi dans tout ça, je danse, me laisse engloutir par la musique.

Finalement, la soif finit par me brûler la gorge et je quitte brusquement cet état proche d'une transe pour aller au comptoir et commander un énième verre de whisky. Ce soir n'est plus aux soucis, il est à la fête. Et pour m'amuser je m'amuse. Je danse, je bois, je drague un ou deux mecs par ci par là et je recommence. J'oublis tout. J'oublis même ma manie de tomber amoureuse des mauvais garçons. Plus rien n'a d'importance ce soir à part ma délivrance.

Accoudée, je regarde le barman préparer les cocktails les uns après les autres d'une main d'expert quand un homme d'une quarantaine d'années m'interpelle.

«Eh bombasse t'es libre ce soir ?»

Je choisis de ne pas répondre, saisis mon verre et m'éloigne, dégoûtée. Je trouve un endroit calme, à l'écart, où des gens, distingués vu leurs habits, boivent tranquillement en se faisant la causette. Je ne sais pas où je suis tombée mais m'assoies quand même sur une banquette libre. Cependant, je ne peux savourer cet instant de solitude car le quarantenaire m'a suivi.

«Bah alors poupée ? Tu m'évites ?

-Je souhaite simplement être seule, dis-je, glaciale.

-Oh, oh, oh ! Mais c'est qu'elle sait parler la p'tite souris !

-Je ne vous permet pas !! 

-Et elle sort les griffes en plus ! -il siffle- Tu me plais bien toi ! Alors ça te dirait de bosser pour moi ?

-Non, lui lançais-je, tranchante, en me levant, j'ai déjà un travail. Sur ce, bonsoir.»

Mais l'homme n'en a visiblement pas fini avec moi car il attrape ma manche et gronde :

«Sais-tu qui je suis pour me parler sur ce ton petite effrontée ?!

-Et toi ne sais-tu pas qui je suis ?» intervint une voix grave.

Le visage en colère de l'homme se décompose soudainement, il se lève et fait moults courbettes tout en s'excusant avant de partir d'un pas rapide, la tête basse. Je me retourne, encore interloquée, et tombe nez-à-nez avec un jeune homme d'un grande beauté aux cheveux bruns bouclés, à la peau pâle et aux yeux bridés marrons, insondables.

«Je...Merci.» murmurais-je, toute rouge.

«Tout le plaisir est pour moi Mlle.Liz.»

Sa main attrape la mienne et il m'entraîne à l'extérieur jusqu'à une mustang noire aux vitres teintées. Je me laisse faire, sous le charme et hébétée qu'il connaisse mon prénom. L'adonis m'invite à monter puis s'installe au volant. Il ajuste le rétroviseur intérieur afin que ses yeux marrons puissent me scruter, souris (je rougis de plus belle, il est tellement beau...) puis déclare d'une voix douce mais sérieuse :

«J'espère que tu es prête à me servir Liz Blanchet. Prête à servir celui que le monde appelle.... The King Of Crime

Stray Kids {OS}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant