ADAM

Chapitre 30 : Benvenuta.

Buona lettura 🩵

Je pianotais sur le clavier de mon ordinateur depuis plusieurs jours, les yeux fatigués par la recherche acharnée d'un vol abordable pour l'Italie. La pièce baignait dans une faible lumière. Évidemment, je n'en avais parlé à personne. Assise sur la chaise en cuir de la table en verre blanche de mon salon, j'étais absorbée par cette quête, scrutant chaque offre avec une obsession croissante.

Chaque mois, en plus de la nourriture et du logement, je recevais 1000$ pour mes plaisirs personnels, mais aucun vol New York-Milan ne coûtait moins de 1499$. Le compte à rebours de mon rêve italien était donc bien lancé, avec seulement 50$ en poche. Et cela, sans même prendre en compte le coût du logement et des dépenses sur place.

J'étais tellement absorbée par cette recherche que je n'avais pas remarqué qu'Adam avait fait son entrée chez moi sans prévenir. La porte s'était ouverte, déclenchant un sursaut chez moi.

Bordel, je vais finir par changer la serrure

Je fermai mon ordinateur à la hâte.

-Tu fais quoi ? dit cette voix qui résonnait familièrement à mon oreille, mais que je n'avais pas envie d'entendre en ce moment.

-Rien. Ça t'arrive souvent de rentrer chez les gens comme ça ? rétorquai-je, essayant de maintenir une façade de calme.

-Quelque fois. Tu foutais quoi sur ton ordi ? demanda-t-il avec un soupçon d'amusement dans la voix.

-Je regardais du porno. C'est bon pour toi ? tentai-je d'adopter un ton sarcastique.

Je vis son regard s'étonner pendant quelques secondes avant qu'il n'affiche un sourire presque dérangeant. Cette confrontation avait un parfum d'interdit qui nous était bien trop familier.

-Pourquoi en regarder quand tu peux le réaliser...

-Bonne idée, je vais faire un avis de recherche pour retrouver le blond de la dernière fois et la...

Sa main vint se poser dans le creux de ma hanche, l'agrippant presque brutalement. Son contact était électrique, et bien qu'il m'agaçât au plus haut point, il avait ce pouvoir de me faire perdre pied.

-Ose finir ta phrase. dit Adam avec une touche d'autorité.

Il s'empara de mon ordinateur et l'ouvrit de sa main droite, tandis que sa main gauche était toujours agrippée à ma taille, explorant ce que je regardais vraiment. L'appareil s'alluma et afficha les vols en gros plan.

Il inspecta la page avant de me regarder et de lancer un regard de pitié, signifiant clairement que ma tentative de trouver un vol avait échoué lamentablement.

-Donc, tu vois un incendie et tu te jettes dedans ? demanda-t-il d'une voix presque moqueuse.

Je roulai des yeux tandis que je fermais la page de mon ordinateur.

-Déçu... je pensais vraiment que tu regardais du...

-Ta gueule. Sors de chez moi, finis-je par lâcher, mêlant l'agacement à une pointe de désir.

-Sali, tu ne peux pas partir en Italie alors que des gens veulent ta mort !

-J'ai vraiment besoin de voir mes parents... Ils me manquent terriblement, soupirai-je, le regard empreint d'une nostalgie profonde.

Son expression changea radicalement, passant de l'inquiétude à la compassion.

-Sali, ta mère...et ton père sont morts.