Chapitre 1 : Fuyez

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Pdv extérieur

Un vieil homme s'avançait dans le couloir, veillant à ne pas faire le moindre bruit. Il entra dans une chambre où une jeune fille sommeillait sans avoir conscience du danger qui pesait sur elle. Il plaqua sa main sur la bouche de l'endormie qui se réveilla en sursaut. Son regard affolé laissa place à une expression surprise. 

-Professeur ? demanda-t-elle indécise. 

-Chut ! fit-il en regardant derrière lui. Mettez une robe de chambre et venez ! Votre oncle a eu un bébé ! 

La jeune fille pâlit brusquement et se précipita vers sa commode pour enfiler précipitamment sa robe de chambre. 


Pdv T/p

Mon coeur battait trop fort dans ma poitrine alors que la peur me submergeait. On courut jusqu'à la chambre de Caspian en priant pour ne croiser personne. Le professeur plaqua sa main sur la bouche de mon frère qui se réveilla. Il reconnut notre professeur et se détendit aussitôt. 

-Encore cinq petites minutes, insista Caspian qui ne savait encore rien de la situation. 

-Nous n'observerons pas les étoiles ce soir mon prince. 

Caspian fronça les sourcils sans comprendre. 

-Lève-toi Caspian ! m'affolai-je en regardant la porte de la chambre avec une terreur jamais encore ressentie. 

Mon frère remarqua ma présence mais il n'eut pas le temps de dire quoi que soit. 

-Venez ! Nous devons nous hâter ! le pressa le professeur. 

-Vite ! fis-je en entendant des bruits de pas dans le couloir. 

Notre professeur tira Caspian de son lit sans ménagement.

-Professeur Cornelius, que se passe-t-il ? demanda-t-il avec inquiétude. 

Le professeur nous entraina vers une armoire. 

-Votre tante vient de donner naissance à un fils ! expliqua notre professeur. 

Caspian pâlit brusquement et serra ma main dans la sienne en jetant un œil affolé vers la porte.

-Ils veulent le trône . . . murmurai-je. Ils vont nous tuer . . . 

Ses mots brûlaient mon cœur d'une peur sans nom. La peur de la mort. La peur de voir mon frère mourir. Pourquoi avais-je pensé que la vie était longue ? Que le monde était juste et bon ? 

-Je ne compte pas les laisser nous avoir sans me battre, assura Caspian.. 

Pendant ce temps, le professeur avait dévoilé un passage, dissimulé par une porte secrète. Je sentis un infime espoir renaître en moi. 

-Venez ! nous appela-t-il en entrant dans le passage. 

Caspian me poussa à l'intérieur avant d'entrer à son tour et d'entrebâiller discrètement la porte. Des gardes surgirent alors dans la chambre et pointèrent leurs arbalètes sur le lit.  Le général Glozelle donna l'ordre de tirer. Les flèches transpercèrent le lit où aurait dû se tenir mon frère encore endormi. Les larmes me montèrent aux yeux et Caspian ferma la porte. 

On rejoignit le professeur. Caspian enfila rapidement une armure avant d'attacher une épée à sa taille. Cornelius passa une cape autour de ses épaules. Il partit ensuite. Je reconnus les écuries. L'odeur du foin me détendit un peu. Elle me rappelait les aventures épiques que je lisais secrètement d'héroïne galopant au travers des près pour sauver le monde. Mais je n'étais pas une fille aussi courageuse. Je fuyais la mort et ce destin fatal. 

𝔐𝔬𝔫 𝔠𝔬𝔢𝔲𝔯 𝔱'𝔞𝔭𝔭𝔞𝔯𝔱𝔦𝔢𝔫𝔱Donde viven las historias. Descúbrelo ahora