Chapitre 18 [Corrigé]

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La journée se termine plus vite que je ne l'aurais imaginé

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La journée se termine plus vite que je ne l'aurais imaginé. Nous sommes en route pour l'appartement. A l'arrière, maman s'est endormie, la tête contre la vitre. Je suis installé à l'avant, mon jumeau est en train de conduire. Je regarde le paysage en étant accoudé contre le rebord de la vitre.

Seule la musique s'exprime dans ce silence. La journée a été longue, dynamique et forte en émotion. Ce jour en famille a été une vraie façon pour moi de recharger les batteries. Mais pour moi, la chose qui a été le plus important, c'est de voir le sourire de ma mère.

Un véritable bonheur.

Je pense même que c'est bien l'une des premières fois que maman était détendue, souriante et rassurée.

Oui c'est le mot...

Rassurée.

Le temps d'une simple après-midi, nous avons beaucoup ri, nous nous sommes amusés comme des enfants dans une école primaire. Nous avons déambulé dans les rues de la ville, fait un tour dans différents magasins, tout en se racontant des bêtises ou en se remémorant des souvenirs qui datent de notre plus tendre enfance.

Mais à partir du moment où nous nous sommes mis dans la voiture pour rentrer à la maison, l'ambiance à tout de suite changé. Je sens que mon frère est un peu... stressé. Dès l'instant où nous sommes rentrés dans le restaurant de ce midi, j'ai tout de suite vu qu'il voulait nous dire quelque chose.

Il a des tiques qui ne trompent pas, je le connais par cœur après tout...

*

L'immeuble se dresse devant nous, ce qui annonce une fin de journée et le début d'un week-end officiel en famille. Marcus gare la voiture mais je le sens tendu. Maman se réveille enfin et regarde autour d'elle, totalement perdue. Je tourne mon regard vers elle et sourit doucement.

Mon frère effectue une manœuvre de créneaux à la perfection. Ses mains continuent de se crisper sur le volant.

Là, je crois qu'il a quelque chose à nous dire.

Le moteur coupé, nous restons longtemps dans le silence. Marcus a toujours ses mains scotchées sur le volant, le regard dans le vide. Ma mère se détache et se redresse un peu plus sur son siège. Ses coudes sur ses genoux, elle nous regarde à tour de rôle. Puis elle finit par briser le silence :

- Chéri... Je sens que tu as quelque chose à nous dire... Est-ce que ça va ? demande-t-elle à Marcus en prenant une voix douce.

- J'ai quelque chose à vous dire... Promettez moi de ne pas me couper... répond-t-il en relâchant ses mains du volant.

- Nous t'écoutons, mon grand...

Il prend une grande inspiration et je le vois poser ses mains sur ses genoux.

- Je ne suis plus avec Charline depuis deux mois... avoue-t-il avec la tête baissée. Elle et moi, ce n'était plus possible. Elle s'est sauvée dans les bras d'un autre gars...

Pour toi mon cœur [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant