Chapitre 20 [Corrigé]

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Le vent frais de la nuit s'abat sur mon visage

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Le vent frais de la nuit s'abat sur mon visage. La ville est plongée dans le noir. Le silence prend de plus en plus de place autour de moi. La lumière des lampadaires éclaire les petites ruelles, tout comme les phares des voitures.

Installé au bord de ma fenêtre, les pieds dans le vide, je regarde la nuit noire au-dessus de ma tête. Les étoiles brillent, il y en a beaucoup ce soir. Il y a toujours une constellation que je cherche et que je fixe. Parmi les quatre-vingt-huit constellations, celle du Phœnix m'attire le plus.

Trois étoiles forment un triangle, trois autres à pleine plus loin, espacé différemment des uns et des autres. Si on s'imagine avec des traits, on peut voir une sorte d'animal, un chat ou un chien.

J'ignore la raison pour laquelle je la regarde chaque nuit. Pourtant, il y en a beaucoup dans notre système solaire. J'aurais pu être attiré par la petite Ours, la Grande Ours, Aquarius ou je ne sais quoi.

Mais Phœnix est ma préférée.

Plus petit, maman et grand-mère m'ont raconté les différentes histoires des étoiles. Elles m'ont expliqué que les étoiles étaient des boules de feux qui, lorsqu'elles meurent, elles se transforment en météorites.

J'ai énormément de livres qui parlent d'astronomie et de magazine de la NASA. C'est un passe-temps que j'affectionne tout particulièrement. Comme les livres que je dévore, mon esprit divague et se plonge dans la peau d'un astronaute qui part en mission dans l'espace quand j'ouvre un documentaire d'astronomie.

Le soir est mon moment personnel où je peux m'éloigner de cette douleur intérieure et infâme qui bousille mon existence.

Tout le monde le sait maintenant. J'en ai marre.

Je veux partir, m'évader, partir de ce corps et de cet enfer qui me prend aux tripes et qui me tue de jour en jour.

Me sentir libre est devenu pour moi quelque chose de vital.

J'envie ces personnes qui voyagent partout dans le monde, qui profitent des plages et des montagnes. Ces hommes et ces femmes qui se détendent, qui oublient leurs problèmes pour se prélasser et s'amuser.

Petit, je détestais partir en vacances. J'ai toujours eu besoin d'être dans ma zone de confort. J'étais casanier, tellement casanier. Mais j'ai compris avec le temps qu'on devait, un jour ou l'autre, se lâcher et partir voir le monde tel qu'il est vraiment.

Tous les soirs, je vois ces adolescents qui s'amusent entre eux, ces couples qui prennent le temps de manger dans un restaurant, ces touristes qui prennent des photos et qui découvrent l'histoire de notre ville.

Rouen est une ville que je connais sur le bout des doigts. Je suis né ici, je sais les moindres détails de son histoire. Je suis rarement sorti d'ici seul. J'ai toujours été accompagné de quelqu'un de ma famille.

Pour toi mon cœur [EN CORRECTION]Where stories live. Discover now