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Bon. Ça fait loongtemps que je veux écrire du SatoSugu. MAIS dès que j'en ai envie, je n'ai jamais de plot. Hier j'ai dit fuck off à cette absence de fil rouge et... voilà le résultat. C'est chaotique, mais je crois que ça n'est pas trop décousu (si vous me connaissez, vous savez que ça peut être vraiment terrible, or je crois que ce n'est pas le pire). Après, je ne suis pas du tout sûr que ça s'inscrive dans l'univers canon de jjk, je crois même que j'ai fait n'importe quoi niveau timeline et déroulé de l'histoire "officielle" (pardonnez-moi, ça fait un moment que j'ai lu le manga haha). En tout cas, ne vous étonnez pas si ce n'est pas très cohérent par rapport au canon !


Enfin, tout ça pour dire j'aime trop le SatoSugu pour n'écrire que cet OS confus sur eux, et je reviendrais probablement quand j'aurais une histoire en tête ou un semblant de trame narrative. En attendant, enjoy this !

XXX

C'est une histoire de cœur raté. Deux aveugles qui se sont crevé les yeux. C'est comme ça que Shoko aime parler d'eux. Probablement pour atténuer la douleur. Pour se dire que ce n'est rien d'autre que des actes manqués, qu'ils n'ont pas pu voir parce qu'il n'y avait rien sous leurs paupières.

Pour se convaincre qu'elle n'était pas fautive.

Elle l'était. Parce que si eux n'ont pas vu, elle a tout observé. Elle a su le premier jour. C'était dans l'air ; leurs mains qui se frôlaient sans jamais se toucher, leurs corps qui se roulaient dans la terre, les uniformes se mélangeaient et elle fermait les yeux. Mais lorsqu'elle les ouvrait à nouveau, ils étaient déjà loin de l'autre.

Et aujourd'hui, il n'y a plus personne.

XXX

Shoko lui a dit une drôle de phrase l'autre jour.

– Regarde ses mains.

Il n'arrive pas à se sortir ces mots de la tête. Le ballon de basket roule au sol, vient se cogner contre un coin de la pièce.

Il observe les longs doigts, la peau pâle, les veines qui dansent sur le dos, les lignes sur ses paumes, il s'approche un peu, en attrape une, suit le tracé de ce chemin de chair. Satoru ne semble pas surpris, il fait de même avec la sienne, mais Suguru n'est pas comme lui, il y a une étrange chaleur qui s'engouffre sur ses épaules, vient se glisser sur son ventre.

– Tu as de drôles de taches.

Satoru fait remonter ses doigts sur son avant-bras. Suguru frissonne. Il s'écarte vivement. Sa respiration est la même malgré sa tête qui tourne.

– Je n'ai pas dit que c'était ridicule, ajoute-t-il en haussant les épaules.

– Ton regard sous-entendait clairement le contraire.

Satoru le dévisage par-dessus ses lunettes. Suguru a l'habitude. Il essaie toujours de l'intimider avec ce regard, mais ça ne marche pas. Il ne sait pas que le rien est bien plus terrifiant que l'infini. Le vide se trouve au creux de son cœur, ne le quitte jamais, un abysse où vient se jeter tout ce en quoi il croit, ça finit loin là-dedans, puits sans fin, pas vraiment.

– Tu aimes trop prendre les silences pour des poèmes.

Un sourire dans la voix. Le parquet du gymnase grince. La porte grande ouverte laisse entrevoir les mauvaises herbes qui naissent après les averses. Il ne répond pas. Il sait que le garçon déteste plus que tout la fuite. Satoru va chercher le ballon, mais lorsqu'il revient, Suguru s'est volatilisé.

XXX

Il y a une lumière au fond de l'abysse. Un feu entretenu par un vagabond qui ne retrouvera jamais sa maison. Le lieu où il devait se perdre. Il a récupéré des graines au cours de ses voyages. Il a réussi à cultiver des cendres et Suguru sent que quelque chose est en train de percer son cœur, ça le dévore de l'intérieur, une odeur écœurante au fond de la gorge.

Atlas est l'amant du ciel qui s'effondreWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu