Chapitre 31 : Parapluie.

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(Musique triste recommandée pour ce chapitre ! 🤧)
Buona lettura 🩵

Adam

Je fixais Sali, délibérément, cherchant à attirer son attention alors qu'elle tournait les pages de son magazine. Le contenu de la revue semblait si nul a chier que même son visage dégageait une expression de désintérêt total.

J'observais sa moue de mécontentement alors qu'elle détourna brusquement la tête pour me faire face. Son regard furieux ne m'échappa pas, mais cela ne fit que renforcer mon amusement.

-Tu peux arrêter de me fixer, bordel ?, s'écria-t-elle, les joues légèrement rosies par l'irritation.

-Non. J'ai envie de voir combien de temps je vais résister avant de te baiser, répondis-je d'une voix taquine, laissant un sourire joueur danser sur mes lèvres.

Elle roula des yeux, les joues maintenant plus rouges, et cela me fit sourire davantage. Alors que je continuais à la fixer intensément, elle se retourna soudainement, pinça les lèvres pour contenir sa colère et me lança son magazine sur la tête. Puis, sans un mot, elle se leva d'un geste brusque et partit en direction de la salle de bain, me lançant un doigt d'honneur bien mérité en chemin.

Allongé sur le lit, seulement vêtu d'un jogging qui épousait les courbes de ma peau, je la regardai partir, l'ombre d'un sourire toujours visible sur mes lèvres. L'atmosphère silencieuse de la pièce commença à me gagner, et bientôt, la fatigue m'envahit progressivement.

Lentement, mes paupières s'ouvrirent, réveillées par un bruit à proximité de mon lit.
La chambre était plongée dans l'obscurité, et une silhouette tremblante se dessina dans la pénombre. Des étoiles d'argent parsemaient le ciel nocturne à travers la fenêtre, offrant un doux éclat aux ombres qui nous entouraient.

-Adam ?, murmura-t-elle d'une voix emplie de détresse, les yeux baignés de larmes, le visage marqué par la peur et l'inquiétude. Ses mains tremblaient, trahissant son état de choc.

Je restai silencieux, incapable de trouver les mots. Une partie de moi savait pourquoi elle pleurait, mais une autre partie refusait d'admettre la réalité.

-Pourquoi tu m'as caché ça, pourquoi tu m'as caché ça, répéta-t-elle en sanglotant. Une larme solitaire glissa le long de sa joue, suivant le chemin tracé par ses précédentes larmes. Ses yeux verts étaient gonflés, témoins de son désarroi.

Je ne parvins pas à répondre,réagir. La vérité était trop douloureuse.

Sa main gauche, cachée derrière son dos, révéla brusquement une arme pointée dans ma direction. C'était là, la raison de ses larmes, la source de son chagrin.

Son index appuya doucement sur la détente, et un bruit strident résonna dans la pièce. Pourtant, je ne ressentis aucune douleur, seulement une profonde tristesse et une sensation de faiblesse.

Mes yeux s'ouvrirent brusquement, réveillés par l'angoisse du cauchemar qui venait de me secouer. La lueur argentée de la lune inondait doucement la chambre, soulignant l'obscurité qui m'entourait. La respiration calme de Sali, endormie, créait un contraste paisible avec les émotions tumultueuses du rêve.
Je venais de faire un cauchemar comme je faisais chaque soir après mes meurtres..

Le besoin irrépressible de peindre m'envahit. C'était une pulsion, une manière de libérer les émotions que je gardais enfermées en moi. Je me surpris à chercher autour de moi des solutions, des matériaux pour exprimer ce tourbillon d'émotions. Mes pas me conduisirent soudainement vers la fenêtre de ma chambre. La lune éclairait la ville, et l'humidité de la nuit avait formé une fine couche de buée sur la vitre, créant un contraste mystérieux.

ADAM Where stories live. Discover now