Chapitre 31

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Le trajet entre la FAC et l'hôpital de Portsmouth se fit dans un brouillard qui mettait le cerveau de Louis en pause. Ses jambes avançaient sans qu'il ne leur ait rien demandé, et l'itinéraire qu'il avait regardé sur son téléphone avant de partir s'était enregistré quelque part dans sa tête, pourtant, il ne s'en souvenait pas. 

Le cœur de Louis battait à mille à l'heure. Au téléphone, Gigi ne lui avait pas dit grand chose, appart que Niall avait été touché par une balle et qu'il était en chirurgie, si bien qu'on ne pouvait pas encore savoir si le pronostic vital était engagé. Louis avait une boule dans la gorge, et s'il n'était pas aussi occupé à réfléchir et à marcher si vite, il se serait sûrement arrêté pour vomir. Il ne pouvait pas faire autrement que se sentir coupable, parce qu'il aurait dû être à la place de Niall, il était celui qui aurait dû aller au supermarché avec Gigi. Simplement parce qu'il était fainéant et qu'il voulait rester avec Harry, il avait envoyé Niall. Voilà où il était, maintenant.

Harry n'avait pas pu venir avec lui, et c'était la chose qui tuait un peu plus Louis. Parce qu'il était égoïste, et qu'il savait qu'il allait s'effondrer dans le hall de l'hôpital quand on lui dira ce qu'il s'était passé, et Harry ne serait pas là pour le rattraper. Il serait bloqué sur le campus à cause de son bracelet électronique.

En arrivant près de l'hôpital, Louis se rendit compte qu'il ne savait pas du tout où était les autres. S'ils étaient déjà à l'hôpital, s'ils s'étaient en train de se précipiter comme lui, ou s'ils n'arrivaient pas à sortir de leurs chambres, terrassés par la nouvelle. Il pensa à Lana, et à l'état dans laquelle la jeune fille devait être, et chercha son téléphone pour l'appeler, mais il ne trouva son portable nulle part. Il décréta qu'il y penserait plus tard, et activa le pas en entrant dans le hall de l'hôpital. 

Il balaya la pièce du regard, et aperçu Gigi dans un coin, debout devant Lana, assise sur en siège en plastique, le regard dans la vague. Gigi était paniqué, Louis l'avait entendu à sa voix au téléphone, mais elle semblait en maitrise de la situation, comme toujours. Il s'approcha, les mains dans les poches, et Lana ne le vit pas, mais Gigi soupira en le voyant arriver. 

- J'essaye de te joindre depuis dix minutes. 

- J'ai dû oublié mon téléphone, désolé. 

Elle hocha la tête, et Louis la prit dans ses bras. Et en fait, il avait tout faux. Gigi faisait semblait d'avoir le contrôle de la situation, d'être parfaitement calme, mais c'était faux. Elle était aussi paniquée que tout le monde, peut-être même plus. Parce que cette fois, elle ne pouvait pas tout planifier, tout contrôler. 

Louis la serra contre lui alors qu'elle posait son front contre son épaule en soupirant. Il lui frotta le dos en essayant de la réconforter, et croisa le regard de Lana, qui lui sourit tristement, les yeux remplis de larmes. Il tendit le bras pour l'inviter à les rejoindre, mais elle secoua la tête et ferma les yeux pour empêcher ses larmes de couler. 

- Le chirurgien est venu il y a cinq minutes, annonça Gigi en se reculant.

- Alors ? demanda Louis, les sourcils haussé, le cœur battant. 

Mais le soupir de Gigi de présageait rien de bon. 

- Il s'est reçu une balle dans le genou, qui a été retirée sans trop d'encombre. Normalement, il aura quelques problèmes de motricité, mais il n'aurait pas tout perdu. Il a reçu une seconde balle dans l'épaule et... Le choc a abimé ses poumons. Il était en insuffisance respiratoire grave quand l'ambulance est arrivée, alors les docteurs l'ont plongé en coma artificiel pour l'entuber et...

- Il y a des patients qui ne supportent pas le coma artificiel, compléta Louis alors que Gigi cherchait ses mots. 

Il le savait, parce que c'était sur quoi Harry travaillait en ce moment, et il était tellement intéressé qu'il passait des heures à tout expliquer à Louis. Le coma artificiel consistait à utiliser des sédatifs sur les patients pour qu'ils perdent conscience et tombe dans un état qui se rapprochait de l'anesthésie générale. Généralement, ce coma restait sous contrôle sans trop de problèmes, mais quelques patients ne supportaient pas la dose de médicaments administrée. Et, dans certains cas, un surdosage de médicament peut mener à...

LE CIEL A DÉBORDÉ, larry stylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant