« 𝐘𝐨𝐮𝐫 𝐬𝐦𝐢𝐥𝐞 𝐢𝐠𝐧𝐢𝐭𝐞𝐬 𝐣𝐮𝐬𝐭 𝐥𝐢𝐤𝐞 𝐚 𝐜𝐚𝐧𝐝𝐥𝐞𝐥𝐢𝐠𝐡𝐭
𝐓𝐡𝐞𝐧 𝐬𝐨𝐦𝐞𝐡𝐨𝐰, 𝐈 𝐤𝐧𝐨𝐰 𝐞𝐯𝐞𝐫𝐲𝐭𝐡𝐢𝐧𝐠'𝐬 𝐚𝐥𝐫𝐢𝐠𝐡𝐭 »
ou quand chu' a enfin assez d'imagination pour écrire. mais pas tout le temps. du coup el...
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SAKUNOSUKE ODA DESCENDIT UNE PAR UNE LES marches qui menaient au bar Lupin sans se presser. Il avait l'habitude de venir ici, afin de boire un verre avec deux de ses collègues – deux amis – et discuter un peu avec eux, puisqu'ils n'avaient autrement aucun moment pour se voir. Il s'agissait d'un lieu important à son quotidien, à ses yeux. Pourtant, ce soir là, le mafieux ne comptait pas rejoindre ses camarades, mais une toute autre personne qui n'avait pas grand chose à voir avec cet endroit.
Ses iris brunes balayèrent d'abord l'intérieur du bistrot, avant de s'arrêter sur l'homme qui tenait l'établissement. Deux regards s'échangèrent, ainsi qu'un petit mouvement de tête afin de saluer l'autre, avant qu'Odasaku ne s'enfonce un peu plus, dépassant plusieurs tables en direction d'un coin un peu plus isolé. Finalement, il trouva enfin la personne qu'il cherchait, qui semblait avoir la tête dans les nuages.
Accoudée contre la table en bois où elle avait décidé de s'installer, Amélie Nothomb regardait dans le vide, l'air ailleurs. Elle jouait avec sa chevelure dorée en l'enroulant contre l'index d'une de ses mains gantées, puis la faisait glisser le long de son doigt avec son pouce avant de recommencer le même mouvement sans intérêt. Ses iris, semblables à deux améthystes fraîchement taillées, scrutaient les étagères du bar où étaient soigneusement rangées toutes sortes de variétés d'alcool, des plus forts aux plus doux ainsi que quelques liqueurs et liquides à cocktails. Mais Amélie finit par relever le regard en direction de son collègue lorsqu'elle sentit une présence s'approcher d'elle. Elle esquissa un sourire, puis se leva de sa chaise avant d'approcher d'Oda de quelques pas. Elle tendit sa main, que le jeune homme entoura avec les siennes avant de la serrer légèrement.
— Bonsoir, Amélie, dit-il simplement. Tu es ravissante, ce soir. — Bonsoir, Sakunosuke, répondit la blonde. Je pourrai en dire autant de toi. — Arrête, tu me flattes. — Mais non! Je le pense, c'est tout, ricana Amélie.
Suite à cet échange rapide, les deux membres de la Mafia Portuaire se lâchèrent afin de s'assoir l'un en face de l'autre. Odasaku se permit de dévisager la jeune femme. Il avait remarqué à quel point elle avait soigné son apparence pour ce soir : elle qui, d'habitude, ne prenait le temps de se pomponner que lorsqu'elle n'était pas trop paresseuse pour passer du temps dans sa salle de bain plutôt que dans son lit, avait parfaitement maquillé son visage sans pour autant le dénaturer. Elle avait un regard de biche qui mettait en valeur ses jolis yeux, ses lèvres roses brillaient légèrement sous la lumière tamisée du bar et la robe qu'elle portait ainsi que les bijoux qui l'accompagnait flattaient chaque courbure de son corps. Nothomb avait sorti le grand jeu pour ce petit rendez-vous, si bien qu'Oda avait l'impression de ne pas avoir fait d'effort, bien qu'il avait fait du mieux qu'il pouvait sans que cela ne lui donne l'impression qu'il n'était pas lui-même.
