Le Plan N°4 (Inui X Kokonoi)

17

Lorsque Koko se réveilla, le bruit incessant des sirènes de polices, orné d'un brouhaha énorme retentissait dans ses oreilles. Il arrivait à peine à ouvrir les yeux. Au loin, il entendait des gens parler. "Qu'est-ce qui s'est passé ?" "Il y a eu quelque chose." "Pourquoi la police est là ?"

Il battit finalement des paupières. Le lumière du jour envahit son champ de vision. Il était dehors, allongé. Lorsqu'il s'habitua enfin à la lumière, il remarqua qu'il était que une espèce de brancard. Le police et les pompiers étaient là, et une rubalise empêchait les curieux de s'avancer trop près.

-Koko.

Le noiraud tourna la tête. Inui était là, à son chevet. Il tenait sa main assez fermement, comme si la lâcher provoquerait la fin du monde.

-... Il se passe quoi ?

-Tu ne te souviens de rien ?

Si, maintenant, il se souvenait. Il se souvenait du corps sans vie de sa mère. Il se souvenait de l'homme au couteau.

-Tu t'es évanouis en voyant... Son corps.

Koko se redressa et fixa Inui.

-... Elle est morte, hein ?

Inui ne répondit pas. Mais son visage en disait long sur sa réponse.
Le blond le serra contre lui.

-Je suis désolé...

Koko se mit à pleurer. Ces derniers temps, tous les malheurs du monde lui tombait sur la tête. Il posa sa tête contre Inui, et il resta comme ça, ses larmes mouillant le tee-shirt du blond, pendant une bonne dizaine de minutes. Puis, il se redressa. Il devait être fort. Cet homme, il devait faire en sorte qu'il soit arrêter.

-... Je ne me suis pas évanoui.

-Hein ?

-Le type, le tueur, je l'ai vu. Il m'a assommé.

-Assommé?

-... Avant, il a dit quelque chose du style: "Si je te tue maintenant, tout sera gâché."

-... T'es sûr ?

-Oui.

Inui prit Koko par le bras et l'emmena voir les policiers présents sur place. Koko leur raconta alors ce qu'il savait. Tout fut prit en considération. Plus tard, il fut amené ua commissariat. Il du répéter ce qu'il savait encore et encore, à des personnes différentes ou au mêmes.

Le deuil n'était pas fini pour autant. Il avait beaucoup pleuré. Toute la famille aussi. Et pourtant, il se trouvait là, assis dans une salle d'interrogatoire.

-Repetez ce que vous avez vu.

-... J'ai ouvert la porte, et j'ai vu ma mère... Il était derrière. Au départ, je n'ai pas vu à quoi il ressemblait. Mais il s'est rapproché et s'est mit à la lumière.

-Quelle était son apparence ?

-Il était grand, brun aux yeux bleus. Ses vêtements étaient noirs.

-Sur des caméras, tu pourrais le reconnaître ?

-Je ne sais pas trop... J'étais paralysé par la peur...

-D'accord. Qu'est-ce qu'il a dit déjà ?

-Un truc du genre que si il me tuait tout de suite tout serait gâché.

-D'accord. Bon, merci à toi.

Ce genre de discussion, il l'avait eu au moins dix fois dans la journée.

La journée s'était bien écoulée, Koko n'en pouvait plus. Il n'avait pas eu le temps de penser à son deuil, à ce qu'il devait faire.

Il rentra finalement chez lui. La chambre des parents avait été interdite d'accès, alors le père s'était installé dans une chambre d'amis, le cœur fendu en deux. Ce qui restait de la famille, à savoir le père, Kinra et Leonjin se trouvait sur le canapé. Leurs yeux étaient rouges et gonflés, personne ne parlait ou ne bougeait. Hajime s'installa également sur le canapé. Il voulait juste rester auprès de sa famille, mais très vite il tomba dans les bras de Morphée, épuisé par sa journée.

Le voyant tomber sur son épaule, son père le porta et l'amena dans son lit. Il lui caressa les cheveux avant de lui baiser le front.

-Repose toi, tu en as besoin...

Puis, il partit.

Le noiraud se réveilla très rapidement. Il avait fait un horrible cauchemar, et après ça, impossible pour lui de se rendormir.