XVIII

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Mathis est relou. C'est un fait. Mais Mathis parle sans que j'ai besoin de répondre et ça c'est cool.

J'ai passé la plupart de mon temps avec lui dans la salle télé. Souvent à jouer a la console, des fois a juste traîné sans rien dire.

Il a prit l'habitude de toquer à ma porte pour me sortir de ma chambre même si on ne se parlait pas. Du moins je ne parlais pas.

Souvent Ana vient avec nous, histoire de se poser aussi. Mais aujourd'hui on était que tout les deux. On avait passé une heure a se la mettre sur FIFA mais on s'était arrêté quand Mathis a commencé a insulter huit générations de ma famille.

On était donc assis comme deux débiles sur les canapés, sur nos téléphones respectifs. J'aime bien le calme.

Deux semaines sans parler ça apporte le calme.

Le calme qui avait été brisé par des brides de discussion dans le couloir. Et comme Mathis est une comère il a baissé le son de son téléphone pour écouter.

- Bah ouais mais tu t'es fais une entorse de con c'est ma faute ?

Manas. Donc Sid est avec lui.

- Mais baise ta mère, c'est pas une entorse de con, j'ai fais ça au foot.

Au foot ? Sid fait du foot ? Depuis quand ?

Mathis m'a regardé et j'ai haussé les épaules.

- Mais t'as pas foutu les pieds au foot depuis deux ans aussi, t'es turbo con.

- Mais comment ça ? J'y suis retourné des fois !

- Que dalle ! T'allais au foot juste pour te barrer du foyer avec Sacha wesh !

J'ai entendu Sid rigolé.

J'aime bien l'entendre rire. C'est communicatif. C'est un son que j'aime. Je veux l'entendre rire encore.

A la place je les ai juste entendu partir dans la chambre de Manas.

Je me suis rassis et Mathis m'a regardé.

- C'est ouf que vous vous parlez plus quand même.

Ouf. Je me suis levé et je suis partit dans le parc. Mathis m'a vu attraper mon paquet de clopes et il m'a pas suivi.

Dans le parc j'étais seul.

J'ai pas allumé ma clope directement. Je me suis assis d'abord. Tout seul.

Pourquoi il fait si froid depuis deux semaines ?

La boule que j'ai dans la gorge s'est resserrer. Puis j'ai toussé. Longtemps.

Assez longtemps pour plus respirer et avoir les larmes aux yeux et même plus rien entendre.

J'ai senti une main dans mon dos qui tapait doucement et j'ai réussi à prendre une grande bouffé d'air.

- Ta gorge se ressert si tu parles pas. Mathis dis que tu dois essayer de parler quand t'es tout seul.

Sidjil ?

Je me suis tourné vers lui. Il s'est décalé. Loin. Pourquoi il est si loin ? Pourquoi j'ai froid ?

Sid porte un pull. Le vert. Le premier que j'ai pris. Il a des cernes. Ses cheveux sont pas coiffé. Il porte un pantalon thermique sous son short de foot. Il a une atèle au poignet droit.

Il est beau.

J'ai encore des larmes pleins les yeux. Si je respire a nouveau ça va partir. Sauf que ça part pas. Les larmes reviennent en boucle.

- Arrête Max.

Max. Pas Maxime. Pas Maxou. Pas chat non plus. Juste Max.

- Pourquoi tu pleures ?

J'ai tourné la tête. Pourquoi je pleures ? Parce que tu es là. Parce que tu es devant moi mais tu me paraît si loin.

- C'est toi qui m'a laissé tout seul comme un con. Pourquoi tu pleures ?

Est ce qu'il s'énerve ? J'ai l'impression qu'il s'énerve.

- Pourquoi tu chiales Maxime ?! Répond moi ! Vas-y je suis devant toi !

Il cri. Tu es pas devant moi. Tu es a des années lumières de moi.

- Tu m'as laissé comme un con ! Tout seul ! Et tu refuses de me donner des explications ! Pourquoi c'est toi qui chiales ?!

Je pleures encore. Je peux pas m'arrêter.

- Je t'ai attendu ! Une heure ! T'as pas a chialer ! C'est pas toi ici qui doit aller mal !

C'est vrai. Pourquoi c'est moi qui va mal ? Pourquoi lui il va bien.

C'est moi qui suis parti quand il m'a demandé si je voulais qu'on soit plus sérieux. Je suis parti et je lui ai dis que je revenais. Je suis pas revenu.

J'ai essayé de lui parler le soir même. Mais rien ne voulait sortir. Et lui il m'a ignoré. Et depuis rien n'a voulu sortir.

Je peux pas...

Il a haussé la voix encore plus fort.

- Répond moi ! Pourquoi tu pleures ?!

- J'ai peur !

Ma voix est grave. Les mots sortent mal et ça me brûle la gorge. Et je tousse. Je m'étouffe encore.

- T'as peur de quoi ?!

J'en sais rien. Que tu assumes jamais vraiment. De ce qu'il va se passer ensuite. De moi. De nous. J'ai peur de pas pouvoir le supporter si un jour tu t'en vas. Est ce que ça justifie que moi je m'en aille ?

Sid s'est approché de moi et m'a attrapé par les épaules pour me pousser. Je me suis laissé faire.

- Aller Maxime ! T'as peur de quoi ?!

Il a continué de me pousser, j'ai continué à pleurer.

Fred est arrivé en courant et a attrapé Sidjil qui continuer de me pousser.

- Répond moi Maxime ! T'as répondu une fois ! De quoi t'as peur hein ?! Répond !

Il a hurlé les derniers mots.

Mathis est arrivé en courant derrière Fred. Fred a tiré Sid hors du parc et Mathis s'est assis en face de moi.

- Ça va. Ça va.

Non. Non ça va pas. Rien ne va. J'ai mal.

J'ai secoué la tête et Mathis a posé sa main sur mon épaule.

- Il comprends pas. Il sait pas ce qu'il se passe actuellement. Il est pas familier a ça.

- Moi non plus...

Ma voix est rauque. Basse. Je suis même pas sûr que les mots sortent pour de vrai.

- Oui mais ça t'arrive quand même. Ça veut pas dire que tu vas jamais le comprendre.

J'ai regardé mes mains. Je tremble. La boule dans ma gorge brûle.

- C'est fini Maxime. Tu as passé ça. Maintenant il faut comprendre pourquoi. Il faut réparer le tout.

J'ai regardé Mathis.

- T'as pas l'air d'être le meilleur macano après...

J'ai souri.

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he's speaking !!!

je bosse a 7h30 toute la semaine j'vais me buter proposé des fictions coolos svp

(bientôt la fin de poussière d'étoile omg, un one shot de pret d'ici la semaine prochaine et a voir si je tente une autre fic après jsp)

Poussière de décembre [Maxime x Djilsi]Where stories live. Discover now