CHAPITRE 3

4 0 0
                                    


C'est avec terreur que j'ai quitté l'hôpital pour rejoindre kiné, à la maison. Je ne savais plus que faire ni que dire tellement j'étais choquée. C'était ahurissant de voir que la daronne est morte à mes yeux et que je ne pouvais rien faire.

Kiné n'en croyait pas et en même me consolait parce que j'étais à bord de larmes. Peu importe ce qui s'est passé, elle m'a quand même considéré comme sa propre fille.

Mes deux parents ne sont pas au pays, je vis seule et j'ai toujours eu la protection maternelle auprès d'elle. Elle me rassurait dans tout domaine et me donner de bons conseils. Même après ma rupture avec Son Fils, elle a continué à prendre soin de moi.

Quelques jours après les funérailles, je me suis rendu compte de sa dernière phrase inachevée. J'étais dans les nuages et c'est Seynod qui m'a sortie de mes pensées.

Elle : hello, ici la terre !

Moi : Euuh je suis désolée seynabou, j'étais un peu pensive. Sinon comment vont tes grand-parents ? Cette foi-ci, tu as été longue. Qu'est-ce qui t'a retenu là-bas ?

Elle : Euh, j'ai voulu juste rester plus longtemps parce que ma grand-mère état un peu souffrant. J'en ai paré avec mon supérieur et il m'a donné quelques jours de repos pour que je puisse bien prendre soin d'elle.

Moi : Tu ne penses pas qu'il est peut-être temps que tu les ramènes vivre avec toi ? C'est vrai, ils sont vieux et ne peuvent plus vivre seul, c'est même dangereux pour eux. Quand est-ce que je vais enfin les rencontrer déjà ?

Elle : Oui, tu as raison, j'y ai pensé, mais ce n'est pas facile de les convaincre. Rassure-toi, tu les rencontras bientôt. Comment tu gères le décès de la mère de Fallou ? Je sais que tu la considérais comme ta propre mère malgré tout.

Moi : Cela m'a un peu secouée, je l'avoue, mais je n'ai pas d'autre choix que d'accepter la volonté de Dieu et de prier pour le repos de son âme. Cependant, il n'y a une chose qui me tracasse depuis sa mort et que j'essaie de comprendre, mais je n'ai pas d'issue.

Elle : Qu'est-ce que c'est ?

Moi : Elle m'a dit qu'elle aimerait que je sache que moi et Fallou avons et puis elle est morte sans continuer sa phrase. C'est quand même incroyable qu'elle soit morte à ce moment précis.

Elle : Oui, c'est inquiétant, mais je ne crois pas que ça soit important. Tu ne dois surtout pas contacter Fallou. Je te connais, tu ferais n'importe qui pour savoir de quoi parler sa maman.

Moi : Je suis désolée de te décevoir, mais je le constaterai pour en savoir davantage et il faut que je lui présente mes condoléances. Il n'est pas mon ennemie.

On n'était pas d'accord, elle a fini par rentrer. Je ne comprendrai jamais seynabou, elle ne veut pas que je m'approche de lui pour, je ne sais quelle raison. Je dois avoir des explications, ce n'est pas pour rien que la dame à demander à me voir avant de mourir, il y a anguille sous roche et je saurai, c'est quoi.

Il faisait déjà 18h et je n'étais même pas prête pour le travail ; cette semaine, je suis planifiée pour le shift night. J'ai pris ma douche et j'ai enfilé une robe assez ample et je suis sortie pour prendre un taxi.

Au bureau, je me suis rendu compte que El hadj était sur le même shift que moi, mais je n'ai pas fait attention à lui pendant toute la nuit. Il était hors de question que je me fatigue pour une personne qui n'en valait pas la peine.

Le lendemain, à ma grande surprise, j'ai reçu un message.

"Nous devons parler"

DésillusionWhere stories live. Discover now