Chapitre 1

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Charles observa sa cliente rouler des yeux pour la millième fois de la soirée avant qu'elle ne prenne sa coupe de vin et la porte à ses lèvres, le petit doigt relever. De nouveau, un homme s'approcha d'elle pour la saluer et Charles vient se mettre entre les deux pour l'empêcher d'approcher plus.

"Je ne suis plus capable de cette soirée horrible." Se lamenta sa cliente en dévisageant l'homme qu'il empêchait d'approcher plus. "Suffis, je veux rentrer chez moi." Vient-elle se lamenter en se relevant.

D'un regard froid, Charles fit reculer le paparazzi avant de suivre sa clientèle qui marchait vers la sortie de l'hôtel. Son collègue lui tendait sa veste qu'elle prit en soupirant avant de l'enfiler et rouler des yeux de nouveau. Charles la suivait de trop prêt pour voir le déhanchement de ses fesses. Peu importe, il était trop occupé à regarder les gens autour pour arrêter qui que ce soit voulant adresser la parole à sa cliente.

Debout dans le froid de l'automne, ils attendirent que la limousine de madame arrive. Les deux hommes de main de part et d'autre d'elle qui avait sorti son téléphone pour texter. La voiture arriva et Charles ouvrit la porte à sa cliente pendant que son collègue repoussait un homme avec un appareil photo.

Il regarda la voiture s'éloigner et souffla avant de venir passer sa main dans sa chevelure. Son collègue informa le centre que la cliente était partie en limousine vers son hôtel et que leur travail s'achevait plutôt que prévu. Puis les deux hommes se dirigèrent vers leurs voitures respectives.

"Non, mais tu l'as vu. J'avais envie de lui donner un claque, qu'elle arrête avec ses grands airs de princesse." Grogna son collègue.

Charles haussa les épaules. Il avait effectivement déjà assuré la sécurité de personne moins hautaine et désagréable.

"Non, mais, OK, c'est une chanteuse populaire, pas la reine d'Angleterre."

"Arrête de parler contre notre cliente. Elle est ici encore trois jours et sous notre protection durant ses présentations publiques."

"Je fais mon travail pareil. J'ai le droit de me plaindre quand même."

"Bof. Ça ne donne pas belle image à notre compagnie."

"Peu importe. On va ce prendre une bière tant qu'a finir plus tôt?"

"Je suis fatigué et elle m’a drainé du jus. Je vais rentrer chez moi. En plus, j'ai mon fils cette semaine, alors bon... je verrais ce qu'il s'est commandé et on mangera ensemble."

"Demain, alors?"

"Tout dépend d'elle." Dis Charles en ouvrant la porte de sa voiture. "À demain."

Charles retourna chez lui tranquillement. Il lui restait encore 40 minutes de voiture avant son domicile, mais il serait chez lui pour 7h du soir. Ce qui était vachement tôt, puisque la cliente avait réclamé deux gardes du corps jusqu'à minuit. Peut-être que demain elle allait les garder jusqu'à l'heure prévue. Peu importe, elle avait déjà payé d'avance sa semaine à Montréal.

Il arriva chez lui et stationna sa voiture en regardant la lumière dans la chambre de son fils. Il avait faim et il espérait que son gars ne c'était pas simple prit une petite poutine pour sa soirée. Il avait envie de pizza. Il entra chez lui et commença à déboutonner sa chemise en enlevant négligemment ses souliers.

Le petit ami de mon filsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant