À TOUS NOS SERMENTS BRISÉS - 𝘀𝗼𝘂𝗸𝗼𝗸𝘂, 𝘀𝗵𝗶𝗻 𝘀𝗼𝘂𝗸𝗼𝗸𝘂

09.

NDA - late update comme toujours mais aujourd'hui j'ai une excuse, une certaine personne m'a forcée à sortir de mon antre hier alors que j'avais des corrections à finir </3

(vous avez failli vous retrouver avec un chapitre qui se termine par je vous laisse imaginer la fin j'étais dans une fête foraine hier)
(mais bon ça n'aurait pas été très sympa)
(à la place vous aurez Ryunosuke et Chuuya <33)

comme toujours, j'espère que vous allez bien, que votre petite vie se déroule tranquillement et que vous n'êtes pas en train de souffrir comme moi sur le NaNo 🤸🏻‍♀️

et bonne lecture!

✢

― cette bataille ne sera pas une reconstitution du passé
chapitre neuf.

✢

RYUNOSUKE se souvenait encore très bien de la première fois que Chuuya avait failli être assassiné.

Pourtant, il n'était pas présent aux côtés du jeune homme ce jour fatidique ― l'incident était survenu avant qu'il ne soit nommé garde du corps de ce nouveau noble qui ne savait pas encore où se positionner vis-à-vis des autres enfants de ministres qui avaient toujours grandi dans ce qu'il découvrait, lui, pour la première fois. Il en conservait toutefois un souvenir assez vraisemblable grâce aux nombreux récits qui lui en avaient été faits par sa mère et le comte Mori, tous deux présents lors de cette affaire qui avait failli coûter la vie de l'éventuel héritier.

La tentative avait eu lieu quelques semaines à peine après la présentation officielle du jeune homme aux cheveux flamboyants à la cour impériale, en tant que candidat plausible à la succession de Sendai qui perdait chaque jour un peu plus la tête. Le peuple lui-même commençait tout juste à avoir vent de ce qui se tramait derrière les murs du palais d'Enbarr, et apprenait doucement à connaître celui que le médecin impérial voulait placer sur le trône pour les diriger pour plusieurs dizaines d'années dans le meilleur des cas. Et puisque ce peuple-là était l'argument principal qui soutenait Chuuya, arraché à peine quelques mois auparavant à la rue et au froid mordant des hivers passés sans foyer, Mori avait insisté pour qu'il se rende à sa rencontre régulièrement, et se débrouille pour gagner leur cœur.

(La pratique et les constats qu'il avait pu faire ces six dernières années avaient prouvé à Ryunosuke que le jeune homme aux cheveux flamboyants se débrouillait assez naturellement bien à cela, n'en déplaise à ce qu'il pouvait prétendre lorsqu'on le confrontait à ce sujet.)

Personne n'avait la même version de ce qu'il s'était ensuite produit : les uns disaient que l'une des personnes qui s'adressaient à Chuuya, perdue dans la foule, avait tenté de le poignarder, ne réussissant toutefois qu'à dégainer son arme avant de voir son élan stoppé par les réflexes du comte Mori. Les autres prétendaient que c'était un enfant qui, sous ses airs angéliques, avait tenté d'enfoncer un bout de métal dans l'estomac du candidat au trône de l'Empire, sans doute missionné par un adulte pour s'adonner à de telles pratiques inexplicables autrement pour un jeune garçon.

Quoi qu'il en soit, c'était à la suite de cet incident que Ryunosuke avait rencontré Chuuya Nakahara pour la première fois. Il ne doit pas mourir, Ryu', lui avait dit sa mère peu avant cela, lorsqu'elle lui avait expliqué ce qui était attendu de lui. Tu n'es pas un soldat, mais tu es le seul en qui nous pouvons avoir confiance pour le protéger. Parce qu'il était le fils de sa mère, qui souhaitait le voir sur le trône, et n'était pas aussi accroché que les autres à la prétendue noblesse que devait avoir tout empereur digne de ce nom ― et quand on voyait comment Sendai avait tourné avec les années, quelle importance revêtait donc cette noblesse ?