Chapitre 2

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Les rayons de soleils tapent sur la vitre et je regrette soudain d'avoir oublié de fermer les volets la veille. Comparé à la plupart des gens, je déteste me réveiller de cette façon, c'est trop violent. Dans tous les cas, j'ai toujours préféré la nuit au jour.
Je m'extirpe en soupirant de mon lit et le contact du sol glacé contre mes pieds nus m'arrache un frissonnement.

Les souvenirs de la veille me reviennent peu à peu. Je suis rentrée tard je crois, il était minuit passé. Je n'ai pas pu observer comme je le voulais la lune finalement, c'est à cause de ce gars, je ne sais pas ce qu'il faisait là et à mon avis, lui non plus. Il était vraiment éméché, mais pas antipathique, juste bizarre.

Je prends mon déjeuner et pars à l'arrêt de bus, comme à mon habitude. La musique à fond dans les oreilles, je ne prête pas attention à ce qui m'entoure, enfermée dans ma bulle de son.

L'arrivée à destination est beaucoup moins tranquille, je me fais littéralement sauter dessus par Camille, encore.

— Hey ! Comment ça va ? Tu devineras jamais j'ai un truc incroyable à te raconter !

Je soupire, me remettant au passage de ma frayeur (on ne dirait pas comme ça, mais quand elle vous saute dessus par surprise, Camille peut être très effrayante !).

— Qu'est-ce qu'il se passe encore ? je réponds, mi-blasée, mi-amusée et certaine de ce qui va suivre.

— Tu vois Victor ? Et bah il m'a contacté sur Instagram et on a parlé pendant au moins 20 minutes ! C'était génial, je crois que je suis amoureuse...

Et elle m'entraîne à l'intérieur du lycée en sautillant presque. Et moi je suis morte de rire. Elle a toujours été comme ça, folle des histoires d'amours à l'eau de rose, à s'exciter sur le premier garçon qui passe et à tomber amoureuse toute les trois minutes. C'est parfois fatiguant, mais la plupart du temps, c'est juste drôle.

Si le Victor dont elle parle est celui auquel je pense, 20 minutes de discussion avec lui représentent en effet un exploit et Camille doit être la première fille à qui cela arrive. En même temps, comment lui résister ?

Nous passons le reste du temps avant la sonnerie à discuter avec un de ses nombreux groupes d'amis. Enfin, Camille passe son temps à discuter avec un de ses nombreux groupes d'amis, moi je préfère simplement écouter, passive, lâchant parfois un petit rire pour ne pas qu'on pense que je suis attardée.
La conversation dérive soudainement vers un sujet que j'ai classé moi-même parmi les sujets "dangereux", Annabelle, une jeune fille brune que je ne connait pas vraiment commence à parler toute joyeuse, de garçons.

— Et toi Éloïse, y'a pas un garçon qui te plaît ?

Aïe, de "sujet dangereux" nous sommes passé en "alerte rouge", il faut que je trouve vite quelque chose à répondre si je ne veux pas qu'elles commencent toutes à me trouver vraiment bizarre.

La sonnerie retentit. Sauver par le gong comme on dit. Je me dépêche de filer, oubliant Camille dans ma précipitation. Tant pis, elle est amie avec tout le lycée de toute façon.

Arrivée en salle de français je respire enfin.

Le reste de la matinée se déroule plutôt calmement, j'ai retrouvé Camille et me suis excusée. Elle a compris. Je n'ai plus revue Annabelle et ses copines et ça me convient parfaitement.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 29 ⏰

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