Το ήθελε

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𝔼𝕝𝕝𝕖 𝕖𝕟 𝕒𝕧𝕒𝕚𝕥 𝕖𝕟𝕧𝕚𝕖

Habillée par un ensemble jupe et veste en tweed rose poudré, je m'aère dans les fraîches rues de ma ville. Malgré la saison, il fait quand même venteux. En cet après midi il n'y a pas beaucoup de gens, je dois faire attention au chemin que je compte prendre, je ne suis sensée être là.

En partant, j'ai volé un de ses pains au chocolats, ayant grandi avec, un jour sans ce mets serait fatal pour moi.

Un casque peu confortable sur les oreilles, je me force à écouter autre chose que ce que ma mère écoute dans la voiture. Le temps va être long qu'importe, je vais marcher en cherchant ce que j'aime vraiment comme musique.

Du bus à mes pieds la capitale défile sous mes yeux, où est ce que je suis ? Je ne sais pas, peur de croiser les mêmes têtes, je dois aller ailleurs, là où je ne vais jamais. J'aurais du prendre mon vélo, mais avec mes chaussures je ne suis même pas sûr que j'aurais pue. Je sens mon nez rougir, collant, guêtre et bottes à talon fourré, je regrette un peu tous ces artifices quand je décentre mon attention de l'architecture pour regarder les autres, je suis de trop, pas assez conforme aux tenues autour de moi.

La tête droite, les épaules serrées par mes sueurs froides.

Mes sourcils se froncent alors que mes oreilles s'alourdissent, j'enlève mon casque et un pique de frustration physique me prend alors que je comprends que la batterie de mon baladeur est morte.

Loin de chez moi, je suis là maintenant seule. Plus rien ne m'accompagne, la douceur de la ville me réconforte, c'est peut être le signe que je dois rentrer, et affronter tous ses gens. La ville siffle dans mes oreilles, voiture, klaxons et bavardage cela n'est qu'un reflet vide de sens pour moi. A peine plus consistante que ce silence, plus je marche plus je m'enterre vers la fin.

Mélancolique, toute ma bonne humeur naissante et partie en une fraction de secondes, tout se répète, tout se ressemble, plus loin je part plus heureuse je suis, plus je retrace l'odeur anciennement déposée par mon parfum plus je perd chaque joie apprise.

Plus faible que j'aimerais l'être, je m'entraîne la marche lente.

Sur un vieux trottoir je déambule, mes yeux s'abaissent, non c'est un pont, je lève le regard et la tour Eiffel me guide, mais il n'y pas qu'elle, d'étrange sonorité s'immiscent au fond de mes oreilles, plus de paroles mal placée que je note, cela ressemble au musique que mon cousin, le seul que j'apprécie par ailleurs qu'il ma téléchargé, il appel ça du rap, évidemment que je ne connais pas, mais ce que je suis là y ressemble.

Une foule comble la rue étroite, le soleil les abîmes, intriguée je m'y rapproche peu certaine de mon intention.

La masse borde un groupe comme une arène, ils sont au milieu, à peine sur d'eux avec des espèces de micro en mains, ce sont eux qui chantent. Chanter est un bien grand mots, mais l'énergie est ce qu'il les distinguent, enfin un plus particulièrement, avec plus de hargne que les autres, sa désinvolture se remarque par sa volonté d'être, un feu intérieure tellement brûlant qu'il me réchauffe déjà le cœur.

Mes pieds souffrant je m'assoie sur le banc me forçant à plus me rapprocher. Certains passent mais ne restent pas d'autre chantent et récitent leurs paroles avec passion, la rue est bouché par leur concert d'appoint.

La qualité unique ne m'intéresse que peu comparée à l'attention que j'applique à détailler sa personne. Grand avec des cheveux noir, une casquette couvé sa tête mais elle à était le sujet d'une apparente taquinerie, pour se recoiffer il passe sa main libre dans sa chevelure et naturellement quelque mèches ébouriffées retombent sur son front. Ce qui lui rendait un air insouciant, les yeux brillant, j'ai l'impression qu'il est le seul à vraiment y croire, l'innocence de la foi et de la passion j'imagine.

EEAEWhere stories live. Discover now