WEEPING [ RÉÉCRITURE ]

[ 15 ] Gift

À tous ces êtres qui prennent la mort pour la plus belle des guérisons, la plus agréable des libertés.

TW : MEURTRE, PENSÉES SUI**DAIRE, sujet sur la MORT

W.C.C Health System
4 : 07 PM,
Warsaw, NY

Je ne sens plus mon corps, était-ce la douleur de la mort qui s'abat contre mes os ? J'ai l'impression de ne pas avoir accès à l'oxygène.

Quand est-ce que je suis devenue aussi sensible aux odeurs ?

Comme si le javel et le sang étaient devenus le gaze que j'inspirais, l'odeur était nauséabonde.

Je ne voulais pas respirer.

Je ne voulais pas sentir.

Ni entendre mon cœur battre.
Je ne veux pas vivre.

Alors pourquoi j'ai cette foutue impression ?

Que quand on meurt, on ne ressens pas tout ça ?

J'ai toujours imaginé la mort comme un délice interdit, comme le fantasme le plus délicat de ce monde perverti.

Un droit humain qu'on nous avait défendu de désirer.

Une belle réalité qu'on aurait peinte de laideur.

Mais si l'inverse de vivre est de mourir, qu'exister c'est ressentir, alors la mort, c'est être vide ?

C'est ne plus être, ne plus savoir, perdre goût, ouïe, odorat. Mourir, c'est représenter la disparition du monde en un seul homme, c'est perdre les faits pour ne les rendre que poussière.

La mort était-ce l'égale de l'achèvement du monde ?

La rendant aussi unique qu'attendue.

Un poids s'étale sur mon corps, je me sens respirer difficilement, les sensations me reviennent.

La lourdeur de mes épaules se mélange à des flashs, je ne sais plus ce qui est vrai ou faux...

Peut-être que je suis vraiment morte ? Et que je suis en Enfer ?

Parce que de ce que je vois...

Les images qui envahissent mon espace n'ont rien d'un paradis.

Tout s'embrûme, une vapeur poussiéreuse prit possession du lieu sombre qui m'avait l'air d'être une chambre au Diamond, la boîte de mon père.

La chambre 10 : The Castle.

Mon corps est étendu sur le carrelage de cette salle VIP.

Les LED violettes qui se reflète sur les murs blanc et la musique d'ambiance, Good Looking de Suki Waterhouse, me berce dans la dose de déni qui flottait dans mon corps.