Le Labyrinthe de l'Énigme Mortelle

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La pièce blanche s'étendait à perte de vue, froide et stérile. À chaque réveil, je me retrouvais recroquevillée dans un coin, tentant de comprendre le cauchemar récurrent qui m'emprisonnait. Les murs, le sol, le plafond, tout était d'un blanc éblouissant, créant une atmosphère oppressante.

Lorsque mes yeux s'ouvraient, la question obsédante résonnait dans ma tête : "Pourquoi fais-tu ça ?" Une question sans réponse, une énigme qui condamnait chaque pas que je faisais dans cette pièce interminable.

Je me levais, mes pieds nus touchant le sol froid, et je commençais à marcher. Les cycles de marche se succédaient, chaque tour devenant plus épuisant que le précédent. La voix devenait de plus en plus insistante, laissant derrière elle un murmure obsédant qui m'accompagnait à chaque pas.

Chaque coin de la pièce était devenu une énigme que je devais résoudre, mais mes réponses semblaient échapper à toute logique. "Je ne sais pas", "C'est compliqué", "Parce que c'est ainsi", toutes ces réponses étaient rejetées, et la voix persistait.

La pièce blanche semblait se resserrer autour de moi, les murs blancs se rapprochant, étouffant tout espoir de sortie. La question, telle une sentence, résonnait inlassablement. "Pourquoi fais-tu ça ?"

Alors, à chaque itération, la tension grandissait. Mes émotions oscillèrent entre la frustration et la peur. Les réponses potentiels tournoyaient dans ma tête, mais aucune ne satisfaisait la question cruciale. La pièce était devenue un labyrinthe de mes propres tourments, un dédale sans fin où l'issue était toujours hors de portée.

Soudain, un éclair de lucidité traversa mon esprit. "Pourquoi fais-tu ça ?" résonna la question familière. Cette fois, ma réponse se forma avec une clarté surprenante, presque instinctive. "Pour apprendre, pour grandir, pour surmonter." Les mots s'échappèrent de mes lèvres comme une révélation.

Cependant, même avec cette réponse, la pièce blanche restait impassible. Les murs se rapprochaient inexorablement, la pression augmentait. "Pourquoi fais-tu ça ?" criait la voix, de plus en plus insistante. Mes pensées se brouillaient, mes sens s'émoussaient, et la lumière blanche se transformait en un éclat éblouissant.

La mort était inévitable, une libération dans ce cauchemar sans fin. Alors, à la fin de chaque itération, je m'effondrais, épuisée et vaincue. La lumière s'éteignait, laissant place à l'obscurité et au silence. Puis, je me réveillais, frémissante, réalisant que la pièce blanche avait été une prison de mon propre esprit.

La terreur persistait, la question hantait mes jours et mes nuits. Pourquoi étais-je condamnée à ce cauchemar récurrent, où la mort était la seule issue ? La réponse restait enfouie dans les recoins de mon subconscient, insaisissable et mystérieuse, laissant derrière elle une anxiété qui continuait de me hanter même à mon réveil. La pièce blanche, imperturbable, attendait patiemment la prochaine itération, la prochaine confrontation avec la question sans réponse. Et ainsi, le labyrinthe de l'énigme mortelle persistait dans une danse sans fin entre la vie et la mort.

Éclats d'Existences : Variations NarrativesWhere stories live. Discover now