Last Chance || Minsung

11 janvier 2024

   – Jisung ?

   – Absent ! Répondit le collègue du nommé.

Minho soupira, peu enchanté pour faire deux heures de volley avec autant de froid et aucune nouvelle de son ami. Cela passa lentement mais, lorsqu'il sortit enfin, il commença à stresser puisqu'il n'avait toujours aucune nouvelle.

''Il est sûrement juste endormis parce que son réveil n'a pas sonné ou je ne sais quoi.. même si sa mère l'aurait réveillé..''

Le noiraud se mordit la lèvre, continuant de chercher une explication logique à l'absence du brun.

   – Jisung n'est pas là, qu'est-ce qu'il a ? Demanda la professeur d'espagnol.

Toute la classe regarda Minho, pensant qu'il avait la réponse.

   – Aucune idée.. soupira-t-il.

Le midi arriva lentement, le noiraud n'avait pas faim alors il passa son temps au foyer, envoyant des messages à Jisung.

Minho
Réponds.. |
Jisung |
S'il te plaît |
Dis moi ce qui se passe |

Déjà une trentaine de messages, mais aucune réponse de la part du brun. Minho soupira pour la centième fois de la journée, s'inquiétant de plus en plus.

Le dernier cours venait de se finir, alors il regarda son téléphone mais toujours aucune nouvelle. Son cœur n'arrivait plus à contenir les larmes qu'il retenait, essayant de faire en sorte que personne ne les voit.

Minho
Tu peux appeler la mère de Jisung maman ? |

Maman
| Pourquoi ?

Minho
Il ne donne plus de nouvelles |
Je veux savoir pourquoi il n'était pas là |

Maman
| D'accord

Il soupira, imaginant le pire. Le noiraud passa tout son trajet à s'inquiéter, sa mère ne donnant aucune nouvelle. La tête qu'elle fit quand il rentra ne le rassura pas. Il s'approcha d'elle, le cœur battant.

   – Alors ?

   – J'ai une lettre pour toi

   – Une.. lettre ?

Elle ne dit rien de plus, tendant juste le papier à Minho qui le prit en s'asseyant, la main tremblante.

''Hey Minho !

J'ai toujours eu peur de la mort des autres mais pas de la mienne, c'est con hein ? Même des gens que je ne connais pas.. quel con sérieusement, et après tu osais me dire que j'étais pas différent, que j'étais normal. Toi aussi, t'étais un peu con. Désolé hein, mais avoue que j'ai pas faux, que je suis vraiment pas normal. Mais comme tu l'as dis, la normalité n'existe pas vraiment, c'est ce que tu m'avais dis. Et encore une fois, je ne t'ai pas écouté. Donc, oui j'ai faux parce que t'es loin d'être con, et oui j'ai faux parce que j'ai toujours dis de la merde. C'est pour ça que j'en suis là, parce que je dis que des conneries, en boucle. Tu me l'as dit. Énormément de fois. J'ai pas écouter, étonnant hein ? Je t'ai dis quoi déjà, la nuit du 9 ? ''Je vais tout faire pour ne plus que ça arrive''. Tu m'as cru ? J'espère que non, parce que tu vois bien que j'ai rien essayé du tout, mais pour une fois j'ai réussi un truc. Ce truc, c'est mourir, désolé mais j'en suis fier de là-haut.

Alors pour mes derniers mots, je veux te remercier d'avoir veillé sur moi autant de temps, d'avoir essayé de me garder en vie. C'est raté hein, mais ce n'est pas ta faute. Alors merci, merci de m'avoir encouragé, aimé, câliné et beaucoup d'autres choses. Et surtout, je t'aime et je veille sur toi de là-haut. Et oui, mon fantôme te hantera toujours mais c'est la vie et j'en avais marre de la payer cher cette pute.

À la base je voulais pas finir sur une insulte donc je te le répète : Merci ♡''

Minho retenait ses larmes, détestant pleurer et encore plus devant sa mère.

   – Sa mère l'a retrouvé dans sa chambre, il est à l'hôpital et hors de danger

   – Demain il faut que j'aille le voir

   – Je te fais un mot et j'appellerais demain matin pour leur dire que t'es malade, tu iras seul à l'hôpital

   – Ok

Il alla dans sa chambre, se couchant sur son lit pour pleurer dans son coussin malgré qu'il détestait cela, son cœur battant à cent à l'heure.

Pourquoi ? Pourquoi il avait fait ça ? Est-ce qu'il n'aurait pas fait ça si Minho l'avait enlacé hier soir ?

Beaucoup de questions dans la tête du noiraud, et elles étaient toutes sans réponse. Il prit sa tablette de chocolat et sa tablette pour regarder des vidéos, espérant que le sommeil viendrait rapidement pour qu'il n'ait plus à supporter son cœur.

Cela dura des heures mais il finit par s'endormir, les yeux gonflés par les pleurs qui ne cessaient de couler.