Chapitre 04 - Un gangster

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Il y avait tellement de corps, que bientôt, tout le monde se mit à récupérer les plaques ensanglantées autour du cou des cadavres, même Minsoo, qui ne pouvait s'empêcher de regarder vers l'endroit ou il y a encore quelques heures, elle faisait ses adieux. Comme si Eunhyuk ou bien Jisu pouvait en sortir, comme par magie.  

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-323 Jour avant le début de la fin

Cela faisait maintenant quelques semaines qu'elle était résidente de Green House. Tout était parfait pour elle. Ces murs pour la plupart couvert de moisissure, ces voisins qui semblaient pour la plupart assez atteint pour se faire interner, le fait que chacun s'occupe de ses affaires. Parfait. Elle s'était dégoté un job à la supérette à quelques pâtés de maison, ce qui lui permettait non seulement de vivre convenablement, mais aussi d'occuper ses journées. En effet, quand elle ne travaillait pas, elle restait chez elle, parfois à fixer le ciel par la fenêtre, d'autre fois elle s'essayait à la lecture d'un livre ou bien regarder un film, mais rien n'y faisait, elle finissait par se perdre dans les méandre d'un ennuie profond.

Elle attendait alors patiemment que le week-end passe, pour qu'elle puisse retourner travailler. Encaisser des personnes pour la plupart désagréables et parfois même bourré, quand le soir venait, ne l'a dérangeait pas le moins du monde. C'était mille fois plus intéressant qu'un vieux film d'auteur ou qu'une fiction best seller. Elle travaillait chaque jour de la semaine, faisant l'ouverture et la fermeture. C'était légèrement inégale de faire travailler autant quelqu'un, surtout quand on connaît les horaires d'ouverture et de fermeture de ce genre d'enseigne, mais le patron ne se posait aucune question sur Minsoo et elle n'en demandait pas moins.

Elle aimait son boulot, autant que son appartement. Parfois il lui arrivait même de se sentir fière d'avoir trouvé une aussi bonne routine de vie.

Il devait être à présent pas loin de minuit. Elle avait passé un coup de serpillière dans tous les rayons, s'était assurée que tous étaient bien présentés et avait rempli son sac de nourriture dont la date de péremption venait d'être dépassée. Elle fermait les portes, mettait en place le système d'alarme et ajustait son sac sur ses épaules avant de quitter le quartier. Des choses futiles lui passèrent par la tête, avait-elle assez de riz pour combler son repas ou bien devrait-elle en préparer de nouveau. Pourquoi ne pas adopter un chat, qui pourrait lui servir de colocataires ? Sûrement parce que la nourriture deviendrait un problème. Elle était payée tout juste assez pour qu'elle n'ait besoin de rien, un animal en plus, c'était une autre histoire.

??? : Excusez-moi mademoiselle ?

Elle ne s'arrêta pas. La voix n'avait rien de rassurant. Une voix grave, sale, quelqu'un qui fumait jusqu'à deux paquets par jour. C'était insensé de s'arrêter. Alors elle pressa le pas. Mais bientôt, un pied se mit en travers de son chemin et elle tomba, se frappant lourdement la tête au sol. Bientôt, deux bras costaud l'a relevèrent et elle se retrouva plaquée contre un mur, quand le sang de sa plaie au niveau du sourcil, lui rentra dans l'œil. Ils étaient trois. L'un l'a fouillait, sûrement à la recherche de quelque choses qu'il pourrait revendre, un autre s'occuper de son sac, dont il vida le contenu sur le sol mouillé de la pluie dernière et le troisième s'occupait de vérifier qu'il n'y avait pas de spectateur non invité.

??? : 100 000 Won, on aurait pu faire mieux. Il y a un portable, mais il doit dater de la Seconde Guerre mondiale.

??? : La plupart des plats sont périmés !

??? : Alors on fait quoi ?

??? : A ton avis on fait quoi ? On s'amuse..

Elle n'avait toujours rien dit. Pas une supplication ou bien un cri. Elle refusait même de jeter un regard à ses hommes, mais l'envie de vomir, elle, était bien présente. Alors elle serrait les poings. C'est elle qui avait choisi ce quartier pour y vivre, elle connaissait les risques. Elle se pensait juste mieux préparer. L'homme qui auparavant l'avait fouillé, commença à lui arracher son gilet de travail, ce qui, elle le savait, ne plairait pas à son patron. Il posa ensuite son blair dans le cou de la jeune fille et huma l'odeur d'une journée entière de travail, couverte par un déodorant premier prix.

C'est alors que Minsoo décida enfin de fermer les yeux. Espérant qu'elle se réveille bientôt de cet horrible cauchemar. Mais plus rien. La pression sur ses bras avait disparu. L'odeur putride du vieil alcool s'était aussi fait la malle. Elle ouvrit les yeux sans savoir à quoi s'attendre, quand elle vit une véritable scène de drama. Un homme, face à trois. Mais pas n'importe quel homme. Elle vivait dans le même immeuble que lui. Elle ne connaissait pas son nom, mais tout le monde à Green House savait ce qu'il était. Un gangster.

+7 Jour après le début de la fin

En rentrant au fameux camp, le Commandant Tak, fit rentrer Minsoo par l'entrée des soldats, jugeant qu'elle avait eu une journée assez éprouvante, pour se mêler à la cohue des autres survivants. Comme si elle était la seule au monde. Alors que dehors tous les autres étaient comme elle.

Elle était alors assise sur un brancard, déjà salie du sang d'un autre soldat et elle attendait. Le moment aurait été parfait pour s'enfuir et retrouver ce qui n'était autrefois que ses voisins, mais d'un autre côté, son intuition lui intimait de suivre ce groupe de Corbeaux, qui elle en était sûr, pourrait encore l'aider quelques temps. Un infirmier prit soin d'elle après une demi-heure d'attente. Il n'y avait pas grande chose à faire, juste panser quelques blessures, lui donnait un autre appareil pour sa deuxième oreille et un morceau de sucre, histoire qu'elle ne s'écroule pas.

Fatiguée, d'attendre le signe du Commandant, pour qu'elle puisse aller à cette fameuse base, dont on lui rabâchait les oreilles, son arc, toujours ancrée sur ses arrières, elle passa entre des dizaines de soldats, avant de trouver la tente ou se trouver le fameux Commandant. Mais tout ne semblait pas bien se dérouler pour ce dernier. Elle posa ses mains sur les pans de la tente, prête à faire valoir sa maigre voix, quand elle fut stoppée par un coup de feu. De toutes les choses qu'elle avait vues, cette scène était de loin la pire. Elle n'avait jamais vu quelqu'un se donner la mort. Et là, devant ses yeux et ceux du Commandant Tak, un homme venait de se tirer une balle dans la tête.


Come Back - Sweet HomeWhere stories live. Discover now