Chapitre 42

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"J'laisse mes os
Dans les mains des autres
Pour qu'ils les aiment à ma place
Une envie qui me dépasse
À chaque fois qu'ils m'enlacent
Pareil quand ils m'embrassent
Moins je pense et moins j'angoisse
Mais une fois, ma nuit finie
Mes os sont les miens
Et leurs mains sont parties

Petit corps s'aimera demain
Pour l'instant, pour l'instant
Je délègue et j'observe de loin
Pour le moment, pour le moment
Petit corps, demain suffira
'Fin, je crois, je croise les doigts
Petit corps, petit corps, 1-2-3"

Solann - Petit Corps


2 semaines plus tard

PDV ELSA :

Ma tête cogne et mon corps me rappel à l'ordre quand j'essai d'ouvrir les yeux. La lumière qui traverse la fenêtre me fait aussitôt les refermer. La migraine est bien présente et ma tête est comme compressée dans un étaut. Je soulève de nouveau les paupières pour comprendre où je suis. Quand un poids se fait sentir sur ma poitrine. J'ecarquille les yeux cherchant l'origine de cette sensation désagréable, quand une odeur d'after shave bas de gamme vient me donner des nausées.
Mon visage se tourne instantanément vers un corps d'homme posé à mes côtés. Son corps à peine recouvert par les draps. Un étalon, digne d'un mal alpha dort à côtés de moi.
Ma vision commence à retrouver de la netteté et les événements de la veille me reviennent.
Mes cauchemards, une crise d'angoisse, mon corps face au miroir... J'ai encore fini par noyer ma peine dans un bar au beau milieu de la nuit. Comme si c'était plus facile de boire pour anesthésié la douleur qui ne part jamais. Dans ces moments là mon corps est déjà loin. Et mon esprit s'embue pour laisser place au néant. Un moment de repis noyer dans l'ivresse et le sexe avec des inconnus depuis 2 semaines. L'espoir d'oublier durant quelques heures qui je suis. Et l'envie de reprendre le contrôle de mon corps.
Tu parles ! Quel contrôle ?! Tu ne te souviens même plus comment tu es arrivée là, ni même avoir couché avec lui.
C'est ça ou prendre des douches interminables à frotter mon corps jusqu'à en faire saigner ma peau. Dans le but de retirer la sensation de leurs mains sur moi. 2 semaines que ça dure. 2 semaines que chaque fois que je ferme mes yeux mon corps se retrouve aux mains de mes bourreaux. Mon géniteur, Hydra. Je me réveil allaitante et sa voix résonne toujours dans ma tête. Il est de plus en plus présent.

"n'est pas peur mon ange, papa est là"

Je soulève les draps pour constater que mon corps est belle et bien nu. Tout comme celui du beau gosse qui gesticule à mes côtés.
Mon regard part à la recherche de mes vêtements, éparpillés un peu partout dans la pièce. Je n'ai aucun foutu souvenirs de comment j'en suis arrivée là. Et d'où je suis. Mais au vu de la chambre dans laquelle je me trouve, je penche pour chez lui.

Je tente de m'extraire discrètement de son bras pour sortir du lit, lorsque je constate qu'il est déjà 14h. Merde ! Strange !

J'accélère mes gestes pour recuperer chaque vêtements qui m'appartient tout en attrapant mon téléphone et mon sac. Quand une voix masculine s'élève dans le lit derrière moi

Homme : où tu vas beauté ?

Beauté ? Eurk. Je passe sur ce surnom horrible que j'ai dû accepter sans soucis durant nos ébats dont je n'ai plus aucun foutu souvenirs.

Elsa : désolé j'ai un rendez-vous.

Homme : hmmmpf ?

Il relève à peine la tête les yeux encore fermés pour essayer de comprendre ma précipitation. Je cherche désespérément mon haut à travers la pièce, mais en vain. Je sens son regard sur moi amusé.

DARK ANGEL - L'ange Noir (Bucky BARNES) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant