La joie de la folie

La potentialité

Je suis persuadée d'avoir fait la paix avec la mort.
Son heure ne me fait plus peur, elle fait parti de mon sort.
Pourtant sa présence toujours m'obsède et me questionne
Comme si j'avais encore des interrogations sur ce que vraiment la vie nous donne.

Qu'elle tombe sur mon corps, finalement c'est écrit.
Mais la pensée d'être possiblement privée d'un de mes amours
Me laisse vivre comme si j'étais en sursis.
C'est l'angoisse que l'autre parte qui me joue des tours.

Cette crainte là est bien plus forte
Car ce sont mes sentiments qui tous les jours me portent.
A mon sens, la plus grande peine qui pourrait m'être causée
Serait que derrière ce grand rideau blanc ma femme me soit enlevée.

J'y pense souvent et j'essaie de m'y préparer
Comme si en imaginant tous les scénarios je pourrais la protéger.
On dit communément que l'histoire ne se déroule jamais comme on le pensait
Alors j'essaie de prévisualiser chaque douleur pour qu'elle n'arrive jamais.

J'aimerais que jusqu'à cent ans elle vive
Et reste à mes côtés.