Chapitre 12 : Les états d'âme d'une influenceuse en mal de sensations fortes

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Noah.


Ah, enfin la paix ! Cette furie est partie, et je peux enfin respirer. C'est un peu comme si une tempête s'était abattue sur la salle de sport, et là, enfin, le ciel s'éclaircit. Elle, c'est vraiment un phénomène, et pas dans le bon sens du terme. Un glissement de terrain, une catastrophe naturelle en talons hauts. Elle est exaspérante, elle bouffe toute mon énergie. Une vampire, une suceuse d'énergie, voilà ce qu'elle est !

Dès qu'elle franchit la porte, je soupire de soulagement. Enfin, je peux me concentrer sur ce qui compte vraiment : m'entraîner pour mon prochain combat. Parce que, franchement, elle, c'est un numéro à elle toute seule. Sans vouloir être misogyne, cette fille est nulle en sport. Elle ne sait rien faire de ses mains, ni de ses deux pieds. Elle est aussi à l'aise qu'un poisson dans un arbre. Elle n'a vraiment rien à faire dans une salle de sport, et je ne comprends toujours pas pourquoi sa mère a jugé bon de l'inscrire à des cours. Elle est irrattrapable, à ce stade, c'est presque une pathologie d'être aussi désarticulée.

En plus, ce n'est pas comme si elle était spécialement sympa. Elle nous prend de haut, nous, des guerriers de l'octogone. Et j'avoue que ça me pique dans mon ego. Qui elle croit qu'elle est, cette fille ? Elle pourrait au moins reconnaître qu'elle n'est pas exactement taillée pour ce genre d'activité.

En tout cas, je suis bien content qu'elle soit partie. La soirée reprend son cours normal, et moi, je peux me remettre à frapper des sacs de sable plutôt que de supporter ses commentaires de petite fille pourrie gâtée. Peut-être qu'avec un peu de chance, elle ne reviendra jamais.

Intérieurement, je prie pour que cette nana ne prenne pas mes directives au sérieux et qu'elle ne pointe pas le bout de son nez demain soir. J'ai eu ma dose pour la décennie au moins. À cause d'elle, je suis crevé. Il faut dire qu'elle a le don pour donner des migraines. C'est le genre de meuf qui pourrait parler sans jamais s'arrêter. Un flux de paroles constant. Une diarrhée verbale qui tape sur le système. Maintenant qu'elle est partie, la salle est redevenue ce qu'elle était avant son arrivée : tranquille. Les gars sont là pour s'entraîner, pour donner des coups et en recevoir.

Moi, je dois aussi m'y remettre, même si une bonne nuit de repos me tente bien. Mais, bon, on ne peut pas tout avoir, surtout quand seule la victoire compte. Et puis, de toute façon, Dan n'accepterait jamais que je parte me reposer maintenant. En parlant du loup, le voilà qui sort de son bureau, les sourcils froncés. Il balaie la salle des yeux et vient vers moi en demandant où est passée la fille :

– Elle s'est barrée ? me demande mon coach.

– Ouais, elle a déguerpi. C'est pas plus mal, non ?

– Fallait pas être aussi dur avec elle, Noah. Tu sais qu'elle a un paquet d'abonnés sur les réseaux sociaux ? Si elle se met à nous dézinguer en ligne, ça pourrait nous faire de la mauvaise pub, répond-il sévèrement.

– Oh, non... On va devenir la risée des réseaux sociaux à cause d'une influenceuse qui sait à peine lever le poing. Quelle horreur, je réponds avec sarcasme.

Dan me regarde en secouant la tête. Il a l'air vraiment remonté, mais ce n'est pas mon problème. Je n'ai rien fait de mal, c'est elle qui a pété les plombs. C'est elle qui s'est barrée sans même essayer sérieusement. On dirait une mauvaise blague, mais cette faiblesse mentale n'a pas sa place dans les sports de combat, et encore moins en MMA. Elle ne semble pas être capable de faire usage de la violence, même pour se défendre. Peu importe, qu'elle continue à se faire cogner pour des sacs Chanel si ça lui chante, ma foi, je ne suis pas le gardien de ses choix de vie !

Dan me lance un avertissement sérieux :

– Fais gaffe, Noah. Ça pourrait nous causer des ennuis si elle balance quelque chose sur internet.

Je hausse les épaules avec détachement :

– Qu'elle balance ce qu'elle veut. Si elle pense que son petit numéro va nous faire trembler, elle se trompe.

Dan soupire et retourne dans son bureau. Je prévois déjà le sermon de demain sur la nécessité de bien traiter les gens, même s'ils sont insupportables. Mais dans l'octogone, ce ne sont ni les bisous ni les fleurs qui font gagner. J'ai déjà bien assez de préoccupations avec mon prochain combat pour me soucier des états d'âme d'une influenceuse en mal de sensations fortes. Peut-être qu'elle devrait essayer la méditation, ça lui ferait le plus grand des biens.

** 

Hello hello ! 

Petit chapitre aujourd'hui, j'espère qu'il t'a plu et que tu aimes le point de vue de Noah autant que j'aime l'écrire 😊

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On se retrouve vendredi pour la suite !

Bisous sur ta joue (si consenti), 

- Bruna

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