Chapitre 06: Parfois il faut savoir se battre

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J'approche de ma classe à grands pas, un faux sourire scotché aux lèvres.

Peut-être que j'ai une vie merdique mais en même temps je fais rien pour la changer.
Je me laisse piétiner comme si je ne valais rien.

Je ne sais toujours pas si je vaux vraiment quelque chose mais tout ce qui m'habite en ce moment c'est de la haine et de la soif de vengeance.

Je pose ma main sur la poignée de la porte et prends une grande inspiration avant de l'ouvrir et de mettre un pied dans ma classe.

Il y a tellement de bruits que les garçons ne remarquent même pas mon arrivée, tant mieux.

Je balance mon sac à côté de ma chaise et m'installe en regardant les filles parler entre elles.

Sacha m'adresse un regard noir et roule des yeux avant de reprendre sa conversation.

Je l'ignore et pose ma tête dans mes bras. Mes yeux commencent à se fermer mais j'aperçois les garçons s'approcher de moi.

C'était trop beau pour être vrai.

- Ahh Davis ! Tu nous a tellement manqué, notre dépressive préférée. s'écrie Karim en écartant les bras.

- Ah ouais ? Moi non.

Il plisse les yeux et s'approche dangereusement de moi.

- Tu commences déjà à te rebeller ?

Ses amis pouffent derrière lui.

- Qu'est ce que ça peut te faire ? Est ce que ça te dérange que je ne sois plus ta chienne, Williams ?

- M'appelle pas par mon nom de famille connasse.

Il fait quelques pas de plus et tend sa main vers moi sûrement pour me tirer les cheveux ou me frapper. Je me décale juste avant en frôlant une chaise.

- C'est pourtant ce que tu fais avec moi à longueur de journée n'est ce pas ?

Son regard se noircit et sa mâchoire se contracte tellement que j'ai l'impression qu'elle pourrait exploser.

Cette fois, il enroule son bras autour de mon cou et se place derrière moi.

- Sale bouffonne, tu nous fais quoi là ? me murmure-t-il dans l'oreille.

Je peux entendre et sentir son souffle chaud sur ma peau. C'est extrêmement désagréable.

J'essaie de me défaire de son emprise en tirant sur son bras qui m'étouffe de plus en plus mais les gars dans ma classe sont beaucoup trop costauds.

- Pourquoi tu te débats ? À quoi bon ? Ta vie est merdique, apparemment même ton père ne veut pas de toi.

Sa phrase me donne des frissons dans tous les corps et je sens mes membres se détacher un par un.

Ma gorge est à présent nouée par des clous en plus de son bras épais.

Ça me frustre tout simplement parce que c'est vrai mais en réalité ce que je me demande c'est surtout comment il a apprit ça.

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