Chapitre vingt

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Always forever :

You and me, always forever,

We could stay alone together

You and me, always forever

Say you'll stay, never be severed

Le trajet jusqu'au studio photo avait été plus mouvementé que d'habitude. Les remarques de l'autre pimbêche et la citation lue par mon amie de couchette me reviennent en mémoire. J'avais quitté l'habitacle sur raille depuis une bonne vingtaine de minutes. Mes foulées me mènent petit à petit vers mon lieu de travail. J'avais la boule au ventre, l'excitation me tordant les boyaux. Allais-je trouver un mot à mon intention si j'allais fouiller le photomaton ? Cette question fussent de plus en plus tant je me rapprochais du bâtiment à la devanture bleu et blanche. J'ai pris une grande inspiration et pénétrai dans le magasin. Monsieur Hassan, Aria et Arthur étaient déjà là, accordés contre le comptoir, riant et discutant de leurs réveillons. La cloche de la boutique résonna, attirant l'attention des trois personnes mais seul l'un d'eux sembla perturber par ma soudaine apparition. Le regard du jeune blond était toujours teinté de malice, comme le soir ou il m'a fait rentrer au Pulse Bar. Ces iris bleutés me fixèrent, j'eu l'impression que son regard allait me brûler tant son regard était perçant tel celui d'un rapace.

- Bonjour tout le monde ! Dis-je avec enthousiasme.

Aria s'avança face à moi, me prenant dans ses bras. Sa voix fluette me souhaita la bonne année. Elle fut vivement rejointe par Hassan qui, oubliant son statut de patron, vint se joindre à cette accolade festive. Je releva la tête et croisa pour la énième fois le regard de Arthur. La manière dont ses yeux se posaient sur moi me rendait vulnérable, comme lorsqu'il jouait sur cette ce soir-là. Arthur avait ce pouvoir innommable qui arrivait à me désarmer et à me questionner. Je me défis de l'emprise de ma collègue et de mon patron et j'allai me changer, prenant soin de passer près du musicien, frôlant son flanc droit. Ce "presque contact" me brûla l'échine. Je n'arrivais pas à savoir si cela était dû à une potentielle attirance ou si j'étais juste morte de honte que premièrement il m'a cramé en train de le mater et deuxièmement, qu'il m'ait sauvé d'une quasi agression. Sûrement la deuxième hypothèse... Sans un mot ni regard en arrière je me dirigea vers les vestiaires et fis ma routine habituelle. Je pris soin de prendre la photo instantanée que j'avais développée plus tôt ce matin, la glissa dans la poche arrière de mon jeans, n'apprendrais-je jamais de mes erreurs ? Après avoir vérifié que la voix est libre, je me glisse dans la pièce ou le saint graal aussi connu sous le nom de photomaton est entreposé. La pièce était plongée dans le noir total. J'avance à taton et je suis sur le point d'appuyer sur l'interrupteur quand j'entend le bruit si familier de l'appareil, développement une série de clichés. Il y avait-il quelqu'un assis sur le tabouret vétuste en velour rouge ? Je l'ignorais. J'entendis le bruit du rideau s'ouvrir légèrement, comme pour vérifier si la voie était libre. Elle ne l'a pas. La luminosité de l'écran ne permettait pas à ce que je puisse voir le visage de mon interlocuteur. Il en était de même pour lui. L'ambiance de la pièce était pesante et je n'arrivait pas à savoir pour quelle raison. Soudainement, j'entendis la personne se lever de son perchoir, marcher de manière peu assurée, désorientée par l'obscurité. Son torse butta doucement contre moi. Mon visage était proche de son torse, pas de doute, il s'agissait d'un homme car Aria est plus petite que moi et je ne pense pas qu'elle possède des échasses.

Son souffle chaud caressait la peau de ma nuque, de mes oreilles. Sa respiration était entrecoupée par de léger soubresaut comme s'il hésitait à parler mais que le stress l'empêchait de se dévoiler, se rétractant incessamment. L'une de ses mains vint frôler les contours de ma mâchoire, son toucher était similaire à une caresse comme s'il avait peur que ma peau soit faite de sucre que je ne tombe en morceau si son étreinte était trop brusque. Doucement, sa main ou plutôt le bout de ses phalanges commença à descendre vers ma nuque et le haut de ma chemise de travail. Son index se met à tâter un bout de métal. J'avais oublié que j'avais prise et accrocher à ma veste de travail la broche en forme de papillon qu'Eros m'avait offert. Je sourie bêtement. Son doigt sembla dessiner chaque bordure de la broche en acier. Il rapprocha son buste du mien et son souffle se fessa court.

- Psyché ? Dit mon interlocuteur. Sa voix était bien celle d'un homme, un jeune homme. Sa voix était posée et rauque, similaire à celle d'un orateur. La manière dont il m'avait parlé à tant eu d'effet que pendant deux secondes, je n'avais pas réaliser ce qu'il venait de dire.

- Eros ? Est-ce que c'est... Je n'ai pas pu finir ma phrase. Ce dernier venait de m'interrompre, ses lèvres sur les miennes. Le temps s'était comme arrêté. Ses mains se retrouvèrent au creux de mon dos et me rapprochent de lui. Mes mains, quant à elles, allaient agripper ses cheveux. L'obscurité dans laquelle la pièce était plongée rend ce moment mystérieux et interdit. Je n'arrivait pas à penser clairement. La seule chose que j'arrivais ressentir était l'odeur de menthe, de cannelle et de coton. La douceur et la chaleur de ses lèvres. La manière dont ses mains se faisait que de me rapprocher de lui, n'essayant pas de me toucher au-delà du raisonnable. Il brisa notre étreintes, attrapant mon menton et lissant mes lèvres de son pouce, ses lèvres me chuchotant au creux de l'oreille.

- Je te trouverai mon inconnue, je te le promets. Dit-il avant d'embrasser la commissure de mes lèvres et de partir rapidement, ne me laissant pas d'opportunité de dire quoi que ce soit ou de l'apercevoir. Trop perdue pour réfléchir, je déposa mon message à l'endroit habituel et pris ceux m'étant destinés. Je sortit rapidement de là et pris soin de cacher mes trouvailles et ma broche. Plus loin dans la boutique je vis Arthur, Charlie et Ian parler ensemble. Qui es- tu Eros, Qui es tu ?

Ink and PaperOù les histoires vivent. Découvrez maintenant