Chapitre 8

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Yuzuki n'avait pas d'idée pour son manga. Elle se balançait sur sa chaise en quête d'inspiration. Rien à faire, elle n'en trouvait pas. C'est alors qu'elle vit Justice mettre son manteau et s'apprêter à partir.

- Tu vas où ?
- Je viens de recevoir un appel, un meurtre à été signalé.
- Je peux venir avec toi ? J'ai cruellement besoin d'inspiration.
- Si tu veux. Allons y.

Elle monta dans la voiture avec Justice et ils arrivèrent devant une grande maison. Deux agents de police les conduisirent sur les lieux du crime. On pouvait voir un homme, par terre avec la gorge tranchée.

- Monsieur le commissaire, dit l'un des policiers, nous avons passé au peigne fin toute la maison. Nous avons même vérifié les canalisations et les alentours de la maison. Nous n'avons pas trouvé de trace de l'arme du crime. Nous avons cependant trouvé une fenêtre ouverte dans la salle de bain. Elle n'a pas été forcée. Ils ont dû oublier de la fermer. C'est sans doute par là que le tueur est passé, même si on ne voit personne sur les caméras de sécurité installées sur la rue.
- Quand vous dites « il », vous parlez de la victime, demanda Yuzuki ?
- Pas seulement, il y a une autre personne dans cette maison qui était là au moment des faits.
- Pouvez-vous nous en dire plus sur la victime, demanda Justice ?
- Bien sûr, dit le deuxième policier. C'est un simple salarié dans une compagnie d'assurance. Il était plutôt apprécié de ses collègues. Bref, un type sans histoire.
- Je vois, repris Justice. On dirait bien que l'ange de la mort a encore frappé. Ça lui ressemble bien d'assassiner ainsi et de fuir la scène de crime sans ce faire voir.
- Je n'en suis pas si sûr, rétorqua Yuzuki. C'est quand même bizarre. Pas plus tard qu'hier, il a tué un fonctionnaire et là, aujourd'hui, il tue quelqu'un d'autre. C'est un peu rapide je trouve.
- Et si ce n'est pas lui, qui cela peut il bien être ?
- Probablement cette fameuse autre personne. Ce qui expliquerait pourquoi on a vu personne s'enfuir puisque le meurtrier est resté sur place.
- D'accord, mais comment expliques le fait que l'arme du crime soit introuvable ?
- Euh... Allons interroger le suspect.

Normalement, les policiers n'aiment pas trop recevoir d'ordres de gens étrangers à la police. Toutefois, elle a déjà apporté plusieurs fois une aide non négligeable sur des affaires passées. Elle jouissait d'un certain respect au sein des forces de l'ordre. Ils grimpèrent à l'étage, là où se trouvait le suspect. C'était le frère de la victime. Yuzuki commença l'interrogatoire.

- Alors, où étiez vous au moment du crime ?
- Eh bien, j'étais à l'étage en train de faire une sieste.
- Pouvez-vous me donner un intervalle de temps ?
- Alors, j'ai fait ma sieste juste après manger, il devait être treize heure passé. Je me suis réveillé vers quinze heures. C'est à ce moment là que j'ai découvert le corps et appelé la police.
- Décrivez moi sa découverte.
- Et bien en descendant, je suis allé dans la salle de bain. Il y avait de la buée, puis j'ai vu mon frère, mort.
- Il est mort vers 13h30.
- C'est ce que l'on m'a dit.
- L'assassin serait passé par la fenêtre de la salle de bain pour commettre son crime.
- On me l'a aussi dit.
- C'est bizarre qu'il y avait de la buée dans la salle de bain. Avec la fenêtre ouverte depuis si longtemps, la buée aurait dû disparaître.
- Ah, o-oui, c'est, euh, bizarre en effet.
- Cela veut dire que la fenêtre n'était pas ouverte depuis si longtemps. Donc elle a été ouverte après le meurtre, ce qui fait que le dernier suspect c'est vous.
- Allons, vous rigolez. Et puis vous n'avez pas de preuve.
- Oh que si, elle arrive bientôt.
- Comment ça ?

Ils attendirent quelques instants quand soudain, un policier arriva.

- On a trouvé l'arme du crime cachée parmi les couverts. Le sang a été nettoyé, mais grâce à la solution de luminol, nous avons pu les révéler. Nous sommes en train de chercher des empreintes sur le couteau.
- J'ai beau toujours me creuser la tête, dit Yuzuki, mais si l'assassin est resté ici, alors il aurait dû y laisser l'arme. Je savais que la police finirait par la retrouver. Vous êtes un assassin bien négligeant. J'imagine que vos empreintes sont sur ce couteau.

En effet on y trouva bien ses empreintes. Il avait assassiné son frère pour une simple question d'héritage. Il a cru s'en sortir, que la police ne trouverait pas l'arme et qu'elle penserait que l'assassin soit l'ange de la mort. Quant à Justice et Yuzuki, ils rentrèrent chez eux.

- Maintenant que j'y pense, dit Justice, Nagisa avait déjà par le passé commis deux meurtres en seulement deux jours.
- Oui, je sais, répondit Yuzuki. Si je savais que ce n'était pas lui, c'était pour une autre raison.
- Laquelle ?
- Allons, dans une bonne histoire, il ne faut pas faire de révélations trop tôt. D'ailleurs toi aussi dans cette enquête, tu as vu qu'il faut parfois attendre la suite de l'histoire avant d'en tirer des conclusions trop hâtives.
- Tu as bien raison.

Ils finirent par s'embrasser pour conclure cette longue journée.

Assassination not classroomWhere stories live. Discover now