Chapitre 4 : Mais quel taré !

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Aria

— Il y a quelque chose qui ne colle pas... marmonné-je.

— Que veux-tu dire par là ? demande Hugo à travers le combiné.

Sa voix familière emplit la pièce grâce au haut-parleur. Depuis plus d'une heure, nous analysons le nouveau dossier transmis par la police, celui de l'agression d'Arès. Selon eux, il y aurait une forte corrélation avec la mafia. Pourtant, malgré mes efforts pour examiner le dossier sous tous les angles, quelque chose me chiffonne. Aucun problème d'argent ni de santé n'est évident, et le dossier médical d'Arès est étrangement lacunaire.

— Putain, je n'avance à rien, râlè-je en m'écrasant sur la table.

Le souvenir de l'incident avec Arès dans le couloir tourne en boucle dans ma tête, reléguant ma charge de travail considérable au second plan. Mes doigts glissent sur ma lèvre, retrouvant la trace douloureuse de sa morsure. Quel taré !

— Je veux dire que c'est vraiment étrange. Pourquoi Arès serait-il mêlé aux affaires de la mafia locale ? L'acte était d'une brutalité manifeste, loin de la discrétion habituelle.

Un silence s'installe, pendant lequel j'entends Hugo feuilleter ses notes.

— Tu as raison... Mais regarde le meurtre de la famille il y a plus de dix ans, il n'y avait rien de discret, et ça a recommencé entre... Tu n'as pas tes notes d'hier ?

— Si, justement. Ne vois-tu pas que la signature du meurtre n'est pas la même ?

Une illumination me traverse. Je fais défiler mes fiches jusqu'à celle qui attire mon attention, bien que peu remplie. Ces informations sont cruciales pour comprendre les cartels qui menacent Naples.

D'un côté,nous avons des crimes avec intelligence et diligence, privilégiant la discrétion. Malgré ça leur modus operandi est empreint d'une grande violence, souvent avec torture. Tous signer par des papillons poser à côté ou sur le corps.. De l'autre, des crimes rapides, simples, souvent une simple balle dans le crânes mais sans aucune discrétion, ce qui me fais dénoté avec l'idée qu'il n'y est qu'un seul cartel derrière tout ça.

— Cela ne pourrait-il pas être une guerre de cartel ? demandé-je.

— C'est possible, mais nous restons dans la même optique. Pourquoi attaquer Arès... ajoute Hugo.

J'avoue que de ce qu'il à pu me démontrer ce n'est pas un homme que je vois être attaqué.

— Il est peut-être juste arrivé au mauvais endroit, au mauvais moment, suggéré-je. Mais ducoup s'il n'y a pas que les Cerbères qui sont les autres ?

Des pas me coupent dans ma phrase, je me tourne vers eux et découvre mon oncle habillé en costume trois pièces monochromes ivoire, arborant fièrement un insigne rouge à l'effigie de son casino, le Rubis.

— Tu n'as pas oublié pour ce soir, hein ? me demande-t-il d'un air pressé. Milo et Arès seront là si besoin.

— Non, ne t'en fais pas, pars tranquille.

Il me répond d'un large sourire en m'informant que Juliette se trouve dans la cuisine.

— C'est Hugo ? Je sais que votre relation n'est plus la même qu'auparavant, mais si ca te dis tu pourrais l'inviter à dîner.

Je hoche la tête et attrape mon téléphone et coupe le haut-parleur en me levant.

— Laisse-moi la soirée pour voir ce qui me perturbe dans ce dernier événement, ensuite j'arrête mes défiances, lui dis-je, sèchement.

Il rit à travers le combiné, un vrai rire qui vient du cœur, bien que je n'aie rien dit de drôle.

— Très bien, et demain je veux tes recherches complètes par mail.

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⏰ Last updated: Feb 15 ⏰

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