Chapitre 12 : Disparition

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Dans l'épisode précédent : Des guerriers menés par le Guérisseur envahissent une pièce à la recherche de fugitifs, mais ces derniers restent invisibles grâce à un sort de Vindottir. Ils écoutent les plans des guerriers, qui ordonnent leur traque et élimination. Le Guérisseur doute de la situation, évoquant les Prêtres du Sang. Le Jarl révèle une conspiration entre les Prêtres du Sang et les mercenaires pour détruire Yggdrasil. Vindottir et Sverjar décident de secourir Tyrulf, affrontant les gardes pour le libérer. Aidés par un pêcheur, ils quittent discrètement la ville sur un bateau. Vindottir ressent un appel des Vestiges et se retire pour y répondre, laissant ses compagnons voguer vers l'horizon incertain.

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   Les murmures des Vestiges déchiraient l'éther comme un orage furieux. Guidée par l'écho de l'appel, Vindottir se précipita une fois de plus au cœur du cercle spectral. Ils étaient déjà tous là, à l'exception de leur Mère.

Gandr, le serpent des montagnes, planta son regard perçant sur Vindottir. Il n'avait jamais pu la supporter. Elle se glissa parmi eux, réfléchissant à toute allure à ce qui avait pu provoquer l'absence de Skaldir.

— Où est la Mère des Vestiges, Gandr ? cracha-t-elle, cherchant des réponses dans les yeux du serpent, la panique s'emparant d'elle.

— Comment diable pourrais-je le savoir ? rétorqua-t-il avec hargne, les anneaux de son corps de serpent se contractant.

La tension s'était intensifiée instantanément. Le cercle des Vestiges vacillait sous le poids de l'incertitude. Huldra émergea avec une grâce empreinte de colère, exprimant à voix haute ce qui dévorait chacun d'eux.

— Après qu'Yggdrasil ait été tué, notre Mère des Vestiges ne répond plus à l'appel. Que quelqu'un m'explique ce foutu chaos, rugit-elle. N'est-il pas étrange qu'après nous avoir prévenus d'un danger imminent, elle disparaisse ? N'insultez pas mon intelligence !

Svartálfar, l'artisan des ombres, renchérit d'une voix forte, pointant du doigt l'orgueil qui avait semé la discorde parmi eux.

— Certains parmi nous ont opté pour le refus. Ils ont décliné l'inspection proposée par la Mère des Vestiges, une vérification qui aurait pu mettre en lumière la vérité, aboya-t-il. Le fautif s'en est sûrement pris à Skaldir pour la faire taire, bande d'imbéciles.

Ylva gronda profondément.

— Svartálfar, tu suggères que l'un d'entre nous est responsable de la disparition de la Mère. Va jusqu'au bout de tes idées, qui penses-tu coupable ?

— Il a raison, tempêta Fenrir. Arrêtons ce jeu, ce n'est pas une coïncidence. Yggdrasil a été détruit, et Skaldir a disparu après nous avoir avertis que des Vivants, avec l'aide d'une force des Vestiges, trament quelque chose. Que le responsable ait le cran de se manifester, je le déchiquèterai de mes crocs.

— Comme si tu avais une chance, s'écria Gna avec mépris. Tu n'es qu'une bête, arrêtes tes menaces ridicules.

— Viens donc te frotter à moi, salope aillée, riposta Fenrir, paré à se jeter à l'attaque.

Retenant son frère, Svartálfar balaya d'un regard incendiaire le cercle des Vestiges, cherchant des signes de culpabilité parmi ses pairs. Des accusations féroces fusaient et il semblait que chaque Vestige était prêt à recourir à la violence.

— Nous sommes censés incarner la sagesse des âges, mais nous agissons comme de vulgaires mortels perdus dans leurs querelles mesquines. La Mère nous a appelés à l'union, pas à la discorde, tonne Huldra d'une voix empreinte de frustration.

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