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VANINA

je me réveille en sursaut quand j'entends l'orage gronder. je me saisis de mon téléphone afin de regarder l'heure. je soupire quand je vois qu'il indique seulement 5h46. je me lève et me rapproche de la fenêtre de ma chambre pour observer les gouttes de pluie ruisseler sur celle-ci. le bruit est infernal. je retourne me coucher et essaye de me rendormir. je tourne dans tous les sens, espérant trouver une position confortable.

les minutes passèrent mais se fut un échec; impossible de me rendormir. je décida alors de me lever et d'aller dans ma cuisine pour commencer la journée.

aujourd'hui favé et oya viennent assister à la livraison de mon canapé afin de m'aider à le monter sachant qu'il n'y a pas d'ascenseur dans mon bâtiment. la livraison est normalement prévue pour 15h. mon canapé est le seul meuble qui n'est pas encore installé dans mon nouvel appartement. une fois qu'il sera installé, ce sera officiellement la fin de mon emménagement.

j'appuie sur le bouton de la cafetière et attend que le café finisse de couler dans ma tasse. cette tasse compte beaucoup pour moi, elle a une place particulière dans mon cœur. une fois que mon café est prêt je m'installe sur une des chaises autour de ma table et le savoure, encore emmitouflée dans mon plaid. au même moment, mon téléphone se met à sonner. le nom de ma tante véronica s'affiche alors.

- allô véronica ?
véronica- vanina, comment vas-tu ?

sa voix m'avait tellement manqué.

-très bien et toi ?
véronica- très bien aussi, oya m'a dit que tu étais dans le coin, passes à la maison si tu veux !
- je peux passer maintenant ?
véronica- bien sûr, la porte est toujours grande ouverte pour toi vanina !
- merci tata, j'arrive de suite.

je raccroche, finis mon café et retourne dans ma chambre pour me préparer. j'enfile rapidement un jean gris et un sweat. ensuite, je mets mes chaussures et je sors de chez moi.
j'ai le bonheur de voir que le jour se lève et que la pluie s'est calmée. les lampadaires de la ville sont encore allumés. l'air est frais. j'aime me balader très tôt le matin, quand les gens ne sont pas encore levés. j'ai l'impression que le monde m'appartient et que je suis seule au monde.

j'arrive devant la maison de mon enfance, celle de ma tante. je toque à la porte et elle m'ouvre directement, le sourire au lèvre. ça fait cinq ans que je ne l'ai pas vu mais elle n'a pas changé d'un centimètre.

veronica- vanina, ma chérie, tu as tellement grandi ! rentres, il fait froid dehors.

je rentre et observe que la maison n'a pas changé non plus. tous les souvenirs me reviennent.

- je suis tellement heureuse de te voir tata !
veronica- moi aussi ! tu veux boire ou manger quelque chose ?
- non merci, j'ai bu un café avant de partir.
veronica- d'accord, qu'est ce qui t'amènes ici ?
- papa et maman ont déménagé au canada il y a quelques semaines. j'avais aucune envie de quitter de la france pour aller vivre à l'étranger, surtout que ce pays ne m'attire vraiment pas. alors ils m'ont dit de trouver un appartement pour vivre seule. je te cache pas qu'ils m'en veulent beaucoup et qu'ils n'ont pas prit une seule de mes nouvelles depuis leur départ.
veronica- oh ma chérie, ça doit pas être facile pour toi.

je peux comprendre dans son regarde qu'elle a de la peine pour moi et ça me touche beaucoup. je suis très reconnaissante d'avoir une tante aussi à l'écoute.

-oui c'est sur, mais comme j'ai dit à oya hier, si je suis venue ici c'est parce que je sais que je serai toujours bien entourée grâce à vous.
veronica- bien sur, si tu as besoin de quoi que ce soit tu sais qu'oya et moi sommes là pour toi !
- merci beaucoup !
veronica- tu veux manger ici ce midi ?
-non t'inquiètes pas, merci beaucoup.
veronica- d'accord. tu as prévu de faire quoi cette après-midi ?
- cette après-midi oya et son ami viennent assurer la livraison de mon canapé.
veronica- oh c'est gentil, qui est cet ami ?
- il s'appelle favé !
veronica- oh favé ! ce gamin est adorable, c'est un des meilleurs amis d'oya depuis qu'ils sont tout petits. d'ailleurs, entre nous, oya ne t'aurais pas parlé d'une potentielle copine qu'il aurait ?
- pas du tout. il ne t'as jamais présenté quelqu'un ?
veronica- non jamais. mais je me doute bien qu'il doit avoir des petites amourettes par-ci, par-là !
- c'est sûr connaissant oya. en tout cas, si j'arrive à avoir des informations je te dirai.
veronica- merci ma chérie. en tout cas ça me fait vraiment plaisir de te voir.
- moi aussi !

nous avons parlé pendant encore une heure puis je suis rentrée chez moi, heureuse de l'avoir revu.

dernière chance - favéDonde viven las historias. Descúbrelo ahora