Prologue

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J'étais assise, sur le sol froid et recouvert de feuilles mortes. Mort. C'était bien le mot pour qualifier l'endroit dans lequel je me trouvais. Un immense cimetière où reposait des centaines de personnes, dont mes parents. Je n'avais pas vraiment de souvenirs deux, j'étais petite quand ils sont morts, brûlés par les flammes de notre maison qui prenait feu.

Je n'avais certes pas de souvenirs de mes parents, mais je venais ici tous les ans, le jour de leur mort pour leur rendre hommage. Et à chaque fois que je venais, je pleurais. Je pleurais ma tristesse et ma colère de ne pas les avoir près de moi. La seule chose qui me restait d'eux était cette chaîne en or accrochée à mon cou, portant les initiales de mes parents, comme sur cette pierre tombale d'ailleurs.

Akiros Lenddans et Juliana Lenddans
4/06/75, 23/09/76 - 18/05/02
Des parents aimants
Reposez en paix

Je me souviens petite, quand l'école était fini et que chaque enfants couraient rejoindre leurs parents qui les attendaient avec un sourire chaleureux et moi au fond de la court, les genoux contre la poitrine à attendre que tout le monde s'en aille pour que je puisse enfin sortir tranquillement sans avoir les regards des autres sur moi. Ou encore quand il y avait des anniversaires et que j'étais invitée mais que je devais refuser car je n'avais pas l'autorisation de mes parents. L'orphelinat dans lequel je suis allée était vraiment strict, on aurait dit une prison pour enfants. Je garde de très mauvais souvenirs de cette époque et je suis bien contente qu'elle soit finie.

Je passa une main sur ma joue pour essuyer les larmes qui coulaient et regarda la tombe de mes parents avec un léger sourire.

— Vous savez, je vais déménager. En Italie. Emma va ouvrir sa boite là-bas et j'ai décidé de l'accompagner. Mais je reviendrais vous voir, tous les ans, à la même date et je continuerais à vous parler comme à chaque fois. Je dis faiblement.

J'évitais de parler fort, déjà pour ne pas géner les autres autour de moi mais en plus parce que certains me regardaient comme si j'étais folle lorsque je parlais toute seule. Heureusement que tout le monde n'est pas comme ça ! L'homme qui gère cet endroit s'appelle Henri, c'est un veil homme de quatre-vingts ans, il est veuf suite à la mort de sa femme qui est elle aussi enterrer ici. Je le vois souvent lui parler, tout en nettoyant sa tombe.   
                              
Je trouve ça très touchant et magnifique car cela prouve que même la mort ne peut séparer deux amants. J'espère que mes parents étaient comme cela aussi, j'espère qu'ils s'aimaient autant que Henri aime sa femme et que même là-haut, ils continuent à s'aimer comme au premier jour.

Je pris le bouquet de roses blanches qui se trouvait derrière moi et le glissa sur la pierre tombale. Ce sont mes fleurs préférées. Voyant que le soleil commençait à se coucher, je me leva et dis :

— Je vous aime, papa et maman. Plus que tout.

Sur ses mots, je tournai les talons, remettant ma capuche sur ma tête et marchai en direction de la sortie. Je saluai rapidement Henri qui me souriait tendrement en retour et entra dans ma voiture.

Une nouvelle vie allait commencer pour moi, en Italie, loin de tout...

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Saluuuut !

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Bisous mes stars 😘

𝐓𝐇𝐄 𝐁𝐋𝐎𝐎𝐃𝐘 𝐃𝐀𝐍𝐂𝐄...[Non Corrigé]Where stories live. Discover now