Chapitre 2

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Amaya suivit attentivement son guide, déambulant à travers les couloirs des différents bâtiments de l'école. Au bout de quelques minutes, trois silhouettes se profilèrent à l'horizon : une fille aux cheveux bruns, un garçon aux cheveux noirs, et, finalement, un autre aux cheveux rosés. Ce fut celui-là qui piqua l'attention d'Amaya qui, rapidement, comprit où se cachait celui qu'elle cherchait.

À mesure que la jeune femme se rapprochait, les trois élèves se mirent en garde. À la dose d'énergie qui l'entourait, on comprenait aisément qu'elle était un fléau. Mais aucune agressivité ne s'échappait de son expression.

- Yuji, Nobara, Megumi ! appela Gojo.

Les secondes, bien qu'ayant déjà remarqué la présence du fléau, firent comprendre d'un signe de tête qu'ils avaient entendu.

- Qu'est-ce qu'un fléau fiche ici ?! s'énerva celui aux cheveux noirs avant de faire apparaître un chien, prêt à le défendre. C'est encore un test ?!

Le professeur ricana, avant de leur faire signe d'arrêter toute cette agitation.

- Je vous présente Amaya, annonça-t-il. Considérez-la comme l'une des nôtres... Si elle ne pose pas de problème.

Nobara leva un sourcil, visiblement peu sûre de comprendre.

- Ne me dites pas qu'on va accueillir un fléau dans l'école, si ? protesta-t-elle. Et puis, pourquoi venir nous voir en particulier ?

- Je suis ici pour parler à Ryomen Sukuna ! coupa la nouvelle arrivée. Je suis ici simplement parce que je sais que l'un de vous est son réceptacle...

Calmement, elle posa son regard sur le garçon aux cheveux roses, qui eut, par réflexe, un mouvement de recul.

- Pourquoi la laisser venir ici ? reprit Megumi. Ça sent les problèmes, cette histoire. Ça ne vous est pas venu à l'esprit qu'elle puisse vouloir nous piéger ?

- Au moindre faux pas, nous l'éliminerons, déclara l'exorciste aux cheveux blancs.

Quelques secondes passèrent, les jeunes se regardèrent, perplexes.

- J'ai posé moi-même cette condition, compléta Amaya. Je compte vous aider, durant vos missions, à vaincre les fléaux. La seule chose que je demande en échange, c'est de pouvoir parler à Sukuna !

- Et qui nous dit que vous n'allez pas nous piéger, hein ?! contesta Nobara. Vous pourriez très bien vous retourner contre nous...

- Et puis, qui nous dit que vous n'allez pas créer avec lui un plan contre nous ? rajouta Yuji.

Amaya baissa la tête, décidément ennuyée de cette situation, avant de poser de nouveau son regard sur les autres.

- Je ne compte pas vous faire de mal, et dans tous les cas, si vous n'avez pas confiance, je peux très bien ne rien faire... marmonna-t-elle. Et puis, quant à ce qui est de mes discussions avec Sukuna, je n'ai rien à garder privé. Vous connaîtrez toutes les paroles que nous échangeons, je vous assure.

Yuji prit quelques instants de réflexion, visiblement contrarié.

- Vous n'allez pas me demander de laisser ma place à ce fléau, si ? questionna-t-il.

La jeune femme soupira.

- Crois-tu vraiment que je sois assez stupide pour vous faire prendre ce risque ? s'écria-t-elle. En aucun cas je ne t'exigerai de faire venir Sukuna... C'est préférable pour vous qu'il ne prenne pas le contrôle, et je n'ai pas besoin de ça pour lui parler.

Gojo balaya du regard ses trois élèves qui, sans nul doute, n'étaient pas très emballés par la situation.

- Pourquoi vouloir nous aider ainsi ? interrogea finalement Megumi.

- Ah, enfin quelqu'un qui pose une question pertinente ! ricana Amaya. Disons que je le fais par intérêt. C'est préférable pour chacun de nous d'empêcher des batailles inutiles, et, selon moi, même Sukuna n'a rien à gagner à cela... Alors, plutôt que de vous laisser encaisser seuls, j'ai préféré intervenir... Mais ça ne risque pas d'être facile de le raisonner.

Yuji écarquilla les yeux.

- Le raisonner, sincèrement ?! s'étonna-t-il. Vous avez vraiment espoir que ça marche ?!

Son interlocutrice grommella. Vraisemblablement, les doutes vis-à-vis de son idée ne lui plaisaient guère.

- Je perds quoi, à essayer ? rétorqua-t-elle simplement.

- On n'a pas vraiment la possibilité de s'attarder sur des suppositions !! répliqua le garçon aux cheveux roses.

Amaya pouffa soudainement de rire, comme si, à ses yeux, la situation eut quelque chose de comique.

- Eh, je te rappelle que c'est toi, qui, selon votre plan si parfait, dois mourir à la fin... signala-t-elle. Alors, je pense que tu as tout intérêt à me laisser tester ce que je veux.

Le garçon baissa la tête, visiblement contrarié. Il avait beau désirer, du plus profond de son cœur, venir en aide aux autres, il n'avait pas pour autant accepté ce destin.

Alors, coupant court à ce débat, une bouche apparut contre sa joue, ainsi qu'un petit œil rouge qui fixait attentivement les alentours.

En le voyant, Amaya écarquilla les yeux, un sourire envahissant son visage.

- Bonjour, Sukuna... annonça-t-elle.

Une petite larme d'émotion, qu'elle s'empressa d'essuyer, glissa sur son menton.

- Qu'est-ce que c'est, tout ce vacarme ici ? grommella-t-il. On veut me voir, c'est ça ?

- Exactement... confirma celle qui était venue juste pour lui. J'aimerais te parler...

Surpris d'une telle familiarité, le fléau la toisa de la tête aux pieds, avant de souffler bruyamment.

- Je ne te connais pas, je ne sais même pas ce que tu vaux... annonça-t-il. Tant que tu ne m'auras prouvé que tu as un quelconque intérêt, je ne m'embêterai pas à écouter ton discours. Est-ce compris ?

Amaya écarquilla le regard, blessée en son for intérieur par le manque de considération que lui accordait cet être qu'elle avait longtemps désiré voir. Toutefois, elle dut se résigner à accepter ces paroles.

- Dans ce cas, j'attendrai de vous avoir démontré ma valeur ! répondit-elle simplement, cachant la déception dans son regard.

Un sourire apparut sur les lèvres de Sukuna, qui, rapidement, fit disparaître cette manifestation de sa présence.

Gojo afficha un sourire, plutôt rassuré que les deux fléaux n'aient rien trouvé à se dire.

- D'ailleurs, Amaya ... reprit-il finalement. Puisque tu nous offres ton aide, accepterais-tu de t'entraîner avec les secondes ? Tu m'as l'air d'être très puissante... Un fléau de classe 1, ou S, à vue d'œil ? Je n'ai jamais entendu parler de toi. Voir comment tu te débrouilles pourrait nous arranger tous les quatre...

La jeune femme afficha un sourire.

- J'en serais ravie, annonça-t-elle posément.

Nobara recula d'un pas, doutant de cet entraînement improvisé. Assez vite, le groupe se mit en route pour un endroit plus propice à un tel affrontement.

Vieille connaissance [fanfiction Jujutsu Kaisen]Donde viven las historias. Descúbrelo ahora