Chapitre 18 : Ce n'est qu'un au revoir

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San Francisco était baignée dans la douce lumière de la Lune. La nuit régnait depuis quelques heures déjà, le domicile des Connor commençait à se vider. Les gens s'en allaient les uns après les autres, adressant leurs dernières condoléances aux Valley. 

Comme elle détestait les adieux, Wendy était allée se réfugier dans le jardin. Assise sur la balançoire qui avait bercé son enfance, la jeune femme se balançait lentement, portée par la légère brise qui secouait les rosiers de Tessa. 

Quelques rires mêlés à des sanglots s'élevaient depuis le salon, accompagnés de jolies notes de piano. Cette fois, la mélodie était jouée par Joshua. Danny, lui, discutait avec Richard des derniers mois qu'il avait passé sans Wendy. L'homme était ravi de savoir que le garçon, qu'il appréciait presque comme son fils, s'en sortait bien et récoltait des notes convenables au lycée. En déménageant à Forks, Richard craignait que les résultats scolaires de Wendy et Danny soient en chute libre, car les deux amis avaient l'habitude de faire leurs leçons ensemble. Mais sa peur s'était avérée inutile puisque les deux jeunes adultes n'avaient manifesté aucune difficulté dans leur travail.

Au contact du vent, Wendy frissonna, elle ne portait qu'une robe violette qui descendait sur ses genoux. Ses yeux océaniques balayaient le ciel nocturne où des milliers d'étoiles brillaient. La pluie avait cessé de tomber quelques heures auparavant, les nuages s'étaient effacés pour dévoiler l'immensité noire qu'était le ciel. Assise là, face aux étoiles, Wendy se sentit proche de Peter. Elle l'entendait presque rire depuis les astres brillants. 

Tout à coup, le silence, qui planait sur le jardin, fut troublé par des bruits de pas. Ils se rapprochaient lentement de la jeune femme. Elle avait cessé de se balancer, sachant très bien qui se trouvait dans son dos. Un nouveau frisson la parcourut, mais cette fois le vent n'y était pour rien.

Le froissement d'un vêtement retentit, et Wendy sentit qu'on posait une veste sur ses épaules. Un parfum enivrant s'en dégageait, la jeune femme ferma les yeux pour le savourer, l'espace d'un instant. Apaisante et rassurante, cette douce odeur faisait fondre Wendy, et pourtant elle lui faisait aussi mal. Il lui était douloureux d'humer cette fragrance car la jeune femme savait qu'elle ne la ressentirait pas avant longtemps.

Un souffle caressa son visage, Wendy rouvrit les paupières et croisa deux pupilles d'or. Jasper était si beau, illuminé par les rayons de la Lune, ses cheveux blonds prenaient une magnifique teinte argentée, et sa peau satinée paraissait encore plus blanche qu'au naturel.

Immobile, le vampire fixait sa compagne d'un air malheureux. Ses yeux débordaient de regrets et d'appréhension, il avait très peur. Face à lui, Wendy ne disait rien, mais son cœur pleurait. Elle voulait se réfugier dans les bras du jeune homme, mais la blessure qu'il lui avait causé l'en empêchait.

— Où étais-tu, ces derniers jours ? s'enquit-elle douloureusement.

Jasper resta silencieux un moment, ses yeux parcouraient les traits tirés de la jeune femme. Elle le regardait avec beaucoup de déception, mais il y avait tout de même une pointe de douceur dans ses pupilles. 

— J'étais en Arizona, dit finalement le vampire d'un souffle teinté de tristesse. Emmett m'a accompagné, nous n'avons jamais cessé de courir avant de trouver le traqueur. Je suis désolé...ça a pris bien plus de temps que prévu.

— Je ne t'en veux pas pour ça.

Le blond haussa les sourcils, incertain de comprendre où Wendy voulait en venir. 

— Pourquoi ne m'as-tu pas répondu lorsque j'ai tenté de t'appeler ? reprit la jeune femme. Je t'ai envoyé une tonne de messages, mais tu ne m'as donné aucune nouvelle.

De bleu et d'or - Jasper Hale | Tome 1Where stories live. Discover now