Chapitre n°10 - L'empire...

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HAZRAËL,

J'ai repoussé ce jour, encore et encore mais maintenant c'est fini, je sais que je ne peux plus y échapper et que je vais devoir y aller.

Vincenzo Cristanez, le chef de famille, le parrain de la mafia Cristanez, mon père.

J'ai beau être le chef de la mafia sicilienne, c'est lui qui m'a donné tout ce que j'ai, le pouvoir, le respect, la fortune, ma réputation, tout ce que j'ai est à lui, et je ne peux pas le nier.

Et même en ayant tout ça, mon père est le pire des connards. Il trompait, battait et insultait ma mère devant Lucien et moi. Petit, je ne comprenais pas pourquoi il faisait ça. Maman me disait que c'était sa forme d'amour envers elle.

Quelle connerie !

J'ai grandi, - un peu trop vite d'ailleurs - et j'ai compris que ce que faisait mon père envers ma mère était tout sauf normal. Alors j'ai commencé à m'interposer pour protéger ma mère. Les coups destinés à ma mère étaient maintenant pour moi mais je m'en fichais, du moment que maman sourit, tout va bien.

Un jour ma mère est partie. Ses vêtements de couleurs n'étaient plus dans le dressing, ses chaussures n'étaient plus dans le hall d'entrée et son parfum à la lavande ne flottait plus dans l'air. Elle nous avait abandonné mais je ne lui en ai jamais voulu, jamais !

Et même mon frère ne lui en voulait pas, on était heureux qu'elle soit partie. Car c'était la fin de son calvaire mais c'était le début du nôtre. Mon père est devenu fou et apprenant que sa femme était partit. Il l'a fait rechercher, par le FBI, même par Interpole mais jamais il ne l'a trouvé. Alors il passait ses nerfs sur mon frère et moi, en nous battant et en nous entraînant mille fois plus. Combien de fois je me suis évanouie de fatigue, ou le nombre de fois que la mort m'a ouvert ses bras pour que je l'a rejoigne.

Et aujourd'hui j'allais le revoir après six mois. Ça ne m'enchante pas, Lucien non plus, personne n'aime se retrouver avec mon père. Étant donné que nous avions tous grandi ensemble, nous connaissons la famille de chacun et leurs problèmes.

Après mettre lavé et enfiler un costume trois pièces gris foncé et coiffé mes cheveux à l'aide de gel, je sors de la chambre.

Des voix me parviennent d'en bas, et j'en reconnu une en particulier.

— Tu les as ? Elle demande.

— Évidemment ! Dit la voix de mon meilleur ami, Jacks.

Je fronce les sourcils et m'avance jusqu'à être derrière le mur qui me sépare d'eux et lance un regard dans leur direction. Je tombe sur le magnifique corps de ma danseuse vêtu d'un ensemble de survêtement noir, le mien.

Jacks sort un petit sachet de sa poche. Ses doigts sur l'écriture m'empêche de découvrir ce qui se cache dans ce sachet blanc. Zahria les attrape et dit en regardant mon ami.

— Je...je sais pas comment je peux te remercier, je

— Ne me remercie pas. Mais si tu veux vraiment le faire, je ne suis pas contre une tarte aux pommes. Rigole t-il.

Je fronce davantage les sourcils. Jacks est quelqu'un de très froid, il n'est pas méchant mais c'est son caractère, il déteste la présence d'autrui autour de lui.

Déjà il supporte mal les nôtres alors...

Mais avec elle, il est différent, il sourit plus, il parle plus et surtout il ne s'enferme plus seul dans sa chambre. Ses yeux d'habitude sombre brillent d'une lueur que je n'avais vu qu'une fois et avec une seule personne.

𝐓𝐇𝐄 𝐁𝐋𝐎𝐎𝐃𝐘 𝐃𝐀𝐍𝐂𝐄...[Non Corrigé]Where stories live. Discover now