Anna

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C'est mal. Je le sais mais maintenant que j'ai commencé, je n'arriverai pas à arrêter. 2 jours à peine mais déjà plusieurs dizaines de coupures. J'ai l'impression de pouvoir me défouler, vu que je ne peux pas pleurer. Personne ne remarque où tout le monde se cache les yeux. Pourtant je suis à manches courtes. De toute façon, ça m'arrange, je ne pense pas réussir à expliquer les raisons de mon geste, en tout cas pas à l'oral et ni à mes amis, ni au collège, ni à mes parents.
Ça à commencer avec une, puis deux et maintenant je continue . Quand j'ai  commencer, je crois que je tremblait un petit peu. Maintenant je n'ai plus aucune hésitation. Je continue sans penser à l'avenir, sans penser, ni réfléchir à quoi répondre en cas de questions. De toute façon je ne sais plus imaginer l'avenir. Je me vois tout simplement morte.

Ces coupures, elles représente mes larmes. Avant je me defoulait au karaté, mais maintenant, coincé avec ces béquilles, ce couteau est devenu ma sortie de secours, mon seul échappatoire. Je sais que je devrais arrêter mais je n'y arrive pas. Je me demande comment ma famille n'a pas remarqué que j'avais pris un couteau mais ça m'arrange. Il va falloir que je trouve une bonne cachette pour ne pas me faire prendre ma seule consolation.

J'ai sombré et je sais que je n'arriverai pas avant longtemps à sortir des abysses dans lequel je me suis enfoncée. Ce couteau est devenu une partie de ma vie et il n'en sortira pas facilement.

recueil d'histoires tristeWhere stories live. Discover now