Dans le sang de tes larmes | Kurapika x oc

Chapitre 3

Allia

Tout en enfilant ma longue veste en cuir, je longe les couloirs de ce lieu où nous séjournons pour la période d'enchères. Je mets mes bottes noires qui m'arrivent aux genoux et aperçois le petit garçon vernir en ma direction.

— Nous allons aux enchères aujourd'hui ? J'aimerais voir mes parents.

Je plie mes genoux pour amener mon visage au niveau du jeune qui a un langage remarquablement mature pour son jeune âge. Mon coéquipier arrive et je réponds positivement à la question de mon interlocuteur qui sourit timidement avant d'aller enfiler ses chaussures.

— Rien d'anormal cette nuit ? demandais-je au blond en face de moi.

— Non, c'était plutôt calme.

Le froid s'installe dans le hall avant que le petit Ryu arrive en courant vers la porte d'entrée pour partir en vitesse vers la voiture, suivis par Kurapika qui ne le laisse pas seul. La serrure se tourne pour verrouiller la porte.

— Allia, tu connais mon père et ma mère ? demande l'enfant qui paraît plus excité qu'avant.

— Non, pas que je sache. Tu pourrais me les décrire si tu veux.

Je tente de communiquer avec mon interlocuteur sans baisser ma garde, réputation avant tout. Hier soir, je me suis légèrement emporté et je sais très bien que le blond a retenu cette information qui peut le laisser perplexe.

Notre client me décrit ses géniteurs pendant que Kurapika conduit le véhicule de fonction. L'enfant fait de grands gestes et parle fort, ce qui change littéralement son attitude du début. Le pauvre est mêlé à des enjeux trop grands pour un garçon encore dans son monde tout beau, tout rose.

*

Une fois dans la salle des négociations, Ryu se jette vers ses parents qui sont assis vers les premiers rangs. Je salue ceux qui m'ont donné leur confiance et reste debout vers le bout de la rangée où est assis le jeune.

— Que les enchères commencent ! Préparez vos chèques, cartes bancaires ou espèces pour acquérir votre perle rare ! s'écrit le présentateur en réveillant la foule gorgée de nobles et riches entrepreneurs.

Mon regard se pose sur le garçon que je protège pour ne plus le quitter jusqu'à ce que le roulement se fasse avec Kurapika. Ce dernier est situé à l'entrée pour vérifier les différentes personnalités qui viennent aujourd'hui.

« Mon Dieu, elle exerce encore ?! »

« Comment une famille peut laisser son enfant avec ce monstre ? »

Les murmures parviennent à mes oreilles, mais je ne me retourne pas, par peur de perdre Ryu qui voudrait s'égarer pendant quelques minuscules secondes.

Le temps paraît long, si bien que l'envie d'avoir une péripétie me vient à l'esprit, faut que je m'enlève cette idée de la tête. Mon temps de surveillance s'écoule et le blond s'approche de moi.

Je me dirige vers le lieu qui permet de rentrer et de sortir à la guise de chacun. En appuis sur les deux jambes, je croise des personnalités ou personnes lambdas qui ne paraissent pas dangereux.

Les auras dégagées par chacun restent neutres ou parfois, le Ten de certaines personnes est déployé, comme quoi il y a certains utilisateurs de Nen. Un homme aux cheveux blonds quasi-beige me frôle comme si la pièce était bondée, quelle impolitesse !

Je m'apprête à le réprimander, mais me stoppe dès que je me rends compte qu'il s'est déjà retourné vers ma silhouette qu'il observe comme une proie avec ses iris ocres jaune qui me déstabilise un court instant avant que je ne reprenne mon sérieux.

Ma tête se concentre de nouveau vers l'entrée avant qu'un bruit sourd ne se fasse sentir dans le hall, une fusillade. Je prends dans ma poche mon arme à feu que je place juste devant moi, j'observe les alentours et remarque que la salle des enchères n'a pas été touchée. Ils cherchent à éliminer les gardes avant de s'attaquer à la salle.

Les balles s'envolent de part et d'autre, certaines se perdent, d'autres touchent leur cible avec une grande précision.

Je laisse tomber le hall et me dirige entre les corps vers la porte menant vers la salle où se situent Ryu et Kurapika.

Les cris à l'intérieur se font entendre, la panique a pris plus d'ampleur que je pensais. Intérieurement, j'espère que mon client et le blond se sont enfuis par la porte de secours que j'ai vu lors de ma tournée au côté de l'enfant.

Tournant de gauche à droite, je cherche un moyen de me rendre dans la salle par le biais d'une porte qui n'est pas principale.

J'observe malgré moi la chute de plusieurs gardes du corps qui n'ont pas réussi à échapper aux balles.

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